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Monster Hunter Rise

Test Switch

Monster Hunter Rise

Par Lotario - Le 23/03/2021 à 16:00

Voilà donc le tant attendu titre de Capcom qui sera très certainement une des sorties majeures de la Nintendo Switch pour 2021 : Monster Hunter Rise dont la sortie est prévue le 26 mars. La série ayant pris un tournant avec Monster Hunter Wolrd sorti sur d'autres supports, Rise semble vouloir arpenter cette nouvelle voie tout en apportant encore du renouveau à la saga. Après avoir pu goûter à une démo très prometteuse, le jeu dans son état complet est-il à la hauteur des attentes qui pèsent sur ses épaules ?

Kamura, la calamité et le chasseur

Kamura est un village se situant dans une contrée qui a, par le passé, été touchée par une mystérieuse calamité ayant failli causer la perte de tous ses habitants. En effet, ce mal semble pousser les monstres à se comporter en meute et à être extrêmement agressifs. Il y a des dizaines d'années, les chasseurs durent combattre et repousser cette calamité. Depuis lors, tout le monde vivait paisiblement et vaquait à ses occupations. Mais comme tout le monde le sait, le mal ne dort jamais éternellement et il est fort à parier que la calamité est en train de se réveiller au regard d'événements récents. Difficile d'en connaître la raison, mais il faudra bien quelqu'un pour mener l'enquête et protéger par la même occasion Kamura d'une potentielle destruction. Vous l'aurez deviné, ce seront vos talents de chasseur qui seront mis à contribution afin de porter assistance à la population locale. Bien évidemment, vous devrez parcourir plusieurs régions afin de trouver, traquer et chasser vos futures proies en espérant que vous ne deveniez pas vous-même la proie au milieu d'une faune très active.

Avant toute chose, il va falloir choisir qui vous souhaitez incarner. Ce sera l'occasion de créer votre chasseur. Vous pourrez donc disposer d'un panel vraiment très complet de paramètres concernant le visage pour créer le personnage qui vous correspondra le plus. Les corps quant à eux, seront de type homme ou femme et ne seront pas modifiables. Il faudra tout autant vous créer votre fidèle Palico ainsi que votre Chumsky, nouveau compagnon sur lequel nous reviendrons plus tard. Là aussi, il y aura de quoi faire pour vous créer vos compagnons les plus mignons ou les plus charismatiques (un Palico Charismatique, possible ?) en lui mettant une balafre sur l’œil par exemple. Une possibilité de personnalisation supplémentaire sera de changer le type de pelage ou encore la couleur de celui-ci. Difficile de ne pas trouver son bonheur. Du fait que nous avons désormais deux types de compagnons, les Palicos et les Chumskys ont le nom générique commun de Pilpoil. La chasse peut enfin commencer !

Un Gameplay MH World 1.5

Avant de se focaliser sur ce qu'apporte réellement Rise de neuf, il apparaît comme pertinent de rappeler ce qu'a apporté Wolrd en terme de renouveau de la licence. En effet, cet opus n'étant pas sorti sur console Nintendo, il se peut que certains futurs acquéreurs de Rise n'aient pas eu l'occasion de chasser avec la nouvelle formule de la licence. Ainsi, la première étape franchie fut de faire sauter les zones de chaque région. Techniquement, elles y sont encore lorsque l'on consulte la carte, mais elles ne sont plus séparées par des écrans de chargement : bienvenue dans des régions complètement ouvertes. C'est ainsi que les chasses ont gagné en intensité et que le sentiment de traque s'est davantage renforcé, que ce soit dans un sens ou dans l'autre. En effet, il ne sera plus aussi aisé de fuir en cas de difficulté. De ce fait, le tout gagne en fluidité et en cohérence, ce qui a donné un vrai sang neuf à une formule qui était peut-être devenue vieillissante et archaïque.

Ce sont également des éléments de gameplay qui ont apporté une vraie modernité à notre manière de chasser. Il était enfin possible de se déplacer tout en consommant une potion ou une ration. Fini de lever les bras comme un ahuri alors que vous vous soignez et qu'un monstre en profite pour vous charger. Certes, cela demandait une certaine dose d'anticipation, mais il faut l'avouer, ce n'était pas très cohérent. Il y a aussi eu l'arrivée d'un menu radial (nous pouvons en avoir 4 à notre disposition). Cela permet donc de choisir un objet très rapidement juste en pressant un bouton et en orientant le stick droit : très pratique. L'artisanat automatique a fait aussi son entrée : par exemple, vous ramassez deux herbes, cela vous confectionne automatiquement 1 potion (sauf si vous avez le maximum dans votre sacoche). Même en terme de déplacement, le personnage a gagné en dynamisme : monter un rebord était plus naturel et le fait de pouvoir glisser dans les pentes donnait une impression d’agilité que nous n'avions pas jusque là. Il en va de même pour la confection des armes qui se déclinait via un arbre et permettait de savoir ce qu'allait apporter chaque voie choisie.

Un village rempli de services

Kamura étant en quelque sorte votre base d'opérations, vous y passerez tout votre temps en dehors de vos chasses. Outre ce que nous connaissons de classique, quelques petits ajouts intéressants viennent apporter un plus fort appréciable. Pour faire le lien avec ce qui ne sera pas nouveau, vous aurez de quoi prendre vos quêtes, accéder à une boutique d'objets, un forgeron, un forgeron Pilpoils, et une cuisine. D'ailleurs, la cuisine sera quelque peu différente : si vous choisissez comme toujours comment composer votre plat, vous verrez cette fois-ci un pourcentage de probabilité pour le déclenchement de chaque bonus choisi. Vous aurez aussi votre propre maison comprenant les services d'un chambellan, de quoi vous sentir bien chez vous. Au-delà des quêtes de chasses, des requêtes vous seront adressées par des villageois dont nous préférerons taire les récompenses. Mais il est régulièrement question de trouver des ressources rares ou peu communes.

La place Pilpoils en revanche est spécifique à ces compagnons farouches et courageux. Elle permettra d'envoyer nos chères bestioles poilues en expédition afin de glaner des ressources. Il sera aussi possible de les faire voyager afin qu'ils récupèrent pour nous certaines ressources (l’équivalent des cultures). D'ailleurs, leur niveau leur donnera la possibilité de négocier différemment et ainsi ramener davantage de ressources. Enfin, la place propose un centre d'entraînement. Dans celui-ci, vous pourrez vous essayer au maniement de chacun des types d'armes (puisque vous en avez un de chaque dès le départ dans votre coffre). Ce sera l'occasion de parfaire vos techniques, découvrir les différents combos et bien évidemment mettre en œuvre les coups liés au filoptère étant donné que chaque arme dispose de son panel propre. Petit détail made in Switch, vous pourrez aussi participer à une loterie 3 fois par jour pour gagner des objets (plutôt intéressants) grâce aux amiibo.

Un filoptère ingénieux

Bien évidemment, la grande nouveauté concerne le filoptère. Mis en avant très rapidement lors de la présentation du jeu, il apporte de façon indéniable une nouvelle manière d'appréhender la licence. Dans un premier temps, il faut s'attarder sur le fait qu'il a un impact sur les déplacements. On pourrait le comparer à un grappin qui n'a nul besoin d'une surface pour fonctionner. Vous disposez ainsi de deux charges que vous pouvez utiliser à tout moment mais qui nécessiteront ensuite un temps de recharge. Vous pourrez alors explorer chaque recoin de la carte. Il faudra d’ailleurs l'utiliser parfois savamment pour atteindre des lieux insoupçonnés. Après quelques heures de jeu, son utilisation devient naturelle et intuitive : il est plus aisé d'en comprendre la physique pour le déclencher au mieux et parcourir les plus grandes distances ainsi que les plus grandes hauteurs. Par ailleurs, des bonus trouvés sur la carte offrent la possibilité de bénéficier momentanément de trois filoptères.

Mais leur fonction ne permet pas uniquement de jouer les acrobates, c'est tout autant utile en chasse : c'est ce que l'on qualifiera de lien de soie. Comme évoqué précédemment, chaque arme dispose de ses propres techniques. Par exemple, l'épée longue permettra d'exécuter une attaque en bondissant vert l'avant en ne consommant qu'un seul filoptère. En sus, vous disposerez avec cette même arme d'une autre technique bien plus puissante, une sorte de contre mais qui consommera deux filoptères. Il faudra être attentif au moment où déclencher ces attaques. Si votre proie se sent faible, il se peut que vous puissiez la chevaucher et déclencher ainsi la Chevauchée Wyverne. De même, si vous assistez à un affrontement entre deux monstres s'apparentant à une guerre de territoire, vous pourrez alors chevaucher directement l'une des deux bêtes. Une fois à dos du monstre, vous pourrez opter pour des attaques faibles ou puissantes afin de remplir une jauge en cas de réussite. Une fois la jauge pleine, vous pourrez finir par une attaque relativement puissante selon le monstre chevauché. Vous pouvez aussi faire le choix de propulser la monture afin qu'elle s'écrase contre un mur ou sur l'alpha en face d'elle. Il faudra faire le meilleur choix stratégique en fonction de la situation, mais on ne niera pas le plaisir de monter un Rathalos ou un Nargacuga (sans oublier tous les petits nouveaux). Le filoptère est donc une excellente idée qui enrichit grandement le gameplay.

Clash of Monster

La calamité étant au centre de l'intrigue, elle a pour conséquence de faire apparaître des hordes de monstres plutôt belliqueux. C'est donc l'occasion d'inclure un nouveau mode. Pour faire simple, il s'agit d'un tower defense durant lequel il faudra protéger la porte menant au village. Vous devrez donc installer des machines de type baliste, canon ou feu wyverne (des tourelles). Celles-ci peuvent être installées en mode automatique et donc utilisées par des villageois, ce en nombre limité. Vous pourrez aussi en installer que vous utiliserez vous-même. Votre arsenal dépendra du niveau de votre forteresse qui augmentera en fonction de vos performances à repousser les différentes vagues. Au-delà des tourelles, vous pourrez installer sur le passage des monstres des bombes ou encore des renforts spéciaux. Ce mode est plutôt sympathique mais ne s'est pas révélé très très convaincant. Certes les récompenses permettent de procéder à des renforcements spécifiques de nos armes (renforcer l'élément ou la puissance de celle-ci), mais il n'est pas aussi intéressant que la chasse à proprement parler. Ceci dit, en multi, c'est bien plus stratégique : les monstres sont plus virulents et il est important de se coordonner, on y trouve alors plus de sens. Quoi qu'il en soit, cela reste un excellent moyen d'affiner la puissance de nos armes. Il faudra donc faire preuve de réflexion et bien prioriser vos cibles pour ne pas perdre face à ces assauts. Plusieurs attaques sont à votre disposition sur chaque tourelle dont une anti armure et une autre faisant reculer le monstre visé (mais nécessitant un temps de recharge long).

L'art du maniement des armes

Le maniement des armes est bien entendu au cœur du gameplay. Il a quelque peu évolué au fil du temps et s'en est retrouvé plus dynamique. Or, ici, il sera possible de choisir quelques variantes de gameplay. Vous pourrez apprendre des techniques propres à chaque arme et opter pour la plus adaptée à votre style. Pour en revenir à la grande épée (mon arme de prédilection), il est possible de changer la manière dont sera asséné le premier coup lorsque l'on sort l'arme du fourreau en courant : un coup vertical du haut vers le bas (classique) ou une double taillade en diagonale. Dans un second temps, vous pourrez aussi changer l'attaque lien de soie et plus particulièrement celle consommant un seul filoptère. Cela peut apparaître comme un détail, mais peut changer la manière dont vous abordez un monstre ou comment vous souhaitez lui faire un maximum de dégâts. Cela a donc une incidence puisque certains coups peuvent vous exposer plus que d'autres et présenter un risque. Risque qui en contrepartie peut donner l'occasion d'infliger plus de dégâts.

Deux compagnons Pilpoils, sinon rien

L'autre nouveauté majeure est l'intégration des Chumskys dans le folklore de Monster Hunter. Mais dans un premier temps, revenons sur les Palicos. A l'instar des opus précédents, vous pourrez adopter une ribambelle de Pilpoils. Les Palicos ont différents rôles : soigneur, bombardier, capture, etc. Mais même deux soigneurs n'auront pas forcément les mêmes techniques en gagnant des niveaux. Ainsi, si vous comptez emmener certains d'entre eux sur le terrain avec vous, il faudra les choisir avec attention afin qu'ils vous offrent ce dont vous avez besoin en terme d'assistance. Il est vrai que les soigneurs offrent un soutien non négligeable, mais une fois bien aguerri, vous n'hésiterez plus à prendre d'autres rôles en chasse avec vous. Il faut saluer au passage la souplesse qui nous est accordée afin de constituer n'importe quelle composition (1 Palico et 1 Chumsky ou 2 Palico ou 2 Chumskys). Et bien sûr, vous pourrez équiper vos Palicos comme bon vous semble afin de les doter de l'élément de votre choix et s'assurer une certaine résistance. L'autre atout qu'ils peuvent aussi apporter, c'est de vous donner régulièrement des informations sur ce qu'il se passe, tant sur l'état d'un monstre que sur ce qu'il est en train de récolter.

Passons aux Chumskys. Première utilité, le fait de pouvoir les chevaucher. Il sera alors aisé de parcourir de longues distances très rapidement et ce, sans consommer la moindre endurance. Mieux encore, vous pourrez récolter vos ressources à dos de vos compagnons et même consommer des objets. Il n'est pas rare de poursuivre un monstre à dos de Chumsky tout en se soignant et même tout en aiguisant son arme. Encore une fois, c'est le dynamisme qui s'illustre au travers de ces choix. Les régions étant tout de même assez grandes, il faut admettre qu'il devient vite difficile de se passer d'eux. On pourrait se dire que les monstres souhaitant nous échapper ne le peuvent plus avec une telle monture. Il n'en est rien, même si dans un premier temps il ne semble pas aller plus vite qu'à l'accoutumée. Vous vous rendrez vite compte qu'ils peuvent sprinter pour passer d'une zone à une autre et vous laisser dans leur sillage sans mal. Enfin, ils peuvent aussi bénéficier d'équipement comme les Palicos (armes et armures) mais aussi d'un arsenal particulier qui leur conféreront des techniques spécifiques. Ils pourront, à titre d'illustration, vous protéger de projectiles via une ombrelle (oui, elle est très résistante !). Un choix pertinent donc d'avoir rajouté ces nouveaux fidèles compagnons.

Un bon chasseur, il voit un truc qui bouge...

Il faut en effet être un bon chasseur et avoir l’œil vif et attentif. Connaître la faune est la base afin de, entre autres, survivre. Observer le comportement de chaque monstre sera primordial pour chasser le plus efficacement possible. Chacun d'entre eux a différentes attitudes en fonction de son état de colère, de fatigue ou encore de rage. Ils adoptent une manière de bouger bien distincte et votre positionnement ainsi que les moments choisis pour asséner vos coups devront être calculés. Le travail qui a été fourni pour rendre les monstres criants de vérité est tout bonnement formidable. Capcom s'est évertué aussi à revoir le comportement des monstres bien connus de la saga. Même si globalement, on retrouvera leurs patterns classiques, des modifications ont été opérées sur certains d'entre eux. Le Rathalos nous réchauffera le cœur de quelques nouvelles manières avec son souffle enflammé, toutefois, autant ne pas donner de détails afin de ne pas vous gâcher le plaisir de la découverte. Le nouveau bestiaire a lui aussi été soigné afin d'offrir une part de renouveau. Le Somnacanth, adepte de la nage libre sur le dos, pourra surprendre dans un premier temps par son attitude et les fléaux qu'il inflige mais, là aussi, place à la découverte. L'Almudron quant à lui saura vous mettre la pression avec sa boue très particulière. Sans oublier le Goss Harag avec son épée de glace plutôt tranchante qui est plus vif qu'il n'y paraît. La traque était évoquée précédemment, sachez que j'ai voulu chatouiller un Rajang dormant juste pour le faire apparaître dans mon compendium et retourner ensuite vers ma vraie chasse à l'autre bout de la carte : le bougre m'a suivi a une vitesse ahurissante. J'avais sous-estimé la possibilité d'être suivi sur une telle distance... La peur m'a envahi, je n'avais pas l'équipement pour l'affronter ! Mais quel souvenir !

Mais tout n'est pas forcément lié à la vue, l'ouïe sera aussi mise à contribution. Parfois, dans la mêlée, vous ne verrez pas forcément tout ce qu'il se passe, surtout lorsque vous serez entre les pattes de votre prédateur. C'est grâce à certains sons que vous pourrez réagir et là aussi, un excellent travail a été fait. Bluffé par l'inspiration du Rathalos, vous y repenserez lors de votre rencontre avec cet ami de longue date. Chasser avec un casque audio peut être un plus pour profiter de ces petits détails venant renforcer l’immersion d'une chasse intense. Enfin, en connaissant bien les monstres, vous ferez avec le temps le choix de les laisser se battre (suivant qui affronte qui) avant de faire le choix de les chevaucher avec les filoptères. En effet, certains monstres vont vraiment mettre à mal l'autre en le retournant comme une crêpe ou en le balançant plus loin. Ce sont des scènes à ne pas manquer tant elles peuvent être spectaculaires, mais surtout un petit détail qui peut servir de stratégie. Les dégâts qu'ils peuvent infliger sont parfois démentiels et peuvent par la même occasion vous faire gagner un temps précieux sur votre chasse.

Plus on est de chasseurs, plus on chasse

L'essence de Monster Hunter, c'est de chasser en groupe. En effet, vous devrez réaliser une série de quêtes exclusivement en solo (ce que l'on appelle communément les quêtes de village), mais vous disposerez aussi des quêtes du grand camp qui peuvent se faire en solo mais surtout en multijoueur. De gros progrès ont été faits sur le multijoueur. Il sera désormais plus facile de rejoindre une session grâce à un panel de possibilités tel que le profil de joueurs, une sorte de groupe qui permet à ses adhérents de rejoindre les joueurs de ce même groupe. C'est assez pratique pour se créer une communauté de chasseurs. Bien sûr il sera possible de jouer avec ses amis et il est à noter que vous aurez accès à la liste amis Nintendo Network directement en jeu. Pour le reste, c'est classique, on crée ou on rejoint un Lobby tout en y indiquant une série de critères (rang, amis, objectifs). Le menu radial trouve aussi son sens multi puisqu’il permet de se créer des raccourcis pour communiquer que ce soit par des emotes, des messages ou encore des stickers (ces derniers sont les plus pratiques car se repèrent facilement). On notera en revanche l'absence de vocal.

Pour avoir testé pas mal de parties en multi, il s'avère que la stabilité était au rendez-vous. Rise fait parti des premiers jeux à bénéficier des nouveaux serveurs de Nintendo à priori. Une fois dans le lobby, nous ne sommes plus cantonnés dans le grand camp comme dans les opus précédents, mais nous pouvons tous vaquer à ce que nous souhaitons dans le village et ce, tous ensemble. Autre point très positif, si la quête a déjà commencé, vous pourrez tout de même la rejoindre au lieu d'attendre que celle-ci se termine, voilà de quoi passer à l'action sans attendre et prêter main-forte à ses amis chasseurs dans le besoin. La difficulté s'adapte au nombre de chasseurs, ce qui permet de ne pas rendre la tâche trop facile lors de chasses à quatre. Vous pourrez choisir d'être accompagné par un Palico ou un Chumsky (dans les sessions auxquelles j'ai pu participer, nous avions tous des Chumskys d'ailleurs). Enfin, il n'y a plus vraiment de quêtes de collecte en multi, ce qui en soit est un bon point puisque ça n'avait pas trop sens sens en groupe.

Des Régions riches en détail

Puisque nous sommes désormais dans des zones ouvertes, il a fallu les rendre plus vivantes que jamais. World avait emboîté le pas mais offrait quelques régions peu pratiques, un peu brouillonnes et non propices à la chasse. Ici, tout est plus simple. Vous aurez la zone principale et à la rigueur un sous-sol. Ainsi, se repérer reste pratique. Le level design est donc très bien pensé. Vous aurez beaucoup de choses à découvrir sur chaque carte. Il sera important de bien connaître les points de collecte car vous pourriez avoir besoin de refaire des potions le cas échéant. La faune ne sera pas en reste puisque vous trouverez ci et là tout un tas de petits animaux. Les spectroiseaux par exemple offriront des bonus d’endurance ou de vie, pratique pour se renforcer en appoint des repas avant de chasser sa proie. Vous trouverez aussi des crapauds que vous pourrez utiliser pour infliger du poison ou autre fléau au monstre chassé. On peut aussi citer les fameuses zones secrètes que vous devrez trouver désormais par vous même et qui regorgent de ressources. Le sentiment d’exploration est bien là, et bon nombre de lieux sont inatteignables sans filoptère.

Les régions ont été présentées lors de vidéos mais, autant la première région, la forêt oubliée, est jolie sans avoir un effet woaw, autant la région enneigée est superbe et dispose de beaux effets de lumière. C'est aussi avec joie que l'on retrouvera la forêt inondée qui est cette fois disponible en zone ouverte. C'est à la fois surprenant et grisant. Il ne faut également pas oublier un détail qui a toute son importance : les camps. Vous serez, en début de chasse, devant une tente dans un camp. Dans celle-ci vous pourrez de nouveau manger et changer d'équipement. De même, vous pourrez à tout moment y retourner si vous veniez à manquer d'objets. Alors certes, cela peut paraître facilitant, mais dans un sens cela peut aussi éviter d'annuler une quête et la recommencer juste parce que l'on a oublié de prendre des pièges dans sa sacoche. Ce que l'on retiendra de ces régions, c'est l'exploration. Tout est fait pour donner envie de fouiller chaque recoin et en découvrir ce qui s'y cache. Surtout que certaines quêtes annexes demanderont de trouver des objets bien précis pas toujours évidents à collecter.

L'épisode de la maturité

Très clairement, Rise a pris tout ce qu'il y avait de bon dans la saga tout en piochant des idées ayant modernisé Monster Hunter dans World. Cela pourrait s'avérer être un bémol pour certains qui estimeraient que tout devient facilitant et, dans un sens, il est en effet plus accessible que les opus passés. Le gameplay s'en trouvant enrichi, ce n'est pas un mal. Il est aussi relativement difficile d'estimer la difficulté du titre puisque, étant aguerri sur tous les opus de l'ancienne formule ainsi que World, le titre ne m'a pas opposé trop de résistance. Mais est-ce dû à l'expérience ou au fait que ce soit trop accessible ? Honnêtement, il est assez difficile de trancher. Même en rang expert, la difficulté ne s'est pas trop faite ressentir. En revanche, à partir d'un certain rang (histoire ne pas dévoiler quand les choses sérieuses commencent, je n'en dirais pas plus), les combats endurants ont commencé à se faire sentir et ce n'était pas sans plaisir. Outre ce questionnement, tout est bon pour un Monster Hunter, même s'il y a une légère impression de contenu un poil léger. Mais Capcom ayant déjà prévu des mises à jour, dont le rang, dès la fin avril, il semble que nous ne serons pas en manque de chasse. De plus, à l'heure où le titre a été testé, les événements tant connus et offrant parfois de gros challenges n'étaient pas encore disponibles.

D'un point de vue technique, et autant rappeler que nous sommes sur Switch, nous sommes sur un titre de qualité. C'est fluide, les couleurs sont belles, les modélisations sont excellentes, le RE Engine fait des merveilles (Capcom, entendez notre appel, si ce moteur tourne sur Switch, quid de Resident Evil ?). On pourra relever un bémol sur les décors qui ont parfois des découpes un peu trop carrées. En termes de styles, l'inspiration asiatique est clairement présente. Les illustrations à l'encre chinoise sont très jolies, les effets lors de certaines cinématiques puisent aussi dans le style asiatique, de même que les icônes des monstres qui sont du même acabit. Ce titre a bien sa personnalité propre. Sur le plan sonore, tout est bien rendu que ce soient les environnements, le bruit des animaux, des montres et sans oublier les musiques. On ressent par ailleurs autant l'inspiration de la musique asiatique dans les différentes compositions (il y a même un thème dont certaines sonorités rappellent le thème d'Akuma, un personnage phare de Capcom).

9
Monster Hunter Rise est une réussite totale. Ce sera l'opus adéquat pour accueillir les néophytes tout en permettant aux vétérans d'y trouver leur compte. Réunissant tout ce qui fût l'essence de la saga tout en pérennisant la modernité apportée récemment, nous sommes en présence d'un titre excellent qui offrira de longues heures de jeu. Le multijoueur a été soigné, renforçant l'aspect communautaire pour les groupes de chasseurs. Techniquement très réussi, la richesse de ses environnements vous poussera parfois même à flâner avant de chasser. Restera tout de même à voir le contenu offert post sortie du jeu même si l'on connaît les habitudes de Capcom a offrir de nouveaux challenges ultérieurement. Ils ont réussi un tour de force en implantant le filoptère qui apporte un réel plus au gameplay.

  • Le Filoptère et le Chumsky
  • Des zones ouvertes très soignées
  • Un RE Engine qui fait des merveilles
  • Un nouveau bestiaire intéressant (total quasi 40 monstres)
  • Un gameplay qui s'est bonifié et modernisé
  • Manque légèrement de contenu
  • Un poil trop accessible ?
  • Pas de vocal