Nintendo Switch

Not a Hero : Super Snazzy Edition

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Not a Hero : Super Snazzy Edition

Par Mimir - Le 21/08/2018 à 14:00

Pas aussi rapide qu’une balle, mais assez pour arriver le temps des vacances, Not a Hero : Super Snazzy Edition a récemment débarqué sur Nintendo Switch. Déjà disponible sur les machines concurrentes et le PC depuis un petit moment, le titre né des mains de Roll7 vient donc enfin pointer le bout de ses pixels sur la console de salon nomade. Avis aux amateurs de jeu de tir rétro en 2D qui ont un petit penchant pour le die and retry, peut-être tenez-vous de quoi vous occuper le temps d’un bref instant…

Son nom est Bunnylord

Quand un lapin vient du futur, c’est signe que quelque chose ne tourne pas rond. Mais quand en plus il parle, veut se faire élire maire de Londres et, pour cela, se met en tête de réduire la criminalité en employant des méthodes pour le moins radicales… On se dit qu’il n’y a bien que dans un jeu vidéo que l’on peut voir ça.

Bunnylord, le fameux lapin anthropomorphe violet, compte sur Steve (vous), c’est-à-dire son premier fou de la gâchette, pour faire un brin de ménage dans trois districts histoire de bien lancer sa campagne et réaliser son ambition.

C’est ainsi que vous enchaînerez différentes missions, qui au demeurant se ressemblent sur bien des aspects, dans ce jeu de tir adepte du « die and retry ». Cela implique que vous serez probablement, mais pas toujours, amené à mourir à une ou plusieurs reprises dans chacun des niveaux que vous tenterez, et devrez le recommencer du début. Vous reprendrez donc en avançant avec plus de précautions, mais sans nécessairement changer votre manière d’aborder le niveau.

Le crime est la solution aux crimes

Pour ce faire, vous ne serez pas sans armes. Car si Bunnylord n’aime pas le crime, du moins, quand ce n’est pas le sien, on ne peut pas dire que ce soit un adepte de la non-violence. Il vous chargera donc une vingtaine de fois d’aller régler quelques soucis pour faire avancer sa campagne et ainsi recueillir des voix.

À votre disposition, une arme principale variant suivant le personnage que vous utilisez – car au fil de l’aventure, quelques autres vous rejoindront – ainsi qu’un peu de place pour une arme secondaire à trouver parmi les niveaux. Des grenades (pas le fruit), des cocktails (qui n’est pas conseillé de boire), des mines (pas celles des crayons), et d’autres bien plus surprenantes. De quoi faire de jolis petits carnages dans les couloirs des immeubles que vous arpentez et qui sont assez, il faut le dire, identiques les uns aux autres : d’un point de vue visuel, le jeu se renouvelle peu et apporte peu de nouvelles idées de level design en cours de route.

D’étage en étage, les morts feront parfois preuve de générosité en laissant derrière eux, ou plutôt au-dessus de ce qu’il reste d’eux, des power up pour votre arme sous forme de munitions. Mention spéciale pour le laser, simple mais efficace. Toutefois, tout cela reste limité à un certain nombre d’utilisation, aussi, ce qui fera la différence entre mourir une ou dix fois dans un niveau sera votre capacité à réagir convenablement, même si parfois la mort est inévitable. Les ennemis dépensent sans compter leurs munitions et ont des petites particularités propres à chacun. Certains par exemple, s’ils ne sont pas portés sur la gâchette, affectionnent le katana et vous tuent d'un coup de lame. Sympa.

À défaut de sauter, faites-les sauter

Mais vous n’êtes pas non plus impotent. Le gameplay, intuitif, repose principalement sur deux actions simples à accomplir mais non moins essentielles. Si votre personnage ne sait pas sauter, il peut néanmoins glisser. Une glissade qui vous offre plusieurs possibilités, comme le fait de passer à travers les balles, de parcourir rapidement une certaine distance, mais aussi et pas des moindres, de tacler un ennemi, l’étaler au sol, et en profiter pour l’achever proprement. Prudence tout de même, quelques ennemis bien carrés seront insensibles à cet effet.

L’autre action à disposition est elle aussi très commode : se mettre à couvert par simple pression d’un bouton. Votre personnage s’abrite alors derrière une partie du décor en arrière-plan, évitant ainsi les balles. Surgissez au bon moment, par exemple lorsque vos assaillants rechargent, et finissez-en avec eux ! Bon… Eux aussi peuvent adopter cette stratégie, donc veillez à le faire en premier…

Et à ces quelques actions, outre, faut-il le préciser, le fait de se déplacer, viennent se greffer quelques variantes inhérentes aux neuf personnages jouables. Chacun dispose de ses propres forces et faiblesses. Certains tireront en courant, en glissant, rechargeront plus vite, quand en contrepartie, ils courront plus lentement ou seront moins précis dans leurs tirs. Il peut donc être utile de penser aux personnages à prendre pour accomplir tous les objectifs d’un niveau, avant de vous y lancer tête la première, car certains offrent quelques facilités.

Retry encore

En plus des objectifs principaux qui vous conduisent dans la majorité des cas à traverser un niveau et sont essentiels pour débloquer le suivant, d’autres, secondaires, peuvent vous faire de l’œil. Si vous êtes un adepte du 100 % ou tout simplement que vous souhaitez un peu de défi, cette partie est taillée pour vous.

Des défis parfois pas si faciles à mener à bien. Si certains sont relativement convenus, comme éliminer tous les ennemis d’un niveau, d’autres demandent plus de pratique. Atteindre la fin d’un niveau dans un court laps de temps requiert à le connaître un minimum, d’autant plus si vous vous mettez en tête d’accomplir dans le même temps les autres objectifs. Idem, le sauvetage des otages demande un certain doigté, car ils ont tendance à vite trépasser.

L’accomplissement de ces objectifs vous amènera parfois à errer dans les niveaux vides de toute âme après votre passage pour rechercher un élément que vous auriez manqué en chemin. Une petite conséquence malheureuse qui rompt avec la nervosité habituelle du titre servie par les explosions, les fusillades multiples et les cris...

En revanche, il ne faut pas oublier que toutes ces missions sont confiées par Bunnylord lui-même (le lapin qui vient du futur et veut se faire élire), aussi, il faut comprendre que le jeu ne se prend pas au sérieux, et cela se ressent dans certains objectifs, comme « sauver le panda », entre autres.

Cette touche d’humour est aussi présente dans les dialogues qui interviennent entre chaque mission, mais il faut bien admettre que le résultat n’est pas très heureux. À moins d’y être réceptif, vous sourirez pour la forme la première fois avant de rester de glace, pour ensuite les passer. Il faut dire que le fait de ne pas pouvoir les accélérer représente un choix aussi discutable que supplicié : la lenteur des dialogues est affligeante. Dommage, d’autant plus que le titre bénéficie d’une traduction en français…

 

6
Not a Hero repose sur un gameplay qui se veut simple et accessible, pour ainsi dire maîtrisé dès l’instant où les doigts se posent sur la manette. Cela n’empêchera pas les morts, le jeu piochant du côté du die and retry, mais rien d’insurmontable ne se dressera sur votre route. Si vous recherchez plus de challenge, il faudra vous porter vers les défis annexes. Malgré cela, le titre reste relativement court et peine à proposer de la nouveauté. Une poignée d’heures suffiront à en venir à bout, et ce n’est pas pour les visuels qui finissent par se ressembler, ni même pour sa musique qui sent le pixel frais que vous y reviendrez. Un bon petit défouloir le temps d’une grosse soirée ou deux, en somme.

  • Du pixel art propre...
  • Gameplay simple, efficace et nerveux
  • Neuf personnages pour varier les meurtres
  • Bande-son et bruitages justes
  • Traduit en français
  • Quelques niveaux avec Bunnylord
  • ... mais assez classique
  • Se renouvelle peu visuellement
  • Quelques passages à vide
  • Une durée de vie assez limitée
  • Un poil petit sur l'écran de la Switch, mais ça...
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