Ce sera dur de ne pas craquer pour de Blob, car les vidéos et les images sont très attirantes. Tout est coloré, le jeu est fluide, dynamique, on en aurait presque envie de repeindre sa maison en turquoise. On aurait pu craindre que le jeu serait en fait un pétard mouillé, mais heureusement, il n'en est pas un !
Au lancement du jeu, on assiste à la cinématique d'introduction. Une armée faisant vaguement penser à l'Allemagne nazie arrive sur Chroma City, et la transforme en ville noire et blanche. Heureusement, la résistance est là. Blob et ses compagnons vont tout faire pour renverser les plans de l'ENKR. Cette cinématique nous place tout de suite dans l'ambiance cartoon et extravagante du jeu. Le design des personnages fait penser à celui des personnages de BDs et les méchants ne font pas vraiment peur. L'optique du jeu est donc plutôt burlesque. Elle n'est pas hilarante mais elle prête à sourire.
Le jeu se découpe en 10 parties. Chaque partie renferme une quête principale que vous devez effectuer pour débloquer la partie suivante. Mais ce n'est pas tout, chaque partie aura également droit à quelques "quêtes annexes". Ces 10 parties représentent en fait 10 environnements de la ville : le centre-ville, les beaux quartiers, le barrage... Le problème est qu'on ne peut pas arrêter de jouer pendant le niveau. C'est assez frustrant et quand on en a marre, on ne peut pas arrêter... à moins de tout plaquer !
Pour avancer dans votre quête principale, vous devez arriver à la fin du niveau. Mais il y aura des portes ici et là que vous ne pourrez ouvrir que si vous avez suffisamment de points. Les points s'obtiennent en peignant la ville et en effectuant des défis. Il y a 4 sortes de défis :
- Les courses de vitesse, où vous devrez suivre des balises. Ces courses sont pour moi les défis les plus simples, mais aussi les plus amusants.
- Des phases où vous devez tuer tous les ennemis, des "soldats" de l'ENKR. Ces phases sont parfois répétitives, mais on s'y défoule !
- Des défis où vous devez colorer certains bâtiments en une certaine couleur. Ces défis sont vraiment pas mes tasses de thé. C'est long, c'est lassant...
- Les destructions de bâtiments, où vous devez détruite un bâtiment de l'ENKR. Un défi assez court mais assez sympathique !
Tous ces défis sont chronométrés et sont pour certains très durs. Chaque défi est représenté par un de vos compagnons ! Ces compagnons font partie de l'organisation des "Défenseurs de la Couleur" et ont tous leur petite personnalité qui les rend attachants.
Assez parlé du principe, passons au vrai test. Le jeu donne une sensation de fraîcheur, de vitalité, de couleur... Tout est très fluide, de Blob donne presque envie de chanter ! Mais inutile de chanter quand il y a déjà de la bonne musique, et il y en a ! Les musiques sont à l'image du jeu, pétillantes. Elles donnent presque envie de danser...
Malgré tous ces bons points, de Blob n'est pas un chef d'œuvre absolu. C'est un "petit jeu", dans le sens où sa durée de vie n'est pas infinie, surtout quand on n'a pas l'intention de tout débloquer, mais seulement de finir la quête principale. C'est aussi le genre de jeu dont on ne parlera plus dans un mois, malheureusement... Car il a un très fort potentiel, et je vous le conseille vraiment.
En plus de ça, bien qu'il soit édité par THQ, le projet de Blob pourrait bien faire envier des myriades de petits développeurs. La version originale sur PC a été créée simplement dans un projet de reconstruction de la ville. Le jeu a plu, il a séduit et a fait parler de lui, jusqu'à en arriver à une commercialisation sur Wii et DS. Quel parcours exemplaire !
Il ne plaira peut-être pas à messieurs les "core gamers", qui n'apprécient que les FPS et les jeux très durs... je ne vise personne. En clair, de Blob n'est pas un jeu sur lequel on peut passer ses nuits.
