Nintendo Switch

Gal*Gun 2

Test Switch

Gal*Gun 2

Par ggvanrom - Le 21/04/2018 à 00:18

Ecrire un papier en gardant son sérieux sur un jeu dont le but est de tirer un maximum de phéromones sur de jeunes écolières aux courbes avantageuses... A la réception de Gal*Gun 2 à la rédaction, faire l'analyse du jeu nous a tout d'abord paru être une tâche délicate, de par son principe général. Et puis finalement après quelques heures de jeu, on se dit au diable la bienséance, Gal*Gun 2 a déjà le mérite de ne pas s'être fait interdire de distribution en France contrairement à l'Allemagne, et bénéficie en plus d'une sortie boîte. Oui, nous allons parler d'un jeu "coquin", mais notre rôle est de voir ce qui ce cache au delà des paires de seins ou de fesses qui nous ont été servis en guise de présentation du titre, et voir ce que vaut réellement ce jeu.

Facile à enfiler, beaucoup moins à retirer...

Que la vie de lycéen est banale, vous faites votre bonhomme de chemin en jonglant entre votre résidence étudiante et l'école. Heureusement vous avez votre amie d'enfance Nanako toujours assise auprès de vous en cours ainsi que votre voisine de fenêtre Chiru pour vous faire la discussion la plupart du temps. C'est un jour comme les autre que notre héros (dont le nom n'est jamais cité) se rendra compte qu'une mystérieuse application est apparue sur son téléphone, et est impossible à effacer. Après avoir cliqué sur cette dernière, un étrange carton apparaitra sur son bureau, contenant ce qui ressemble à un casque virtuel, ainsi qu'une sorte de pistolet/aspirateur appelé Demon Sweeper.

Il ne faudra pas longtemps à notre héros pour se décider à enfiler son casque virtuel, pour le meilleur et pour le pire. En effet, sitôt le casque sur la tête, il tombe nez à nez avec la charmante Risu, une ange travaillant pour l'Angel Ring Company et qui a une importante mission à lui confier : éliminer et capturer un maximum de démons envahissant votre établissement, uniquement visibles par les humains grâce au fameux casque que vous portez. Ah et ne pensez pas pouvoir dire non à Risu, vous ne pourrez pas retirer le casque de votre tête avant 20 jours... Ainsi, nous voici embarqué malgré-nous dans une chasse folle !

Un gameplay culotté.

Une fois le tutoriel passé, vous voici prêt à partir à la chasse aux démons. Celle-ci ne devrait pas être si difficile que ça à première vue, mais Risu a oublié de préciser une chose importante avant que vous enfiliez votre équipement : ce dernier libère une importante quantité d'hormones qui pousseront les filles de l'établissement à vous débusquer où que vous soyez pour vous déclarer leur flamme. Heureusement vous pourrez les "calmer" grâce à votre arme qui projette des phéromones, et vous concentrer sur la traque des petits démons ailés.

Gal*Gun 2 se présente en deux phases : dans la première vous êtes dans un rail-shooter vous demandant d'arriver jusqu'à la ligne d'arrivée en évitant de vous faire attaquer par les étudiante et autre professeurs du campus à coup de lettre et déclarations d'amour, ou encore de baisers volés. Les contrôles sont à la fois simples et diaboliquement efficaces. Vous ne vous occupez que de la visée dans le jeu, réglable au choix avec contrôles aux joysticks ou via le gyroscope. Chaque niveau est divisé en plusieurs sections, et votre objectif est de faire le nettoyage en vous débarrassant de vos fans en leur tirant dessus. Chaque fille ayant sa propre zone érogène, dénicher cette dernière vous permettra de venir à bout de votre cible en un tir unique. De temps en temps, les démons que nous devons capturer s'agrippent aux étudiantes, les protégeant d'un champs de force mystérieux. Il vous faudra donc tirer en premier sur les démons avant  de au choix, éliminer les démons, ou les aspirer à l'aide de votre Demon Sweeper. Une fois arrivé à la fin du stage, vous vous voyez attribué un score ainsi que votre tableau de chasse, et gagnez en fonctions diverses friandises.

La seconde phase quand à elle est beaucoup moins dynamique, vous vous retrouvez simplement en cours ou dans votre chambre en fonction de l'heure de la journée, et vous avez pour tâche de gérer votre emploi du temps. A comprendre sélectionner les quêtes à faire (à raison de 2 par jour), améliorer votre entente avec les filles rencontrées, ou décorer votre chambre avec les objets récupérés au fur et à mesure de votre progression.Votre but étant de remplir le quotas de point demandé par Risu avant la fin du délais imposé pour voir les crédits de fin, vous vous rendrez compte au fur et à mesure que Gal*Gun 2 ne se résume pas simplement qu'à tirer sur tout ce qui bouge.

Protéger, débusquer, aspirer.

Un rail-shooter de base est un style de jeu qui se veut répétitif, et la licence Gal*Gun ne déroge pas à la règle. Mais pour ce nouvel épisode, l'équipe d'Inti Creates a tenté une approche un peu différente afin d'éviter de lasser le joueur trop rapidement. Lors du choix des missions, vous avez la possibilité de vous concentrer sur les missions principales, effectuer les quêtes annexes mettant en avant les personnages féminins principaux de votre entourage, ou remplir diverses missions données par les étudiantes et professeurs pour continuer d'engranger des points et obtenir au passage quelques numéros de téléphone.

Ces missions proposent 3 approches différentes : la première vous demandera de finir un stage standard dans un des quelques niveaux disponible dans et autour du campus. Le second mode prend des mécaniques de Tower-Defense et vous demandera de protéger une ou plusieurs filles des attaques incessantes des mini-démons, qui volent les points de vie de ces dernières. Le dernier mode quand à lui s'apparentera plus à de l'exploration, vous devrez récupérer un certains nombres d'objets demandés en un temps limité, en évitant de vous faire débusquer par vos assaillantes, sous peine de devoir les combattre avant de reprendre l'exploration, et perdre de précieuses secondes. Sur une session de jeu continu, la présence de ces trois modes ne vous empêchera pas de trouver le jeu répétitif, mais pour de courtes sessions, le tout apportera suffisamment de diversités.

Au cours de ces missions, vous débloquerez des plans pour améliorer votre équipement angélique. Plus de résistance, plus de forces, un meilleur pouvoir d'aspiration, une batterie qui se décharge moins vite etc.. Et les fameuses sucreries évoquées plus haut qui vous permettront d'améliorer vos relations avec votre entourage. Car comme on le sait tous, si l'on nourrit suffisamment une femme, elle ne vous quitte jamais. Malgré le fait que le titre soit en anglais, cela ne nous empêche pas d'apprécier les histoires qui nous sont racontées, car oui, Gal*Gun 2 n'est pas qu'un simple jeu vous demandant bêtement d'atteindre votre quota de points. Durant ces 20 jours vous aurez l'occasion d'apprendre bien des choses sur vos amies.

Pas qu'une simple histoire de seins et de fesses.

Les principaux détracteurs de Gal*Gun 2 et de la licence en général pointent le fait que le jeu est vulgaire, affichant une vision dégradante de la femme, la mettant en position de femme objet etc., mais une fois passé les premières missions avec succès, on se rend compte que le jeu est certes coquin, qu'il remplit sa fonction avec beaucoup de fan-service, mais derrière ça, il y a un développement autour de chacune de nos héroïnes, les rendant attachantes et nous donnant envie d'en apprendre un peu plus sur elles.

Par exemple, une des premières surprises vient du fait que l'ange Risu se révèle être le plus mauvais élément de l'Angel Ring Company, et que si vous échouez dans la tâche qui a été confiée par sa direction, elle sera purement et simplement mise à la porte. De même que suite à un traité mis en place il y a des siècles, les anges et les démons ne peuvent pas se combattre directement, d'où la nécessité de devoir faire appel à des humains pour accomplir leurs missions. Nanako et Chiru ont également leur part de mystère qui vous faudra éclaircir. Pourquoi Nanako n'est pas affectée par les hormones produites par le casque ? Et pourquoi Chiru peut voir Risu, et sait améliorer votre équipement angélique ? Le développement de chaque personnage vous permettra de découvrir une des nombreuses fin différentes offertes par le jeu.

Les fans de Gal*Gun Double Peace ne seront pas perdus dans ce nouvel épisode puisque le jeu incorpore également d'anciens personnages comme Kurona, la petite peste démoniaque remplissant la fonction d'antagoniste principale, ou encore l'apparition des sœurs chasseuses de démons Kamizono Maya et Shinobu qui accepteront de vous prendre pour "disciple". Le tout apporte une histoire qui est "mignonne" à suivre bien que présentant quelques irrégularités au niveau du comportement de certains personnages entre la quête principale et les quêtes secondaires. Une fois les 20 jours terminés, en fonction de votre score et de votre niveau d'affection avec les personnages principaux, vous obtiendrez une des fins correspondant au dernier personnage charmé. Attention cependant, si vous avez gagné l'affection de toutes les héroïne dans une seule partie en remplissant leur quête romance, la fin que vous aurez sera celle de la dernière charmée, vous obligeant à recommencer  (en new game + ou non) pour avoir toutes les fins. Car ici, point de multi-sauvegarde. Vous avez une sauvegarde unique se mettant à jour automatiquement entre chaque mission.

Un fan-service présent mais pas imposé.

Alors certes, on ne vous conseille pas de dégainer votre Gal*Gun 2 dans un transport en public bondé, mais force est de constater que le jeu est beaucoup plus soft qu'il n'y parait. Oui les filles ont des cris d'extase qui pourront mettre mal à l'aise quelques personnes quand vous leur tirez-dessus, oui vous avez la possibilité d'aspirer les vêtements de ces dernières une fois que vous avez débloqué le premier boost de votre arme, mais contrairement à Gal*Gun Double Peace, les séquences les plus "dérangeantes" ne sont plus présentes dans l'histoire du jeu, à part en mode rendez-vous, un mode facultatif. Ce mode dénommé Fantasize ou Dok-doki mode vous permettra de "purifier" les filles en tirant un peu partout sur leur corps pour faire sortir un maximum de démons de ces dernières. Bien qu'apparaissant dans l'histoire pour terminer les quêtes annexes des héroïnes du jeu, et apportant un sacré bonus de point. Déclencher ce mode en rendez-vous ne sert absolument à rien puisque vous ne bénéficierez d'aucun bonus en récompense.

Au final la pire chose que vous risquez de faire dans Gal*Gun 2, c'est de mettre une fille en sous-vêtement au cours d'une mission après avoir trop forcé sur l'aspiration, ou le faire sciemment en mode rendez-vous pour au final déboucher sur la fin du rencard. Et pour ceux ne voulant pas être surpris par leur entourage en pleine partie de Gal*Gun 2, un mode panique est également à votre disposition en appuyant sur la touche "-" de votre manette, vous faisant entrer dans un "pseudo jeu" rétro, le temps que les regards suspicieux quittent la pièce dans laquelle vous vous trouvez. Gal*Gun 2 offre certes un univers coquin avec des filles variées poussant des cris d'extase quand on sait où appuyer, et pouvant se retrouver en petite tenue à plusieurs occasions, mais le contenu est judicieusement dosé pour ne pas tomber dans l'excès, proposant un jeu au final pas si mauvais que ça.

Une réalisation correcte mais à perfectionner.

Après avoir pointé du doigt l'aspect graphique baveux de Atelier Lydie & Suelle dans mon précédent test, j'avais peu de retrouver le même défaut dans Gal*Gun 2. Et bien finalement j'ai été assez agréablement surpris. Les décors ne fourmillent pas de détails, mais l'environnement qui nous est servis reste soigné, et l'animation des filles a été minutieusement travaillé pour faire ressentir les émotions ce ces dernières. La musique présente est engageante et se place relativement bien entre les séquences action et émotion. Concernant nos assaillantes, on pourra se plaindre d'une grande répétitivité dans leur apparition, certaines se montrant 2 voire 3 fois dans le même stage. Ceci est dû aux nombreuses cibles à purifier, et au manque de personnages féminins secondaires figurant dans le casting. Le jeu vous propose également divers combats de boss au fur et à mesure de l'aventure, mais là aussi à part quelques modifications mineures, les combats restent sensiblement identiques.

Bien que le jeu soit répétitif, son gameplay est maitrisé et nous permet d'apprécier nos parties. Contrôler la visée au stick peut être un peut barbant, et pour pallier à cela, nous avons la possibilité de tout passer en mode gyroscopique. On regrettera cependant le manque de renouvellement dans les stages proposés, car à peine quelques heures passées et nous aurons fait le tour de ce qu'il y a à voir. Pour augmenter notre score dans chaque stage nous avons également l'occasion de débusquer des "zones secrètes" nous permettant de débusquer quelques coins supplémentaire pour booster notre score.

En parlant de scoring, c'est un des principaux points que l'on peut critiquer sur le titre. Généralement un jeu de scoring nous permet de comparer nos points entre joueurs pour figurer parmi les meilleurs. Ici, rien de tout ça, vous avez certes un mode score attack, mais ce dernier n'affiche que vos score personnels, et éventuellement ceux de vos amis qui auront accepté de jouer au titre avec vous. Car autre point, malgré le principe des Joy-Con permettant de jouer à deux n'importe où, Gal*Gun 2 ne propose pas de mode deux joueurs. Là où certains y verront une faute pour un jeu de scoring, d'autres argumenteront en disant que Gal*Gun est une licence qui se joue en solitaire. Nous vous laissons choisir votre camps sur le sujet.

7
Le moins que l'on puisse dire c'est que l'on ne peut ressortir d'une session de Gal*Gun 2 sans éprouver un petit quelque chose. Le côté très japonais du titre n'est pas une chose que l'on a l'habitude de voir dans nos contrées, mais cela ne fait pas de mal de se diversifier. Au delà de l'aspect poitrines et petites culottes mis en avant lors des différentes pub du jeu, Gal*Gun 2 arrive à proposer quelque chose de plus profond, si nous voulons bien nous donner la peine de creuser le sujet avec un peu plus d'attention. Le titre n'est certes pas exempt de défauts, mais propose une expérience complètement barrée qui saura décrisper les plus coincés. Plutôt adapté aux courtes sessions, le principal enjeu de l'aventure sera surtout de refaire encore et encore le jeu afin de débloquer toutes les fins mises à disposition.

  • Son concept toujours aussi barré
  • Un aspect minimaliste mais travaillé
  • Aspirez tout sur votre passage
  • Une histoire plus intéressante qu'il n'y parait
  • le fan-service présent et savamment dosé
  • Le gameplay gyroscopique efficace
  • 3 types de missions pour diversifier l'expérience
  • Un New Game + pratique pour faire le tour du jeu
  • De multiples fins à débloquer
  • Des environnement peu variés
  • L'absence de multijoueur
  • Une sauvegarde unique
  • Peu de diversité pour les boss
  • Pas de classement online