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The Elder Scrolls V : Skyrim

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The Elder Scrolls V : Skyrim

Par ggvanrom - Le 28/11/2017 à 10:16

Si en 2017 les mots Dovahkiin, Bordeciel et autre Fus Ro Dah ne vous évoquent rien, c'est que vous avez sans doute passé ces 6 dernières années dans une cave humide, hache à la main pour renvoyer les Draugr faire un long sommeil. Sorti initialement en novembre 2011 dans nos contrées, The Elder Scrolls V: Skyrim a traversé les années pour devenir un jeu culte. Après une sortie sur diverses plateformes, et une réédition en HD en 2016, Bethesda a surpris les fans de Nintendo en annonçant l'arrivée du jeu sur Nintendo Switch. Enfilez votre armure Daedra, nous retournons en Bordeciel le temps d'un test pour aller casser du dragon.

Une version qui a pris une flèche dans le genou ?

Doom a été le premier jeu de Bethesda à être porté sur Switch, et malgré des qualités de gameplay indéniable, Panic Button qui était en charge du développement avait dû faire des concessions au niveau du rendu graphique, rendant le jeu extrêmement flou. On était donc en droit de penser que Skyrim allait subir le même sort. Et bien finalement ce dernier s'en tire avec les honneurs.

Que l'on s'entende bien, bien que le jeu affiche un rendu à 720p en mode portable, et 900p une fois branché sur votre téléviseur, le jeu en lui-même a 6 ans d'âge, ce qui signifie des textures et une modélisation qui souffrent d'un léger coup de vieux. En terme de qualité, le jeu n'a certes pas le même rendu que les versions remastérisées de 2016, mais la qualité reste meilleure que les versions PS3 et 360 sorties en 2011. Cette version entre deux générations n'es reste pas moins idéale pour un gameplay nomade, qui est à titre personnel, le principal intérêt ce cette version.

Lève-toi Dovaswitch !

Pour les personnes au fond de la salle, The Elder Scrolls V: Skyrim est un jeu de rôle à la première (et 3ème) personne, vous permettant d'incarner une des nombreuses races peuplant Tamriel, allant du fier Nordique, au rusé Khajiit, en passant par un Elfe Noir de Morrowind, afin de vivre une épopée dans tout Bordeciel pour vaincre le légendaire dragon Alduin, grâce à votre pouvoir de Dovahkiin, l'enfant de dragon. Pour cela, vous devrez parcourir Bordeciel à la recherche d'armes, d'alliés et de pouvoirs variés. Et comme dans chaque jeu de rôle, chaque montée de niveau vous octroiera un point de compétence que vous pourrez dépenser dans divers arbres de compétences, boostant aussi bien vos compétence de magie, que d'attaque physique, ainsi que des compétences tierces comme la parade, le crochetage, la furtivité etc, afin de développer un personnage sur mesure, et lui apporter sa propre histoire.

La force du jeu réside dans son univers extrêmement riche. Bien que la quête principale puisse se boucler en une quinzaine d'heure, beaucoup de joueurs ont largement déplacé  les 100 heures de jeu, grâce à un univers riche, et surtout fourmillant de quêtes annexes. Items magiques à récupérer, contenter les princes Daedra, dégotter un nouveau cri en langue draconique, prendre part à la guerre civile mêlant les Impériaux aux Sombrages. Tout est là pour perdre le joueur à travers le folklore de The Elder Scrolls, et pour peu que vous n'ayez jamais commencé l'aventure sur un quelconque support, avoir une aventure aussi colossale sur Switch à emporter partout est un plus non négligeable.

Les atouts de la version Switch

Bien que Skyrim soit le premier titre de la licence à paraître sur une console de Nintendo, Bethesda ne pouvait décemment pas se contenter d'une version Switch sans un petit bonus. Cette version bénéficie, comme la Special Edition, des 3 DLC principaux, à savoir Dawnguard confrontant les vampires à la garde de l'aube, Heartstone, vous permettant de monter une maison de A à Z, et Dragonborn vous emmenant sur l'île de Solstheim afin d'affronter un autre enfant de dragon.

En plus de ces DLC, ajoutant énormément de contenu au jeu de base, Bethesda a pensé à ajouter une compatibilité amiibo, faisant apparaitre un coffre avec divers contenu. Et pour ceux possédant les amiibo de la licence Zelda, vous aurez la chance de pouvoir débloquer l'épée de Légende, le bouclier d'Hylia ainsi que la tunique du champion, de The Legend of Zelda Breath of the Wild. En revanche, nous noterons l'absence des mods de jeu développés par les joueurs eux-même. Bien que Sony ait cédé à la fin en les proposant sur la version PS4, Nintendo risque d'être un peu plus difficile à convaincre.

Le dernier ajout sympathique se retrouve également au niveau du gameplay. En effet, 3 styles de jeux différents sont proposés : le gameplay à la manette pro, parfait pour les sessions sur téléviseur, le gameplay avec les joy-con attachés à la Switch, qui reste à ce jour la meilleure expérience proposée par cette version. Et pour les plus audacieux, Bethesda a même pensé à ajouter un gameplay en motion gaming. Levez le joy-con gauche pour brandir le bouclier, secouer le droit pour donner un coup d'épée, ou encore bander votre arc en mimant le geste avec vos deux mains pour décocher une flèche. Se révélant au final plus gadget que réellement intéressant, bon nombre de joueurs finirons le jeu sans avoir essayé cette fonction. Mais elle a le mérite d'exister. Avec tout ce contenu, on pourrait croire qu'on tient ici une véritable pépite, et pourtant, 6 ans encore après la sortie du titre, Skyrim se heurte encore et toujours à d'épineux problèmes.

Un poids trop lourd à porter

Depuis 2011, quasiment tous les joueurs ayant joué à Skyrim ont été confrontés à un moment donné à un ou plusieurs bugs. Des quêtes ne voulant pas s'enclencher ou disparaissant purement et simplement, des textures ne se chargeant pas, des pnj fantômes, le tout a depuis des années donné lieu à de nombreuses complaintes, voire même des mèmes sur internet. Bien que Bethesda ait au fil des ans corrigé les plus gros problèmes du jeu, certains persistent encore et toujours même en 2017. La version Switch n'est pas en reste notamment avec des quêtes disparaissant à certains point clés du jeu, ou encore les plus gênants à mes yeux : des crash audio dans les zones neigeuses, et autant dire que dans Bordeciel, la neige est plutôt tenace.

Autre point négatif que se traine Skyrim depuis ses débuts, son inventaire en forme de longues listes d'objets déroulantes. Déjà pénible pour les joueurs PC, et l'est d'autant plus sur console de jeu. On aurait pu penser avoir un inventaire plus simplifié grâce au motion gaming intégré dans la version Switch, mais point de retouche à ce niveau là. Il nous faudra naviguer dans les menus à l'ancienne. Fort heureusement, les options de raccourcis sont toujours présents pour accéder à nos objets favoris en un clic sur les touches de votre croix directionnelle.

8
Trouver en 2017 une personne n'ayant pas joué à Skyrim n'est pas chose aisée. D'où la question : "à qui est destiné cette version Switch ?". Si vous faites partie de ces rares personnes à ne pas avoir encore touché le jeu, cette version s'en sort sans trop rougir devant l'édition spéciale parue sur PS4, Xbox One et PC. Et pour ceux ayant déjà retourné le jeu sous tous les angles, avoir tout Bordeciel dans le creux de votre main, avec un nouveau personnage flambant neuf peut être tentant, si vous être prêt à vous plonger des dizaines, voire des centaines d'heures dans cette version.

  • Tout Bordeciel dans votre poche
  • Une durée de vie gigantesque
  • Tous les DLC du jeu inclus
  • Toujours autant de bugs, même en 2017
  • Une inventaire fastidieux
  • Absence des mods créés par les joueurs