Nintendo Wii U

Elliot Quest

Test Wii U

Elliot Quest

Par Shadowdeath - Le 29/05/2015 à 00:20

Amateurs de pixel art, réjouissez-vous de la venue d'Elliot Quest en exclusivité sur Wii U. A la croisée des chemins entre Zelda 2 et Kid Icarus, ce petit titre est développé par un seul personnage du nom de Luis Zuno par l'intermédiaire de son studio indépendant Ansimuz Games. Un laborieux travail de titan qui aboutit finalement à cet hommage en souvenir de l'époque de la NES, disponible sur l'eShop pour 13 euros.

 

Nostalgie & Simplicité

Elliot Quest nous replonge dans le monde vidéoludique de la Old School, fait d'amour et de gros pixels. Vous entrez dans le jeu en tant qu'Elliot, un mystérieux jeune homme psychologiquement mal en point, à la recherche d'un remède contre la malédiction qui l'accable, le rongeant de l'intérieur. Muni d'un simple arc, il vous faudra parcourir la nature à la recherche d'une aide, en tâchant de récupérer plusieurs pouvoirs magiques et améliorations d'équipement. Ce jeu de plateforme 2D s'effectue à la manière d'un RPG, vous permettant d'assigner des points de compétence à votre personnage dés que vous gagnez un niveau supplémentaire. La force, l'intelligence, l'agilité, la vitalité, l'acuité sont autant de caractéristiques que vous pouvez améliorer en fonction de votre type de jeu. Progressivement, au fil du jeu, vous obtiendrez de nouvelles capacités spéciales telles la faculté de vous transformer en une tornade de feuilles pour étourdir vos ennemis ou renvoyer certains projectiles. Vous pourrez également projeter des boules de feu ou des vagues de froid. Les ailes que vous obtiendrez par la suite sont un élément clé du gameplay puisqu'elles vous octroient un double saut. Ces différentes capacités sont accessible à chaque fois que vous venez à bout des boss se trouvant à la fin de certains niveaux. Ces boss sont au nombre total de quinze. En ce qui concerne les niveaux, il est possible de revenir sur ses pas à la manière d'un metroidvania, ce qui contribue à alimenter l'aspect « exploration » du jeu. Néanmoins, cet aspect devient excessif lorsqu'on se rend compte à plusieurs reprises qu'il n'y a strictement aucune indication quant à l'endroit où se rendre pour la suite de votre quête, incitant d'une part le joueur à faire bon nombre d'aller-retours, et mettant d'autre part en avant la monotonie du jeu. En effet, le changement de niveau s'effectue par l'intermédiaire d'une grande map sur laquelle il faut vous déplacer. Il n'est pas exclu que devant l'immensité de cette map, le joueur soit désorienté du fait, là aussi, d'un manque d'information notable. Sachant que si vous mourrez, vous perdez toute l'expérience engrangée et recommencez à partir de la dernière stèle magique que vous avez activée et qui fait office de checkpoint.

 

La passion du pixel

Reconnaissons en premier lieu l'œuvre conséquente de Luis Zuno qui, à lui seul, a su donner naissance à un monde vidéoludique cohérent, doté d'un level design bien agencé, logique, sans bug, ni aucun autre dysfonctionnement du type. Il s'agit d'un titre minimaliste, épuré, tant dans le gameplay que sur l'esthétique. Un travail soigné, même si aucune originalité réelle n'en émane, que la plupart des environnements ne sont pas d'une beauté éclatante et que le gameplay pâtit d'une certaine rigidité. Même si cette dernière caractéristique peut s'associer à l'idée du rétrogaming et à ses maniabilités exigeantes. La bande-son, quant à elle, peut se montrer à certain moment très discrète, peu enthousiasmante, tandis qu'à d'autres moments, elle sera d'un dynamisme certain et d'une qualité surprenante. A l'instar de Kid Icarus, les character design de certains ennemis vont se révéler bizarres, voire totalement loufoques, à tel point qu'il vous arrivera parfois de devoir combattre des globes oculaires volants. Le prix du jeu (13 euros) peut faire débat. On constate cependant que ce type de jeu de niche s'adresse à une frange de joueurs restreinte, les nostalgiques de la NES notamment. Ceux-ci y trouveront leur compte car Elliot Quest propose une durée de vie d'une dizaine d'heures environs. En revanche, sachez que les textes du titre ne sont pas traduits.

 

En conclusion

Elliot Quest réjouira sans doute les joueurs de la vieille école, ainsi que certains éclectiques des temps modernes. Il s'agit d'une œuvre de la old school avec ses atouts et ses inconvénients, au level design propre et honnête, tantôt décevant, tantôt surprenant pour un ensemble plutôt hétérogène.

7
Commentaires

  • Un level design bien agencé
  • Une petite variété de capacités à débloquer
  • Une durée de vie conséquente
  • Pas très original
  • Une ambiance parfois monotone
  • Un manque d'informations accablant
  • Pas de traduction