Attendu pour le 20 novembre 2020, Hyrule Warriors : L’Ère du Fléau s'est déjà laissé approcher grâce à une démo disponible sur l’eShop nous permettant de découvrir le premier chapitre du jeu. Grâce à Nintendo, nous avons eu la chance de pousser le plaisir un peu plus loin en découvrant l’intégralité du second chapitre du jeu, ainsi que ses quêtes annexes. En attendant notre test définitif, faisons le point ensemble sur le contenu déjà mis à notre disposition.
Ré-écrire l’histoire
Si au début l’on pensait que Hyrule Warriors : L’Ère du Fléau nous conterait les évènements de la Grande Guerre s’étant déroulée 100 ans avant le début de The Legend of Zelda : Breath of the Wild, il semblerait que Nintendo, Koei Tecmo et Omega Force en aient décidé autrement. Nous nous retrouvons devant la princesse Zelda venant tout juste de libérer ses pouvoirs au moment de la résurrection du Fléau Ganon, et faisant le vœu de protéger tout le monde. Au même moment que la Triforce s’éveillait du côté de Zelda, un étrange petit gardien enfermé dans la chambre de cette dernière s’active mystérieusement, et arrive à créer un portail temporel lui faisant remonter le temps avant que le Fléau Ganon ne revienne à la vie.
Nous voici donc devant le château d’Hyrule, écoutant le roi Rhoam Bosphoramus galvaniser ses soldats avant un assaut contre des monstres se faisant de plus en plus nombreux, signe annonciateur du retour du Fléau. Parmi ces soldats, le jeune Link se fera remarquer par ses talents d’escrimeur, mais à l’inverse de l’histoire que nous connaissons depuis 2017, la rencontre entre Link et le petit gardien ayant remonté le temps va complètement modifier le cours des évènements. Avec de toutes nouvelles cartes en main, précieusement conservées dans la mémoire du gardien, et l’accès aux pouvoirs normalement scellés de la tablette Sheikah. La princesse Zelda, la magistrate adjointe Impa, le chevalier Link ainsi que tous leurs compagnons de bataille se voient offrir une chance inespérée de changer le cours de l’Histoire, et de vaincre le Fléau Ganon en évitant d’aboutir sur les évènements racontés dans Breath of the Wild.
Moins d’exploration, plus d’action
Si comme le premier Hyrule Warriors on découvre ici un univers misant sur l’action pure et les hordes d’ennemis à décimer, les équipes de développement ont réussi à donner au jeu la plastique arborée par Breath of the Wild. Ceci donne aux joueurs ayant fait le dernier épisode canon de The Legend of Zelda l’impression de redécouvrir différents lieux d’Hyrule à une époque où le royaume était encore sur pied. Exit les longues heures à explorer Hyrule, nous sommes en guerre et devons enchaîner sous la forme de missions de nombreuses batailles contre une grande partie du bestiaire d’Hyrule. Chuchus, Bokoblins, Moblins, Lézalfos et bien d’autres créatures sont au programme, disséminées aux 4 coins du Royaume.
Alors que vous débutez votre aventure avec Link, vous serez rapidement rejoint par Impa, Zelda ainsi que les 4 Prodiges Revali, Urbossa, Mipha et Daruk. qui seront bien sûr jouables. On est ravi de voir que chaque personnage à un gameplay qui lui est propre, rendant complètement différente l’expérience de jeu en fonction du personnage incarné. Si Link est surtout connu pour ses talents d’escrimeur, Impa quant à elle fera énormément de dégâts dans les lignes adverses avec ses techniques ninja, et sa capacité spéciale lui permettant d’invoquer clones et grenouilles géantes (qui a dit Naruto ?!?). Mipha de son côté sera spécialisée dans les combats à la lance, Revali sera diablement efficace dans les airs équipés de son arc, et Daruk fera pleuvoir son brise roc et le magma sur ses adversaires. La princesse Zelda quant à elle tirera parti des pouvoirs du petit gardien pour exploiter complètement les modules de la tablette Sheikah pour faire le ménage dans les lignes ennemies.
Si chacun y va de sa touche personnelle sur son style de combat, les commandes de bases restent identiques pour tout le monde. Y pour les attaques standards, X pour les attaques fortes, B pour sauter et esquiver. une fois suffisamment d’ennemis frappés, votre jauge de coup spécial se remplira, vous permettant de déclencher un coup très puissant qui causera de grands dégâts autour de vous. En plus de ces commandes, vous aurez également à votre disposition des commandes pour vous soigner rapidement avec une pomme et pour attaquer vos adversaires avec des baguettes élémentaires récupérées sur les sorciers. À cela s’ajoutent d’autres fonctions que nous allons détailler dans la prochaine partie.
Polaris, oh hisse !
Comme dans un Musou classique, vous évoluez dans des maps géantes avec un script évoluant au fur et à mesure de votre progression. Sur cette dernière, vous aurez des monstres qui se baladent un peu partout, et des camps dont il vous faudra prendre le contrôle pour avancer dans les missions de la carte, déployer vos alliés, et débloquer de nouveaux chemins. Ces zones sont gardées la plupart du temps par un ennemi plus fort que la moyenne représenté avec une barre de vie. Pour l’éliminer il ne suffira pas simplement de les ruer de coups, il faudra faire preuve d’un peu plus de réflexion.
Dans leur pattern de coup, il arrivera toujours un moment où ils auront une pose sans défense faisant apparaître une jauge de point faible. votre objectif pour les éliminer le plus rapidement possible sera de faire descendre cette jauge afin de déclencher un coup point faible réduisant grandement leur santé. Pour se faire 3 solutions s’offrent à vous. Vous esquivez tant bien que mal votre adversaire jusqu’à l’apparition de ladite jauge, vous esquivez les coups à la dernière seconde pour effectuer un contre qui entamera grandement la jauge de point faible, ou alors vous contrattaquez en utilisant les pouvoirs de la tablette Sheikah.
Conséquence de l’arrivée du petit gardien dans le passé, l’ensemble des personnages contrôlables ont accès aux modules de la tablette. Les Bombes pour exploser structures et barils de poudre, le Cinetis pour figer les ennemis, le Polaris pour contrôler les objets métalliques, et le Cryonis pour geler l'eau et les adversaires. S'il est tout à fait possible d’utiliser ces pouvoirs sur les adversaires lambdas, il est surtout intéressant de le faire sur les gros monstres, semi-boss et boss. À plusieurs reprises vous aurez l’occasion de voir apparaître au-dessus de leur tête le symbole d’un des pouvoirs à utiliser pour contrattaquer. Attention tout de même, après chaque utilisation, il vous faudra patienter quelques secondes pour que la tablette puisse tirer à nouveau.
Une évolution à la carte
Une fois une mission complétée, vous vous retrouverez sur un menu faisant le point sur l’expérience et les niveaux gagnés, les armes ramassées, et les objets récoltés. Contrairement à un Zelda classique ou au précédent Hyrule Warriors, toutes les missions seront affichées dans un seul et même menu représentant l’ensemble de la carte du royaume d’Hyrule. Sur cette dernière seront affichés plusieurs points d’intérêts comme les quêtes de l’aventure principale, les batailles annexes, les quêtes de livraison, ainsi que divers lieux utiles.
Si les quêtes principales sont bien sûr là pour faire avancer le scénario, il est impératif de s’intéresser au reste des quêtes secondaires pour un confort de jeu optimal. En effet, des récompenses diverses sont proposées à chaque fois que vous terminez une quête annexe. Cela peut être des matériaux rares, de l’argent, ou bien encore des nouvelles options de combo pour les combattants, des coeurs supplémentaires, ou encore la possibilité de débloquer des lieux fort utiles pour le joueur. Le premier de ces lieux sera d’ailleurs le forgeron, qui vous permettra de fusionner vos armes pour augmenter leur puissance et leur attribuer des effets secondaires.
Avant chaque combat, 2 choix s’offrent à vous : la sélection des personnages qui iront sur le champ de bataille et la préparation d’un plat au choix pour obtenir des bonus supplémentaires. Dans le cas de Link, d’autres options sont proposées, le choix de l’arme (épée bouclier, arme à deux main et lance) ainsi que le choix de votre tenue (aucune incidence sur vos statistiques). Peu nombreuses au départ, vous constaterez rapidement que les quêtes annexes seront de plus en plus nombreuses au fil du temps, et il vous faudra de longues heures pour les effectuer.
Des créatures divines titanesques
Vous souvenez-vous des créatures divines dans The Legend of Zelda : Breath of the Wild ? Ces immenses colosses qui se baladaient passivement dans Hyrule, attendant simplement que vous leur grimpiez dessus pour les purifier, avant qu'ils aillent attendre aux 4 coins de la map le combat final contre Ganon ? Si j’avais personnellement été déçu par leur mollesse dans le jeu de base, Hyrule Warriors : L’Ère du Fléau se charge de son côté de leur redonner toutes leurs lettres de noblesse. La preview nous a permis de contrôler deux des créatures : Vah’Ruta pilotée par Mipha, et Vah’Rudania pilotée par Daruk. À l’instar du reste des combattants, les créatures divines ont elles aussi leur gameplay propre. Aux commandes de ces immenses titans mécaniques, vous êtes lâché sur de grandes arènes où vous pourrez voir fourmiller au sol les ennemis par centaines.
Le but est simple, tirer parti au maximum du pouvoir de vos créatures pour faire un carnage dans les rangs adverses. Si Vah’Ruta pourra faire tomber la glace et détruire des structures entières à l’aide de sa trompe, Vah’Rudania causera des tremblements de terre et fera tomber la lave sur ses adversaires. Une fois leur jauge de coup spécial remplie, il vous sera possible de tirer un laser destructeur dont vous pourrez contrôler la trajectoire. Si les zones dans lesquelles les créatures se battent semblent vous cloisonner tant les créatures sont grandes, les voir causer tant de destructions avec une telle simplicité ne fait que rendre ces missions encore plus satisfaisantes. À voir maintenant si le gameplay des deux autres créatures proposera quelque chose de différent.
Une mise en scène revue à la hausse
Même s'il s'agissait d'un choix assumé par les développeurs de The Legend of Zelda : Breath of the Wild, je trouvais personnellement que le jeu manquait cruellement de cinématiques et de mise en scène, pour mettre plus en avant l'aspect de gigantisme et de liberté. Pour Hyrule Warriors : L’Ère du Fléau, les développeurs ont mis un point d'honneur à apporter ce contenu qui me manquait personnellement. Rien que pour les deux premiers chapitres, nous comptons plus de 20 cinématiques. Côté musique, bien qu'elles prennent pour base les créations originales de Manaka Kataoka, Yasuaki Iwata et Hajime Wakai, elles ont été retravaillées par l'équipe de développement d'Hyrule Warriors : L'Ère du Fléau pour ajouter plus de corps et être aussi dynamiques que l'action à l'écran, hélas elles sont trop souvent masquées par le brouhaha général du jeu causé par les coups et les cris.
Heureusement, l'équipe a pensé à mettre en place un mode galerie, nous permettant de revoir à loisir l'ensemble des cinématiques, d'apprécier les musiques entendues en jeu au moins une fois. Et que dire de ce petit gardien diablement attachant de par toute sa gestuelle, et son fuzeau au niveau de la tête pour communiquer avec des sons plus ou moins aigus ?
Concernant la partie technique, bien qu'il m'ait été donné de voir plusieurs joueurs se plaindre de ralentissements sur la démo accessible à tous, je n'ai pas rencontré ces problèmes durant ma découverte des deux premiers chapitres, ou alors de manière à peine perceptible. Le tout reste fluide que ce soit en mode salon ou en mode portable. Deux bémols sont présents toutefois, une caméra trop sensible (que l'on peut régler dans les paramètres), et qui a tendance à faire des siennes quand notre personnage se retrouve entre un monstre et un mur. Le second défaut est que la carte du jeu est assez peu lisible en mode portable. Une option de zoom supplémentaire ne serait pas de refus.
