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The House of the Dead : Overkill

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The House of the Dead : Overkill

Par alexniac - Le 23/02/2009 à 20:56
Paru en 1996 sur les bornes d’arcade, The House of the Dead est une saga développée par Sega. Il s’agit d’un rail-shooter, mettant les joueurs (seul ou à 2) face à des hordes de zombis. Il existe aujourd’hui plusieurs titres tirés de la licence House of the Dead, qui ont tous vu le jour sur bornes d’arcade (mis à part les jeux éducatifs English of the Dead ainsi que Pinball of the Dead), puis ce sont vu réédités sur consoles (Dreamcast, Xbox, Wii …). Mais lorsque Sega nous annonce que HeadStrong Games développe un épisode exclusif à la machine de Nintendo, intitulé OverKill, il est normal de s’intéresser à cet opus de la saga mythique. HeadStrong a-t-il réussi à rendre son jeu intéressant, à la fois pour le public des 1ers épisodes, mais aussi pour les jeunots qui découvrent la série ? Réponse dès maintenant !



Commençons par le commencement. Après avoir inséré le disque dans la machine et avoir créé le fichier de sauvegarde, le jeu nous propose de sélectionner un profil. Ensuite, le joueur arrive directement devant le menu, avec un mode histoire, un mode intégral (bloqué au début du jeu), des mini-jeux, ainsi que les options. Dans ces dernières, on nous propose les réglages habituels que tout bon rail-shooter qui se respecte se doit de posséder, à savoir, la présence du viseur ou non, les vibrations, le calibrage de la visée…

Passons maintenant aux modes de jeu avec dans un premier temps les mini-jeux. Au nombre de 3, chacun possède son propre objectif, à savoir tirer sur le plus de cibles, tirer sur le plus de zombis ou protéger des civils. Plutôt inintéressant, leur principal intérêt est d’intégrer la possibilité d’y jouer à 4.

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Passons désormais au mode histoire où le joueur pourra alors découvrir la 1ère aventure de l’agent G et du détective Washington à travers 7 niveaux.
Dans chaque niveau, le joueur a le droit à une cinématique où les « fuck » et autre « shit » se comptent par dizaine. Un jeu qui se veut très second degré, et qui s’assume complètement. Les développeurs ont aussi intégré des effets graphiques tirés des vieilles pellicules. Sega nous l’avait annoncé afin de renouer avec les films d’horreurs de série Z des années 80. Nous avons le droit durant le jeu ainsi que dans les cinématiques à de fines barres noires verticales, ou bien des petits points blancs présents sur les écrans noirs, synonymes des vieilles pellicules et films des années antérieurs. Rassurez-vous, il s’agit d’un effet vraiment réussi, et qui accentue l’ambiance rétro du titre. Rentrons désormais dans les phases de jeu.

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On ne vous cachera pas qu'il est bon de déconseiller ce titre aux âmes sensibles. En effet, le jeu est plutôt joli, et le démembrement est bien sûr de la partie. Les bras volent éclaboussant l’écran ou même le décor de gerbes de sang. On prendra alors un malin plaisir à démembrer complètement un mutant, avant de faire un magnifique HeadShoot. On regrettera par contre l’interaction avec le décor qui est lui assez limité. En effet, alors que Resident Evil : The Umbrella Chronicles proposait des décors destructibles ainsi qu’une lumière dynamique, dans ce House of the Dead, on se contentera de détruire des vitres, ou de la chair morte. Toutefois, les décors sont plutôt variés, et on réduira la population dans un manoir, mais aussi dans une prison ou un marécage. Pour les joueurs habitués des rails-shooter, HeadStrong a intégré un mode « Extra », qui doublera le nombre de zombis présents...un choix très appréciable. Bien entendu, afin de ne pas changer les bonnes habitudes, chaque niveau se solde par un boss, ou le point faible est présenté avant chaque combat.

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Afin de varier les plaisirs, les développeurs ont intégré un système d’arsenal, où il sera possible de customiser ses armes. Une idée intéressante, mais tout de même trop limitée. Le nombre des armes s’élève à une demi-douzaine, ce qui fait légèrement rire face à un Umbrella Chronicles et sa quinzaine d’armes. Toutefois, le joueur pourra choisir son arsenal (au nombre de 2) avant de débuter chaque niveau, et il sera bien sûr possible de passer de l’une à l’autre par la simple pression d’un bouton. Justement, pour ce qui est de la maniabilité du titre, il n’y a aucun souci à se faire, les rails-shooter sur Wii ayant pour la plupart une excellente réputation. On ne pourra que conseiller l’utilisation du Wii Zapper, afin de permettre une immersion digne des bornes d’arcade, ainsi que pour sauver des civils (avec leur fameux « I don’t want to die »).

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Une fois l’aventure principale finie, le mode de jeu « Intégral » se débloque dans le menu. Il s’agit du même jeu, avec des parties de niveaux supplémentaires, le mode « extra » directement intégré, ainsi qu’une modification des Game Over. En effet, dans le mode « Histoire », chaque mort se solde par la perte de la moitié des points, alors que dans « Intégrale », le joueur dispose de 3 crédits. Il y a aussi une arme supplémentaire à customiser. On peut penser que ce mode de jeu est une version remaniée pour les fans de House of the Dead, alors que la 1ère est une version « casualisée ». Il est tout de même dommage que le mode « Intégral » ne soit pas disponible au début du jeu.

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Des bonus sont bien sûr disponibles, comme des artworks de personnages, des bandes annonces (dont celle de MadWorld). Tous ces petits trésors seront déblocables, en tirant sur les cerveaux dorés placés dans les niveaux… Mais tout n’est pas rose (ou rouge) dans ce titre. En effet, les rails-shooter, comme Ghost Squad ou Umbrella Chronicles proposent au joueur de choisir son itinéraire. Mais, dans OverKill, ce choix n’est JAMAIS disponible. La rejouabilité des niveaux en prend donc un coup. De même, la durée de vie n’est pas conséquente. En ligne droite, le jeu peut se finir en 3h. La chasse aux bonus, aux High Scores, et donc du 100% est grandement conseillée…
7.5
Il est clair qu’il ne s’agit pas du jeu parfait. Avec une durée de vie faiblarde, des minis-jeux ultra limités, la disparition du choix des itinéraires, <B>OverKill</B> ne pourra pas prétendre au jeu de l’année. Mais ce jeu privilégie avant tout le fun et n'importe quel joueur ne pourra s’empêcher de rire en lisant certains dialogues, et chacun pourra vraiment s’éclater avec ce titre. Pour un 1er vrai épisode exclusif à une console, <I>Sega</I> a clairement bien choisi son développeur, et on attend plus qu’une chose : un <B>House of the Dead : OverKill 2 </B>.