Nintendo Switch

Venture Kid

Test Switch

Venture Kid

Par ggvanrom - Le 29/04/2019 à 23:00

Développé par Snikkabo AS avec l’envie de remettre sur le devant de la scène les jeux vidéo au format 8-bits, Venture Kid offre aux joueurs un jeu action/plateforme dans le style des premiers Mega Man et autres DuckTales, mais est-ce que le titre vaut le coup pour autant ? La réponse de suite avec le test de la version Nintendo Switch.

A l’aVenture Kid !

Paru initialement sur smartphones et ensuite sur PC, Venture Kid s’offre une réédition en 2019 sur la console hybride de Nintendo. Comme les jeux d’antan, Venture Kid ne s’embarrasse pas d’un scénario compliqué : un scientifique fou dénommé D. Teklov construit une arme de destruction massive, et nous incarnons donc Andy, un jeune homme bien décidé à contrecarrer les plans du scientifique, partant à l'aventure tataner tout ce qui bouge jusqu’à atteindre la forteresse volante de ce dernier. Vous l’aurez compris, le scénario n'est pas le point fort du jeu, et ne sert que de justification pour partir à l’aventure. notre héros devant traverser un total de 9 zones pour voir défiler les crédits. Pourquoi traverser 8 zones avant d’aller directement à la forteresse ? Parce que c’est le scénario, ou du moins l’absence de scénario, qui le veut.

Un monde 8-bits à explorer

Venture Kid nous propose donc de voyer aux 4 coins d'une île, chaque environnement étant en fait un stage. proposant des thèmes assez variés comme une forêt, une usine, une ville ou encore un glacier, le titre parvient à nous replonger dans ce qui faisait les jeux 8-bits d’antan. un bouton pour sauter, un autre pour tirer, et une multitude de salles à explorer jusqu’à trouver le boss du stage. Sur notre trajet nous aurons divers ennemis à abattre, et moult précipices et autres pièges à surmonter. Et que serait un jeu rétro sans sa classique musique chiptune. C'est ici un sans faute que ce soit les bruitages fidèles à ceux qu'on pouvait entendre à l'époque, ou encore la bande-son qui reste pertinente quelque soit l'ambiance dans laquelle nous plonge notre voyage.

Sur votre route, vous aurez l’occasion de ramasser des orbes, qui vous seront utiles pour acheter de la vie ou autres éléments via le menu du jeu (personnellement j’ai mis 45 minutes à comprendre que ces orbes étaient de la monnaie, et qu’on avait une boutique accessible à tout moment). A cela s’ajoutent des pièces secrètes nous menant vers des trésors (dont l’utilité nous échappe en premier lieu). Une fois arrivé en bout de stage, vous affronterez un boss en thématique avec l’environnement visité. Il vous faudra apprendre leurs patterns afin d’esquiver leurs attaques, et les mitrailler de coup pour les mettre KO, débloquant l’accès à une nouvelle zone, et à un nouveau gadget au passage. Alors bien sûr qui dit jeu d’époque 8-bits dit aussi difficulté atroce, est-ce qu’à ce niveau Venture Kid tient la distance ?

Une difficulté mal dosée

Etant une véritable quiche dans les jeux d'action/plateforme de l'ère 8-bits, je n'ai à ce jour jamais réussi à terminer un seul épisode de Mega Man (histoire que vous puissiez situer mon niveau de jeu). J'avais donc peur avec Venture Kid de me retrouver face à un titre que je ne finirai pas car proposant un challenge trop corsé pour moi. Quelle ne fut pas ma déception lorsque j'ai atteint la (vraie) fin du jeu au bout de 1h30. Bien que les environnements soient variés, les 8 premiers mondes sont d'une simplicité extrême, et les nouveaux gadgets que vous débloquerez à chaque fois que vous vaincrez un boss seront totalement dispensables étant donné que votre personnage peut filer jusqu'au dernier monde en utilisant seulement son petit blaster. Est-ce que les stages sont difficiles ? Peut-être un peu, mais ce sont des situations vues et revues depuis plus de 20 ans maintenant, et à la différence des jeux de l'époque un game over ici vous ramène juste au début du niveau. Vous ne devez pas recommencer l'intégralité du jeu.

En revanche là où le jeu a commencé à me faire transpirer c'est sur le tout dernier monde, divisé en 3 parties. A partir de ce moment vous allez vraiment avoir l'occasion d'utiliser vos gadgets pour pouvoir avancer. On notera par exemple un double saut, un bouclier pouvant retourner les projectiles, ou encore la capacité à marcher sur les pointes qui habituellement vous tuent en un coup. Mais à partir de la seconde map du dernier monde, Venture Kid va commencer à flirter avec le vice, en mettant des pics invisibles qui apparaissent de manière cyclique. De ce fait lorsque vous rentrez dans une pièce alors que les pics ne sont pas présents, vous êtes obligé de vous faire avoir au moins une fois et y laisser une vie. Sans compter les chekpoints trop espacés à mon goût.

Dernier point, les boss. Comme dans un Mega Man, nous nous affrontons dans des arènes cloisonnées excepté 1 ou 2 boss spécifiques. Si l'on aurait pu espérer devoir apprendre à trouver les points faibles de l'ennemi, et utiliser une arme adéquate pour le vaincre, 99% du temps vous vaincrez la totalité des boss en utilisant seulement votre blaster, tant les patterns sont simplistes à assimiler. J'ai vraiment eu l'impression que l'aventure principale se contente de nous offrir 8 mondes jolis mais sans challenge, et un dernier monde qui regroupe tout ce qui a fait le sel des jeux de plateforme ces 20-30 dernières années. Un meilleur équilibrage n'aurait pas été de refus.

Plus de modes pour plus de plaisirs

Hormis le mode Classique standard, Venture Kid propose également aux joueurs 3 modes supplémentaires. Le premier est le mode Aventure, identique au mode Classique outre le fait que vous pouvez commencer les 8 stages dans l'ordre de votre choix, aucun changement majeur à noter que vous optiez pour ce mode ou le classique pour votre première expérience de jeu. Le second mode demeure plus intéressant, il s'agit du mode Survie qui vous demandera de traverser un maximum de salles créées pour l'occasion, tout en vous frayant un chemin entre les ennemis et les précipices. L'utilisation des objets sera cette fois-ci beaucoup plus intéressante.

Enfin le dernier mode fera plaisir aux adeptes de la difficulté puisqu'il s'agit du Boss à Gogo. Votre objectif sera de vaincre un maximum de boss avant de vous écrouler. Pour cela vous commencerez dans une pièce vous proposant une sélection de boss, vous permettant de choisir par quels morceaux vous souhaitez commencer. Allez-vous tailler dans le lard avec les boss les plus durs dès le début, ou y aller crescendo ? Le choix est vôtre. Au final même si l'aventure principale devrait vous occuper entre 1 et 3 heures en fonction de votre niveau. Les modes supplémentaires qui vous pousseront à vous surpasser devraient vous tenir en haleine durant quelques heures supplémentaires.

7
Bien loin de révolutionner le genre, Venture Kid offre tout de même une aventure qui se laisse jouer une poignée d'heures selon votre niveau. Proposant en prime en mode Survie et un Boss Rush qui sauront vous occuper encore un peu, vous avez de quoi passer un petit moment empli de nostalgie pour la somme de dix euros.

  • Neuf mondes variés à visiter
  • De nouveaux gadgets à débloquer
  • Les modes Survie et Boss à Gogo
  • Une superbe OST
  • 90% de la difficulté du jeu concentrée dans le dernier monde
  • Exploitation mineure des armes supplémentaires
  • Reste très classique dans la forme et dans le fond
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