Nintendo Switch

Xenoblade Chronicles : Definitive Edition

Test Switch

Xenoblade Chronicles : Definitive Edition

Par ggvanrom - Le 27/05/2020 à 18:00

29 mai 2020, un mastodonte du J-RPG dénommé Xenoblade Chronicles : Definitive Edition développé par Monolith Soft s'apprête à débarquer sur Nintendo Switch 10 ans après sa sortie initiale sur Wii. Profitant d'un nouveau moteur de jeu, de quelques améliorations en matière de gameplay, sans compter un épilogue exclusif, l'heure est venue pour nous de nous rendre sur Bionis pour en découdre avec les Mékons, Nintendo Switch en main. Pour ne pas gâcher le plaisir des joueurs découvrant le jeu avec la version Switch, nous ne dévoilerons pas les éléments sensibles de l'intrigue principale.


Une histoire de Titans

Loin de la théorie du Big Bang, la Genèse de Xenoblade Chronicles nous conte que sur un océan infini, deux titans prénommés Bionis et Mékonis se livraient une lutte acharnée. Le combat s'enlisant dans le temps, la conclusion de ce dernier fut l'épuisement total des deux colosses, restés inanimés au milieu de cette mer sans fin. Cette histoire, c'est celle que connaissent les Homz, des êtres humains vivant sur le corps du titan Bionis, et coexistant avec une faune et une flore très riches. Ces derniers partagent d'ailleurs la carcasse du titan avec d'autres créatures douées d'intelligence comme les Nopons, de petites créatures à poils, et les Hayenthes, une autre forme humanoïde se démarquant de par leurs ailes présentes sur leur tête.

En face de Bionis se dresse une figure imposante, celle de Mékonis, abritant des créatures mécaniques appelées Mékons. Depuis que le conflit entre les deux titans a été stoppé, ce sont les Homz et les Mékons qui se livrent désormais d'éternelles batailles. Les Mékons ayant un net avantage sur leur adversaire grâce à leur blindage résistant à tout, l'espoir des Homz réside dans Monado, une épée mystérieuse étant la seule pouvant défaire les créatures mécaniques. Un an après une bataille d'anthologie ayant pris place dans la Vallée de l'Epée, passerelle "naturelle" entre les deux titans, notre aventure prend place un an après la victoire des Homz, et nous met dans la peau de Shulk, un blondinet de 18 ans résidant dans la Colonie n°9, une des dernières villes d'Homz. 

Les Mékons ayant été décimés par le héros du village Dunban, capable de manier Monado, Shulk et ses amis d'enfance Reyn et Fiora coulent des jours paisibles et sont loin de se douter de ce que l'avenir leur réserve. Censés avoir été totalement décimé lors de la dernière bataille, les Mékons font une apparition surprise dans la Colonie n°9, dévorant un grand nombre d'Homz. Trop affaibli par l'utilisation de Monado, Dunban se révèle dans l'incapacité de pouvoir défendre la colonie, et contre toute attente c'est Shulk qui arrivera à manier l'épée et à repousser l'ennemi. Malheureusement le mal est fait et de nombreuses pertes sont à déplorer. Guidé par la soif de vengeance, Shulk entreprend un voyage à destination de Mékonis afin d'en finir une bonne fois pour toute avec la menace Mékon, s'entourant d'alliés divers et variés et découvrant au passage de nombreuses réponses aux mystères de ce monde.


Une aventure en haute définition

Entravé par les limitations techniques de la Nintendo Wii, Xenoblade Chronicles souffrait d'une esthétique peu flatteuse qui ne rendait pas vraiment hommage au travail titanesque de Monolith Soft. 2020 étant là, le studio en a profité pour récupérer le moteur de jeu de Xenoblade Chronicles 2 pour faire une refonte totale du premier opus, lui donnant donc le nom de Xenoblade Chronicles : Definitive Edition. Si le résultat ne demeure pas irréprochable, il est agréable de voir le ravalement de façade qui a été effectué sur les personnages qui en avaient bien besoin, ainsi que sur les environnements. Déjà massifs à l'époque, se perdre sur la jambe de Bionis, la jungle de Makna ou encore le Massif de Valak procure un dépaysement total aux joueurs.

Au niveau du voyage en direction de Mékonis, celui-ci débutera en compagnie de Shulk et de son ami d'enfance Reyn. Ensemble, ils devront se frayer un chemin jusqu'au sommet du titan Bionis afin de se rendre dans la Vallée de l'Epée, seul moyen de rejoindre le titan Mékonis et frapper au cœur de la base ennemie. Sur leur chemin, notre duo fera la rencontre de plusieurs personnages qui prendront leur parti, tels que Sharla, une rescapée de la Colonie n°6, Rikki, le héropon des nopons ou encore Melia, une hayenthe pouvant maitriser l'éther avec une facilité déconcertante. Au total ce seront 7 protagonistes qui embarqueront dans cette quête, apportant chacun leur lot de révélations sur le conflit entre Bionis et Mékonis.

Shulk de son côté, va apprendre à maitriser Monado au fil de son aventure. Si lors de son acquisition il a reçu un don de prescience grâce à cette épée, les dangers qu'il affrontera le long de sa quête lui permettront de découvrir les nouveaux pouvoirs de cette dernière, mais aussi d'en apprendre davantage sur les origines de la lame. Si au départ l'histoire présente un scénario relativement basique, l'histoire ne se met réellement en place qu'à partir de 20-25h de jeu lorsque les premières révélations capitales sont dévoilées. Avant cela, on explorera simplement différentes zones de Bionis, en aidant la veuve et l'orphelin sur notre passage tout en cherchant à atteindre nos objectifs. Au final, le jeu nous offrira quelques plot twists bien pensés ainsi qu'une histoire bien plus complexe qu'une simple affaire de vengeance. En matière de durée de vie, il vous faudra compter entre 70 et 80h pour terminer le jeu sans trop de difficulté, mais si vous escomptez accomplir toutes les quêtes annexes, vous dépasserez sans problème les 100 heures de jeu.


Des combats plus agréables et dynamiques

En matière de gameplay, la licence Xenoblade a toujours sur offrir des combats dynamiques. Vous vous baladez librement sur les vastes étendues qui s’offrent à vous, croisant des monstres passifs ou offensifs. Un croisement de regard, et c’est le début d’une lutte acharnée qui s’annonce. Comme tout RPG qui se respecte, vos ennemis comme vos personnages possèdent un niveau clairement indiqué à l’écran, tant que vous ne vous décidez pas à affronter des monstres niveau 80 avec une équipe niveau 15, vaincre les monstres standards ne vous posera pas de soucis, et ils dropperont des items à revendre mais aussi des pièces d’équipement pour vos compagnons. En revanche il vous faudra faire davantage attention aux monstres uniques, des créatures possédant un nom et étant plus fortes que la moyenne, mais qui en contrepartie vous donneront des pièces d’équipement intéressantes. Certains boss auront aussi des conditions particulières pour êtres battus, notamment les Facias en début de partie, des Mékons arborant des visages et contre qui Monado est inefficace.

Une fois le combat déclenché, l'action se déroule en deux temps. Lorsque l’ennemi est à portée d’arme le personnage que vous contrôlez (le meneur) attaquera de manière automatique et répétée. Et en même temps, vous aurez en bas de l’écran une liste de techniques appelées « Arts » qui vous permettront d’infliger des dégâts conséquents, mais aussi des bonus et des malus à vos alliés comme à vos adversaires. Et pour une meilleure compréhension des techniques une aide indiquée par un « ! » permet de savoir quelle capacité utiliser à quel moment pour profiter d’un bonus contre vos adversaires.

Lors des combats, vous déploierez 3 personnages maximums, le reste de l’équipe étant en retrait. Il vous faudra donc choisir avec attention vos combattants, tout en tenant compte de leur « statut rôlesque ». Shulk est par exemple un attaquant agile, Reyn un tank pouvant encaisser de gros dégâts tout en chargeant dans le tas, et Sharla quant à elle tient le rôle d’infirmière en restant à distance avec son fusil et en tirant des balles soignantes sur les membres de l’équipe. Le plus dur pour vous au final sera de choisir avec quels compagnons vous souhaiterez faire progresser l’intrigue. Fort heureusement, les personnages mis en retrait gagneront également un % de l’expérience récoltée par ceux étant au front. Idéal pour ne laisser personne sur le banc de touche durant l’aventure. 

De par son statut de personnage principal, et son affinité avec Monado étant la seule lame à pouvoir endommager les Mékons, Shulk sera présent dans votre trio de tête la majeure partie du temps. Non content de bénéficier d’une arme pouvant octroyer divers bonus comme la possibilité pour vos coéquipiers d’infliger des dégâts aux Mékons. L’autre atout non négligeable reste les visions de Shulk. Ce dernier peut voir en avance les coups critiques qui seront infligés à votre équipe dans un futur très proche. Il ne vous restera plus qu’à tenter de changer le cours du temps en avertissant un coéquipier visé, en boostant vos défenses ou en tentant de détourner l’attention de l’ennemi de sa cible. Mais rassurez-vous, pour plus de diversité il est possible de contrôler le personnage de notre choix durant le combat en lui donnant le statut de meneur. Attention cependant, ce statut n’est pas interchangeable durant les combats.

Derniers éléments à prendre en compte pour les combats, l’hostilité et la jauge d’enchaînement. À chaque coup porté à un ennemi ce dernier emmagasinera de l’hostilité, et visera celui dont le niveau d’hostilité est le plus élevé. C’est là qu’un Tank est extrêmement pratique pour emmagasiner toute l’hostilité, tandis qu’un attaquant pourra faire des ravages par-derrière. La jauge d’enchaînement quant à elle permet de stopper le temps pour infliger de gros dégâts à vos adversaires. Cela peut être extrêmement utile pour vous soigner sans prendre de risque, ou encore faire chuter un ennemi. Pour déclencher cette attaque, il faudra remplir les 3 segments de la jauge en utilisant les arts de manière optimale, et en réalisant le QTE apparaissant de temps en temps lors des combats. À noter qu’un segment de jauge permet également de ressusciter un allié si ce dernier voit ses PV atteindre zéro durant un combat. Le tout offre au final un gameplay extrêmement dynamique qui apporte une grande satisfaction lorsque vous venez à bout de monstres coriaces.


Des équipiers bien équipés

Que serait un bon-RPG sans son lot d’équipements ? Xenoblade Chronicles : Definitive Edition ne déroge pas à la règle puisqu’il propose un nombre élevé de tenues complètes. En tout, ce sont 5 zones du corps à protéger : tête, bras, torse, jambe, pieds, sans compter les armes (hormis Shulk qui ne possède que Monado). Concernant ensuite l’esthétique de vos personnages, deux solutions s’offrent à vous : soit vous équipez les pièces de manière standard, donnant parfois naissance des looks des plus originaux, soit vous pouvez utiliser l’option d’équipement d’apparat. Cette option vous permet de revêtir l’équipement de votre choix uniquement pour l’apparence de votre personnage en jeu. De ce fait, vous pourrez faire un amalgame d’équipement de diverses origines pour profiter de divers bonus, tout en conservant une apparence vestimentaire unie. Chaque pièce d’équipement peut avoir 3 statuts différents : les basiques sans amélioration, les pièces avec une ou plusieurs encoches pour accueillir des gemmes, à la manière des matérias de Final Fantasy VII, et enfin les armes uniques qui possèdent des gemmes incrustées qu’il est impossible d’enlever.

Lesdites gemmes peuvent être récoltées de deux manières différentes : soit en les obtenant durant des quêtes, soit en faisant chauffer le fourneau d’éther de la Colonie n°9. Durant vos pérégrinations, il vous arrivera de tomber sur des gisements de cristaux d’éther qu’il vous sera possible de miner pour récupérer des fragments d’éther. Il vous sera aussi possible de récupérer sur les monstres des cristaux supplémentaires. Une fois tous ces éléments entre vos mains, direction les fourneaux pour commencer à créer vos gemmes. Après avoir choisi l’injecteur et l’ingénieur, vous pourrez enchaîner entre 3 et 15 manœuvres en fonction de l’affinité entre les deux personnages sélectionnés. Chaque fragment de gemme possède des propriétés spécifiques comme un bonus de statistiques ou encore des bonus de terrain. une fois la fonte commencée, vous devrez atteindre au minimum les 100% de pureté pour obtenir une gemme, et 200% pour obtenir une gemme de niveau supérieur. Et bien entendu plus la gemme sera de qualité, plus les bonus octroyés seront importants. 

Il demeure néanmoins un point négatif dans le traitement de l’équipement en général : l'inventaire. Bien que vous ayez des filtres à disposition pour choisir comment trier vos équipements en fonction de la défense, l’attaque etc., en milieu de partie vous vous retrouverez avec des centaines de pièces sous le bras. Vous pourrez bien sûr les revendre, mais peut-être que vous voudrez garder certaines pièces juste pour l’esthétique. Même problème pour faire du tri dans les gemmes à équiper et à revendre. Sans compter qu'à partir des 3/4 de l'aventure, vous vous rendrez compte que non, vous n'avez pas une capacité de stockage illimitée...

Autre élément intéressant à prendre en compte : les compétences et les arts. Les compétences sont en fait des traits de caractère propres à chaque personnage qui se présentent sous la forme d’arbre de compétence. Chaque arbre possède des paliers qui s’atteignent grâce aux PC que vous accumulez en battant des monstres. Vous obtiendrez ainsi des compétences actives et passives qu’il vous sera même possible de partager avec vos compagnons selon votre degré d’affinité. Les arts de leur côté peuvent également être améliorés jusqu’au niveau XII si vous possédez suffisamment de PA. Passé le 4ème pallier, il vous faudra trouver dans la nature ou acheter en magasin des grimoires pour pouvoir encore augmenter le niveau de vos arts.


Des quêtes à ne plus savoir où donner de la tête.

À la manière de Skyrim, Xenoblade Chronicles est un jeu où l’on peut passer des heures et des heures à compléter des quêtes annexes en marge de l’histoire principale. Que ce soit dans les différentes zones que vous visiterez, ou dans les villes, vous tomberez forcément sur plusieurs personnages ayant une petite quête à vous proposer. Malheureusement, 90% des quêtes vous proposeront essentiellement d’aller occire des monstres, ou de récupérer des matériaux précis. Mais pour vous faciliter la tâche, il est possible de voir sur la carte des zones où vous devrez vous rendre et où sont les monstres et objets pour vos quêtes. Cela facilite grandement les choses, et vous permet d’engranger rapidement expérience et or pour progresser dans l’aventure.

Heureusement il existe des quêtes plus intéressantes à se mettre sous la dent. Par exemple le trafic de pollen au village Nopon, ou encore une succession de quête en rapport avec les Géants, ces mystérieuses créatures ayant jadis peuplé Bionis. Vous pourrez également compléter des quêtes supplémentaires pour obtenir de nouveaux arts cachés pour Monado, ou encore obtenir de nouveaux traits de caractère pour vos personnages, vous donnant accès à de nouvelles compétences lors des combats.

Si vous voulez des quêtes chronophages, la reconstruction de la Colonie n°6 risque également de vous faire suer. Rasée par les Mékons lors d’un raid, vous pourrez participer activement à sa reconstruction en apportant des matériaux essentiels, et surtout des sommes de plus en plus conséquentes. Si les premiers paliers de reconstructions ne seront pas difficiles à remplir, vous allez rapidement déchanter devant la rareté des matériaux demandés, ne s’obtenant qu’avec un taux de drop extrêmement faible dans la nature ou sur les monstres. Encore faut-il savoir où chercher… Heureusement tout cela ne se fera pas en vain car cette reconstruction vous donnera accès à de nouvelles quêtes, magasins et têtes à têtes entre personnages pour augmenter leur degré de sociabilité.

Et pour ceux ayant un penchant pour la collectionnite, l’encyclopédie vous tend les bras. Cette dernière abrite en son sein les pages de chaque zone que vous visiterez durant votre aventure. dans ces pages il sera possible de recenser les objets que vous récolterez dans la nature en 6 catégories : Fruits, Fleurs, Animaux, Insectes, Nature et Mystères. Une fois une ligne complétée, vous recevrez un objet bonus, et une fois une page complétée à 100% vous obtiendrez également un item supplémentaire. De quoi vous occuper de longues heures une fois encore.


Des améliorations bienvenues, et un mode portable qui dérange

Xenoblade Chronicles premier du nom n’a jamais brillé pour son style graphique, mais était loué pour le reste de son contenu. Dans cette Definitive Edition, Monolith Soft a enfin pu améliorer sa copie en lui donnant une apparence beaucoup plus agréable. Outre le chara-design qui a nettement gagné avec cette remastérisation, les différents environnements paraissent encore plus gigantesques en HD. Vous pourrez profiter comme il se doit de la beauté de la jungle de Makna, le gigantisme de la jambe de Bionis, ou tout simplement apprécier l’architecture d’Alcamoth, la ville des hayenthes. Néanmoins si le jeu repose sur le même moteur de Xenoblade Chronicles 2, il souffre également des mêmes défauts.

Si le jeu en mode salon reste très agréable, la qualité du mode portable laisse à désirer. Lorsque vous retirez votre Nintendo Switch de son dock, vous pourrez constater que la résolution va drastiquement chuter. Le mode portable conserve aussi le principe de résolution dynamique mis en place par Xenoblade Chronicles 2. Le problème est que les zones de jeu sont gigantesques, donc quoiqu’il advienne la résolution globale en mode nomade donnera souvent un rendu peu flatteur au jeu. Si c’était déjà difficilement appréciable sur New 3DS et son petit écran, le rendu fait souvent peine à voir sur l’écran HD de la Nintendo Switch. La résolution amoindrie ne rend pas le jeu injouable, mais elle nuit quand même au confort du joueur. Si les possesseurs de Nintendo Switch classiques pourront facilement contrer ce souci en jouant en mode salon, ceux qui possèdent une Nintendo Switch Lite qui propose uniquement le mode portable auront fatalement une expérience moins agréable.

Hormis ce mode portable qui fait tache, l’OST est toujours d’aussi bonne facture et la remastérisation des pistes ajoute un cachet supplémentaire au jeu. Mais si vous avez un moment de nostalgie, vous pourrez librement choisir entre les musiques originales et remastérisées. Quant au doublage vocal, on retrouve avec plaisir le japonais qui avait mystérieusement disparu des versions New3DS. Pour continuer avec les nouveautés offertes par cet épisode, nous avons la venue d'un mode facile qui comme son nom l'indique facilite (trop) les combats du jeu. Pratique si vous souhaitez seulement vous pencher sur l'histoire ou pour passer un boss trop compliqué. Il existe également son opposé : le mode expert qui met de côté une partie de l'expérience gagnée par vos personnages, et qui permet de modifier manuellement les niveaux de vos personnages avec l'XP mis en réserve. Vous aurez également accès au tout nouveau mode contre la montre qui vous permettra d'enchainer des vagues d'ennemis pour tenter de dénicher de l'équipement exclusif à cette version Switch. Enfin, un mode cinématiques fait également son apparition.

Vers un avenir commun

Que vous ayez déjà fini le jeu original il y a 10 ans où que vous découvriez Xenoblade Chronicles pour la première fois sur Nintendo Switch, Monolith Soft a tenu à incorporer à son J-RPG un chapitre additionnel se déroulant un an après la fin de l’histoire principale. Baptisé un avenir commun, cet épilogue est accessible directement depuis le menu principal sans avoir à terminer le jeu. Néanmoins pour parfaitement comprendre le pourquoi de ce chapitre et les différents points d’histoire abordés par les personnages, nous vous conseillons vivement d’avoir fini l’aventure principale quel que soit le support.


Attention, passé ce point nous allons aborder des événements qui spoilent la fin de Xenoblade Chronicles.



Après la conclusion de Xenoblade Chronicles, Shulk et ses compagnons ont réussi à sauver le monde du sort qui lui était destiné, offrant aux habitants un monde sans limite à découvrir. Afin de redonner au peuple de la force, Shulk et Melia se mettent en tête de retrouver la capitale hayenthe disparue dans les airs : Alcamoth. Alors qu’ils arrivent enfin à destination, une force mystérieuse attaque leur vaisseau, les contraignant à un atterrissage forcé sur une nouvelle zone encore inexplorée jusqu’alors : l’épaule de Bionis.  C’est ici qu’ils feront la rencontre d’habitants ayant fui la capitale gardée par une créature connue sous le nom de roi des brumes.

Si le jeu principal mettait surtout en avant le personnage de Shulk, cet épilogue se concentre essentiellement sur le personnage de Melia, Impératrice du peuple hayenthe. Son objectif sera non seulement de reprendre la main sur la capitale, et surtout d’aller dans la continuité du souhait demandé à la fin du jeu principal : un monde uni où chaque espèce pourrait coexister en harmonie. Pour les aider dans leur quête, Shulk et Melia seront accompagnés par deux petits nopons qui sont en réalité les enfants de Riki le héropon de l’aventure principale : Kino et Nene.  Au niveau des combats il y a quelques changements, Shulk n’a plus sa Monado attitrée, et n’a plus de visions. Nene reprend le rôle de Tank réservé à Reyn dans le jeu principal, et Kino le rôle de soigneur de Sharla. À vous de choisir alors quel trio utiliser pour explorer ces nouvelles terres. Petite information au passage : vous débuterez l’aventure au niveau 60, et il n'est pas possible d'importer les données du jeu principal pour obtenir bonus et autres transfert de statistiques même si vous avez terminé l'histoire.

Outre l’aventure qui vous occupera un peu moins d’une dizaine d’heures, vous aurez également des quêtes secondaires à compléter comme la recherche des Ponspecteurs, des nopons qui vous seront extrêmement utiles en combat. Si vous pourrez également trouver des pièces d’armure en boutique, pour les armes et les équipements les plus intéressants vous devrez en revanche accomplir les diverses quêtes annexes. Pour enrichir le lore, Monolith Soft a mis en place les apartés, des cinématiques plus complètes que les tête à tête qui nous apprennent un peu ce qui s’est passé durant l’année entre la fin du jeu et ce nouveau chapitre, et nous délivre également des informations sur nos deux nouveaux protagonistes,

Si ce contenu supplémentaire reste bienvenu, il comporte aussi quelques faiblesses. L’épaule de Bionis reste un terrain de jeu assez limité, mais compense en jouant énormément avec le relief. Il est triste en revanche de nous proposer uniquement cette zone, et ne pas partir explorer les anciens lieux qui ont forcément été amenés à être modifiés, sans compter l’absence totale de nos anciens compagnons. Le deuxième point négatif est la nature de l’épilogue en lui-même. Si on est enchanté de pouvoir prolonger l’aventure encore une dizaine d’heures, un avenir commun amène sur la table plus de question qu’il n’en résout. Qui est le roi des ombres ? D’où provient cette faille qui lui a permis d’arriver ici. Qu’est-il advenu de nos compagnons, pourquoi cette zone coupée de tout abrite des machinas ? On sait que Monolith Soft aime cultiver le mystère, mais en l’état Xenoblade Chronicles apportait une conclusion parfaite à l’histoire. Peut-être aurons-nous le droit à une extension payante un peu plus part pour continuer l’histoire amorcée par un avenir commun ? Seul l’avenir nous le dira…

 

9
Xenoblade Chronicles : Definitive Edition est encore en 2020 un pilier du J-RPG qui n'a rien à envier à ses congénères. Profitant des nouvelles technologies pour s'offrir un ravalement de façade dont il avait bien besoin, le contenu conséquent du titre saura vous occuper des dizaines d'heures pour tenter de résoudre l'éternel conflit entre Bionis et Mékonis. Non content de proposer un réajustement graphique, le titre embarque également une remasterisation de la musique, des améliorations en matière de gameplay et un tout nouvel épilogue qui vous tiendra en haleine une dizaine d'heures supplémentaires. Que vous ayez déjà fait ou non l'opus original, Xenoblade Chronicles : Definitive Edition reste un indispensable pour tout amateur de J-RPG, et ce même malgré le mode portable peu flatteur.

  • Une remastérisation qui dépoussière le jeu original
  • Une histoire riche et intrigante
  • Un univers gigantesque à explorer de fond en comble
  • Les centaines de quêtes annexes à réaliser
  • Une bande-son encore époustouflante 10 ans après sa composition
  • Les combats dynamiques contrairement aux apparences
  • Les personnages sont tous charismatiques
  • Les nombreux pilot twists
  • Les quelques améliorations de gameplay
  • Un mode contre la montre qui apporte des tenues supplémentaires
  • Les trophées sont toujours présents
  • L'épilogue "un avenir commun"
  • Nene et Kino qui explosent le compteur de mignonnerie
  • L'ajout d'un mode cinématiques
  • Les modes facile et expert pour modifier votre confort de jeu
  • Faible graphiquement en mode portable
  • Un inventaire toujours aussi barbare
  • 10 ans après, toujours pas de bestiaire
  • L'épilogue apporte plus de questions qu'autre chose