Alors que le premier opus avait complètement déçu la presse et le public, les équipes de High Voltage Software ont tout de même décidé de lancer Conduit 2, second volet de la saga. Est-ce que les défauts remarqués lors du premier essai ont été corrigés ? Ce FPS fait bien entendu parti des incontournables de la Wii, mais est-il réellement sympathique ?
Alors que nous avions laissé Michael Ford à la poursuite de John Adams, voilà que les développeurs nous livrent la suite de cette traversée de « conduit ». Sur l’histoire, il est clair que Conduit 2 n’impressionne guère même si un humour caché et un second degré appréciable arrivent tout de même à nous garder en haleine. Les personnages, les voix et les scripts sont parfois tordants mais tout cela amène un charme indéniable où la caricature des grosses pointures américaines est clairement ciblée. Mais il ne faut évidemment pas s’arrêter sur ce point de la campagne. En effet, l’une des grandes forces de ce FPS reste sa maniabilité aux petits oignons que chacun pourra régler à sa guise, de la sensibilité aux boutons (le choix des manettes est également disponible). Une réussite totale qui vient sauver un déroulement assez hasardeux qui prendra vite la tête car le joueur devra toujours aller d'un point A à un point B en tuant tout ce qui bouge sur son passage. Du (très) basique même si de temps à autres un mécanisme à activer grâce à l'œil sauvera la linéarité. Heureusement, le gameplay se montre relativement efficace puisque vous vous battrez de façon dynamique avec un arsenal des plus complets. En effet, outre les armes classiques (humaines), vous pourrez obtenir des technologies propres aux aliens comme un pistolet lançant des insectes ou traversant les murs. Dans cette mascarade de violence, les développeurs ont eu la bonne idée d’intégrer des boss très charismatiques dont vous devrez trouver le point faible pour vous en sortir. Une nouveauté rafraichissante qui fera monter votre dose de stresse au maximum. Malheureusement, cela reste du déjà vu chez la concurrence et aucun effet de surprise ne viendra pimenter l’aventure.
Cette aventure justement, est truffée de défauts assez rebutants. En plus de ne pas être très longue, la campagne solo devient vite répétitive et, disons le, lourde. Ajoutez à cela, l’intelligence artificielle des ennemis discutable et les bugs peuvent être comptés par paquet de 5, ce qui vient ternir l’image du soft. Par exemple, les impacts de balles dans le vide, des ennemis freezés ou encore des objets passant à travers le mur, voilà énormément de points qui font que Conduit 2 n’est absolument pas immersif et vite déplaisant. Fort heureusement, ceci n’était que la moitié du titre. Car même si le solo n’est franchement pas extraordinaire, vous pourrez déambuler dans des parties multijoueur de qualité. Le traditionnel mode à quatre en écran splitté est enfin de la partie et plus de 14 modes de jeu viendront pimenter les combats en ligne. Jouable jusqu’à 12 selon le mode de jeu, vous pourrez retrouver tout ce qui fait un FPS moderne. Une boutique est aussi là pour récompenser vos performances et permettre d'améliorer l’équipement de votre personnage ou encore de le personnaliser. Bref, si vous voulez un FPS en ligne de qualité offrant de la diversité, des armes et des cartes bien pensées, sachez que Conduit 2 est un incontournable sur Wii.
Du côté de la réalisation et de la technique, le bilan reste malheureusement contrasté. Certains trouveront Conduit 2 magnifique alors que d’autres le trouveront totalement affreux. D’un côté nous avons des graphismes de très bonne qualité, où textures et niveaux sont réellement complexes pour la console de Nintendo, alors que de l’autre, nous avons là un design des monstres totalement hideux et dénué de sens. Ajoutez à ça des couleurs flashy et c’est suffisant pour vous faire éclater la rétine, dans le sens négatif du terme. De plus, même si les mondes sont diversifiés, vous remarquerez qu'au fur et à mesure de l’aventure les graphismes sont plutôt inégaux selon les endroits. Niveau ambiance sonore, les développeurs ont bien géré la chose en intégrant des musiques réussies collant parfaitement aux différentes situations. Malheureusement, même si les voix semblent vouloir être sur-jouées, elles prennent la tête au bout de la troisième mission. Au final, on se retrouve là avec un titre qui n’aura pas tellement amélioré les défauts de son ainé. Même si le mode multijoueur est clairement meilleur, le mode solo, lui, laisse complètement à désirer et semble même inférieur au premier volet.
