Nintendo Switch

Lost Sphear

Test Switch

Lost Sphear

Par Saurus_no_Haineko - Le 21/02/2018 à 11:15

Blanc. Vide. Néant. Inintérêt. Ennui. Tant de mots qui suffisent d’eux même à expliquer les sentiments que soulèvent un jeu comme Lost Sphear. Ce qui est particulièrement drôle pour un jeu autant centré sur la thématique du souvenir. Embarquez donc avec nous dans une histoire qui ne rentrera pas dans les mémoires…

1) « Je ne suis ni vivant ni mort… »

 

Dans Lost Sphear, vous suivez l’histoire de Kanata et de ses amis Locke, Lumina, et du mystérieux Daraen… Pardon, Van. Dans le monde fantastique -au sens premier du terme- qu’est celui de Lost Sphear, un mystérieux fléau est apparu : Le brouillard blanc. Ce dernier remplace et fait disparaître des pans entiers du monde :  des régions, des villes, des objets , des personnes… Kanata, le héros, va découvrir qu’il a le pouvoir de ramener ce qui a été perdu en utilisant des « souvenirs ». Très vite repéré par l’armée impériale, il va voyager d’un bout à l’autre du monde afin rendre à la vie ce qui a été perdu.

 

Sur le papier plutôt intéressant, la thématique de la mémoire et du souvenir pouvant donner lieu à des exploitations plutôt uniques, le scénario de Lost Sphear est en réalité d’un classicisme absolu. Jamais surprenant, il tombe souvent dans des clichés quasiment caricaturaux de personnages (Locke est insupportable…). Comprenez-moi bien, ce n’est pas mauvais, loin de là. C’est juste… Inintéressant. Déjà vu. Cette dernière phrase pourrait finir le test tant elle résume à merveille les qualités, et les défauts de Lost Sphear….

2) « … Mais je sens encore le cordon »

 

Quant au gameplay, il est très similaire à celui d’I Am Setsuna. Commençons par le système de combat, en semi temps réel… Sauf qu’il est à mon sens moins efficace que, justement, I Am Setsuna. Le système de déplacement ajouté -qui aurait du libérer le jeu d’un des gros défauts de son prédécesseur- est très étrange. C'est une fois votre attaque choisie que vous allez seulement pouvoir choisir où le personnage va se rendre pour effectuer cette attaque. Si le temps ne s’écoule pas pendant que vous choisissez l’attaque, il s’écoule pourtant bien pendant que vous choisissez votre destination… Un choix étrange. L’exploration de la carte, en revanche, est bien meilleure, avec une petite ressemblance à un système à la Bravely Default. C’est-à-dire que vous allez pouvoir influencer différents facteurs (vitesse de déplacement) ainsi que la difficulté en dehors des combats. Vous ne le ferez pas via à un menu, mais via des constructions sur la carte. Un système très intelligent qui vous pousse à explorer de fond en comble la carte.

 

Graphiquement le jeu est dans la droite lignée de I Am Setsuna, quoi que sans aucun doute plus varié que ce dernier. Sans aucun éclat, mais sans réel défaut non plus. C’est plat. On peut en dire autant des musiques, plutôt agréables. Au final, Lost Sphear n’a aucun réel défaut que celui d’être ni bon, ni mauvais. Il est moyen, et c’est qui fait qu’il manque d’identité. Il n’en reste pas moins que si vous cherchez un bon petit J-RPG pour passer le temps, c’est un choix tout à fait valable…

7
Tokyo RPG Factory est un studio prometteur, on ne doit pas leur enlever. Ils ont un potentiel, mais pour l’accomplir, il faudrait que Square Enix leur donne davantage que deux bouts de scotch et un fil pour produire un jeu… En l’état, sur le papier, Lost Sphear était un jeu très intéressant. Dans l’exécution, il ne l’est pas du tout. Et bien qu’on sente la bonne volonté des développeurs, ça ne suffit malheureusement pas. Il n’en reste pas moins que Lost Sphear n’est pas un mauvais jeu… Il n’est juste pas assez bon pour mériter d’y mettre le prix demandé actuellement.

  • L'idée sur le papier
  • Certains plans
  • Un jeu sans réel gros défauts
  • Un jeu sans identité
  • Les déplacements en combat sont perturbants
  • Locke est insupportable...