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Fate Extella : The Umbral Star

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Fate Extella : The Umbral Star

Par Saurus_no_Haineko - Le 26/07/2017 à 03:19

Remonter et raconter l'histoire d'une licence comme Fate est un exercice aussi compliqué que périlleux tant la série est aussi tentaculaire que complexe à appréhender. Née au travers de visual novel, la licence raconte l'histoire opposant différents maîtres et leurs serviteurs héroïques au sein de la grande guerre millénaire du Graal. La particularité de cet opus ? Apporter des réponses sur les raisons de l'origine de cette guerre, ainsi que sa « conclusion » ! Le fait-il avec succès ? C'est à voir...

1) Les voies du destin sont impénétrables...

 

Pour être tout à fait exact, Fate/Extella brise tous les codes de la série en prenant place après une guerre du Graal. Une guerre consiste en l'opposition de sept maîtres ayant chacun un servant différent. Chaque servant est en fait l'esprit (et la relecture...) d'un grand héros de l'Histoire ou de la mythologie. En outre, chaque serviteur se voit attribuer un type de classe, qui, en théorie, le dote de pouvoirs et de faiblesses différents :

  • Saber : une classe d'épéiste considérée comme l'une des (si ce n'est pas la) classe(s) les (la) plus puissante(s) de l'univers de Fate, de par le fait qu'ils soient à la fois extrêmement polyvalents et équilibrés.

  • Caster : Des mages.

  • Lancer : Des serviteurs très agiles et particulièrement doués avec les lances.

  • Archer : Comme leur nom l'indique, ces serviteurs sont particulièrement doués pour attaquer à distance.

  • Berserker : des serviteurs extrêmement violents et puissants qui sont fait par et pour le combat, en devenant limite incontrôlables.

  • Ruler : Des serviteurs qui sont à part, particulièrement puissants puisque devant observer la Guerre.

  • Assassin : Dans l'univers de Fate, un serviteur est extrêmement difficile à tuer, mais ne peut survivre si son maître meurt. Les assassins sont moins puissant physiquement que tous les autres serviteurs, mais sont particulièrement efficace à attaquer les maîtres, en faisant des adversaires redoutables.

  • Rider : Des serviteurs qui se démarquent de par leur parfaite utilisation de leur monture, peut importe de quelle type de monture on parle.

 

Après être sorti victorieux(se) de cette guerre, vous et votre serviteur, la Saber Nero (l'empereur fou romain... Réinterprété en impératrice des flammes) vous êtes élevés afin d'atteindre le Graal. Seulement, dans le processus, quelque chose d'étrange s'est produit. Tandis que vous vous étiez séparé de Nero, une entité noire terrifiante vous a attaqué et quasiment laissé(e) pour mort(e). A votre réveil, vous vous retrouver dans un univers « informatique », une sorte de Matrix parallèle à l'univers terrestre, au côté de votre serviteur qui, à la suite de votre victoire, en est devenu la souveraine absolue. Absolue ? Pas vraiment, puisque plusieurs menaces étranges viennent contrer cet état de fait...

Compliqué à comprendre ? Compliqué à expliquer ? Ne vous inquiétez pas, le jeu vous répètera à tort et à travers ces différents élémentst. L'un des aspects du jeu, centré autour du visual novel avec quelques éléments de dating sim, est constitué d'énormément de dialogues et de parlotes, qui n'en finissent pas. Si l'écriture globale est assez plaisante, malgré un fan-service assez lourd, on ne pourra que regretter de devoir avaler des tonnes et des tonnes de dialogue avant d'avoir droit à un peu d'action...

 

2) Au fur et à l'usure

 

Comme préciser plus haut, l'aspect visual novel du jeu en occupe à peu près la moitié. L'autre moitié est un beat-them-all de type musou, aussi appelé "beat-them-all de masse". La particularité de ces jeux? Encore plus que dans n'importe quel autre jeu, vous tuez des centaines, des milliers d'ennemis à tour de bras au travers de combos qui n'ont aucun sens. C'est d'autant plus vrai pour Fate/Extella qui a ce niveau là n'a strictement rien à envier à un musou. A titre indicatif, sur un jeu comme Hyrule Warriors, développé par le maître en la matière Tecmo, il faut faire un minimum de 1200 kills pour pouvoir prétendre au rang S, ce qui est un chiffre tout à fait honorable pour le jeu. Concernant Fate/Extella, le compteur a facilement tendance à dépasser les 10 000 kills.

Dans Fate/Extella, chaque carte est composée de différentes zones qu'il vous faut conquérir afin de pouvoir débusquer et vaincre le boss ennemi. Pour conquérir une zone, il faut en tuer les ennemis en boucle jusqu'à faire apparaître des ennemis de type "agresseurs" qu'il vous faudra tuer pour finalement en obtenir le contrôle. Petite variante, il se peut qu'il y ai des ennemis de type "plante", qui font apparaître des "agresseurs" à l'infini tant qu'elle ne sont pas détruits. L'occasion de revenir sur un point particulier du jeu : Fate/Extella est étonnamment un jeu de bataille d'attrition. Comprenez par là que les batailles sont extrêmement longues pour un jeu du genre, avec parfois plusieurs minutes consacrées à revenir entre des zones déjà conquises pour les défendre en attendant une simple ouverture vous permettant de progresser. Il n'est pas rare qu'une partie dépasse facilement la demi-heure...

 

Concernant le casting du jeu, il est composé d'un peu moins de 20 personnages parmi les plus emblématiques de la saga, ainsi que de quelques nouvelles têtes comme Archimède (On ne vous dira pas le nombre exact, il y a une petite surprise... Assez compliquée à débloquer). Ce n'est pas énorme, mais ça reste tout à fait correct. Chaque combattant possède un moveset qui lui est propre, avec une attaque Extella particulière. Une attaque Extella correspond à une puissante attaque de zone utilisable en remplissant une jauge bleue, jauge qui se remplit au fur et à mesure de la bataille. Vous avez aussi la possibilité, via une autre jauge, de passer dans un mode furie vous rendant pratiquement invincible. Enfin, Last but not Least, sur chaque carte vous pourrez retrouver trois objets oranges qui vous permet de débloquer votre Noble Phantasm, qui correspond à une attaque ultime proprement dévastatrice.

Avec tous ces éléments vous avez l'essentiel de ce qui compose le jeu. A cela on pourra émettre plusieurs avertissements. Premièrement, il faut savoir que le jeu n'est pas traduit en français, uniquement en anglais, ce qui accentue encore plus le fait que se soit bel et bien un jeu de niche à déconseiller à ceux qui ne connaissant pas un minimum la série. Secondement, l'interface du jeu est affreuse et lourde. Malgré tout, Fate/Extella reste un jeu tout à fait correct que l'on ne saurait que trop vous conseiller, d'autant plus qu'il est techniquement très correct malgré quelques petites chutes de framerate de temps en temps... Sous-réserve vous soyez patient et que les pavés de textes ne vous dérangent pas.

 

 

 

7.5
Fate/Extella : The Umbral Star est un musou assez particulier. Sur certains aspects moins avancés qu'un jeu du maître étalon Tecmo Koei, il parvient à se rendre bien meilleur sur d'autres aspects. Il s'agit tout simplement d'une autre lecture du genre Musou, pour le meilleur comme pour le pire. Proposant une autre vision assez lourde mais néanmoins intéressante de la licence Fate, et s'adressant particulièrement aux fans de cette dernière, il est difficile de le conseiller à un néophyte, surtout à cause de la barrière de la langue, le jeu n'étant pas traduit en français. En revanche, si vous êtes fan de musou, ou de Fate (ou des deux ), Fate/Extella peut être un choix extrêmement judicieux, tant le plaisir de jeu peut-être présent.

  • Graphiquement assez poussé pour un Musou
  • Un musou avec de vraies batailles d'attrition...
  • Bonne durée de vie
  • Une autre vision d'une vieille licence
  • Des heures et des heures de dialogue...
  • ... Mais un musou d'autant plus lassant
  • La caméra aux fraises
  • Un jeu tout sauf accessible