Nintendo Switch

Dragon Ball Xenoverse 2

Test Switch

Dragon Ball Xenoverse 2

Par Saurus_no_Haineko - Le 23/09/2017 à 23:21

Rarement une série de jeu vidéo adaptée de manga aura été aussi clivante que la série des Dragon Ball Xenoverse. Pour certains, il s'agit d'excellents jeux Dragon Ball, au fan service irréprochable et résolument fun. Pour d'autres, il s'agit de jeux de combat médiocres à la caméra hasardeuse et aux possibilités de combo trop limités. Les deux camps ont en fait parfaitement raison. Mais ce n'est pas ce qui nous intéresse aujourd'hui, dans ce titre sobrement intitulé Dragon Ball Xenoverse 2 for Nintendo Switch, ce n'est pas la partie « Dragon Ball Xenoverse 2 », mais bien la partie « For Nintendo Switch » qui est importante. Autrement dit, la question est de savoir si ce jeu est un portage de qualité, ou un portage médiocre. D'autant plus qu'il s'agit, avec un Steep qui a complètement disparu médiatiquement, de l'un des tous premiers jeux tiers réellement current gen à avoir été annoncés sur Nintendo Switch. Vous allez voir que c'est un jeu qui démontre résolument que la réalité du jeu vidéo n'est jamais ni toute blanche, ni toute grise. Et, dans le cas présent, d'un gris assez sombre...

 

1) Kamehameha dans ta face 

 

La série des jeux Xenoverse a pour objectif de proposer une expérience résolument sociale au sein de l'univers de Dragon Ball. Ainsi, il est possible de créer et de personnaliser son personnage de bout en bout, et de lui affubler les techniques que l'on veut, techniques qui sont présentes en grand nombre et qui se montrent tout à fait variées. Il est possible de choisir parmi cinq races différentes : Les terriens, les sayens, les nameks, la race de Freezer, ainsi que les Majins (Assimilés au personnage de Buu). Chaque race possède des facultés qui lui sont propres. Ce qui est pour moi la plus grande force de cette série est né de cette résolution à être sociale. Il est possible de personnaliser son expérience comme on le souhaite. pousser le multijoueur jusqu'au bout, ou faire la totalité du jeu en solo dans un RP, ce sont deux manières de jouer différentes et dnas tous les cas ils y a réellement moyen de s'amuser au sein d'un jeu qui propose une richesse de contenu assez dingue. 

Les combats sont en 3D et ressemblent un peu ce que l'on pouvait trouver dans un Dragon Ball Tenkaichi. Seulement, contrairement à ce dernier, le rooster est un moins vaste (mais bien rempli quand même), et surtout, les possibilités de combo sont peu nombreuse. C'est à dire que vous pouvez choisir quel technique votre combattant a, mais pas les enchaînement de coup qu'il a. Et ça, on en fait vite le tour. Malgré tout, il est là aussi possible de créer ce que l'on veut. Un combattant spécialisé dans le corps à corps? Dans ce cas, c'est l'endurance qu'il faudra principalement surveiller, puisque en close combat, vous êtes extrêmement fragile sans endurance. A l'inverse, vous pouvez vous spécialisé à distance, et infliger de gros dégât -en acceptant le fait que du coup, vous serez vulnérable si l'ennemi parvient à vous rejoindre-. Vous pouvez même décider de faire un combattant équilibré, c'est comme vous voulez, le jeu étant fondé sur un système de niveau vous permettant d'améliorer vos caractéristiques comme bon vous semble. 

Au niveau histoire, vous incarnez un nouveau membre de la Police du Temps, invoqué à Conton City. Votre but et de réguler l'histoire et de faire en sorte que tout se passe comme ce cher Akira Toriyama a décidé que ça devait se passer. A vous donc de revivre tous les moments les plus marquant de la saga aux côtés des héros les plus légendaires de votre enfance. 

 

2) Les boules du dragon 

 

Cette présentation de Dragon Ball Xenoverse 2 expédiée, intéressons nous vraiment au point le plus important : Que vaut ce portage sur Switch? La première rencontre avec le jeu est un véritable choc, et pas dans le bon sens du terme. Le créateur de personnage, bien que complet, est hideux, préquel à ce qui nous arrive quand on pénètre dans Conton City. Conton City est une horreur. C'est très moche, il y a du clipping et le framerate est très inconsistant. Ce qui, pour le Hub central du jeu que l'on est censé pouvoir explorer librement, est assez dommageable... (Notez tout de même que ces défauts sont surtout visible en mode portable. En mode dock, c'est un poil mieux même si on est clairement loin de ce que la Switch pourrait faire). 

Et puis, surprise, on rentre dans un combat, soit le coeur du jeu, et un constat se fait. Autant Conton City est un véritable choc horrifique la première fois que l'on y pénètre... Autant les combats sont plus que correct. Graphiquement potable, avec une fluidité rarement prise en défaut, en sachant en plus que le jeu peut franchement être un véritable déluge d'effets en tout genre : c'est le jour et la nuit, que se soit en mode portable ou en mode Dock ! A ne rien y comprendre. Et puis on se rend compte, au fur et à mesure que les heures passent, que Conton City est tout de même largement explorable malgré ses nombreuses tares techniques. C'est juste dommage que Namco Bandai n'ai pas pris la peine de mieux rendre sa copie à ce niveau là...

Une bonne surprise, c'est que Namco a toutefois pris la peine, et c'est (jusque là), une exclusivité Switch, d'intégrer l'histoire du premier opus dans le jeu. La mauvaise surprise, c'est que pour les occidentaux, elle n'est disponible gratuitement que le premier mois de commercialisation du jeu (au Japon, il est intégré directement dans la cartouche). Autre mauvaise surprise : Ceci n'est pas une version GOTY du jeu sorti près d'un an avant. Autrement dit, il y a un season pass de 25 euros, season pass qui n'inclue pas la sortie des futurs contenus déjà annoncés. La version Européenne du jeu est la plus concernée par cette politique tarifaire, puisque c'est ici que le jeu est le plus cher, et qu'on ne bénéficie même pas d'un moyen direct d'avoir accès au code débloquant l'intégralité des personnages : il faut obligatoirement passé par l'Eshop US ! En somme, un excellent jeu, gâchés par des problèmes techniques dans son hub,  et souffrant surtout d'une avidité proprement incroyable de la part de Namco. Dommage... 

 

7
Comment dire ? Dire que ce portage de Xenoverse 2 sur Switch est une réussite serait un dangereux mensonge. Avec son hub affreux et son aliasing à foison, surtout en mode portable, on a tôt fait de se dire qu'il s'agit d'un portage de mauvaise qualité qu'on aura vite fait d'oublier. Seulement voilà, dire que c'est un portage raté, c'est un mensonge tout aussi dangereux. Le jeu bénéficie d'une fluidité rarement prise en défaut durant les combats et il est au final parfaitement possible de profiter d'un des tous meilleurs jeux Dragon Ball de ces dernières années, d'autant plus que Namco nous « offre » la possibilité de profiter du scénario du premier jeu, exclusivité de cette version Switch. Malheureusement, ce qui fait pencher la balance, c'est la politique tarifaire complètement honteuse du jeu. Sorti il y a plus d'un an partout ailleurs, Namco nous le ressort à gros prix, sans offrir les DLC sortis jusque là (qui coûte plutôt cher pour le contenu présent) et en se permettant en plus, pour les occidentaux, de n'offrir le contenu de Xenoverse 1 que durant le premier mois de commercialisation. Difficile, dans ce contexte là, de vous conseiller le jeu, en dépit du fait que nous l'apprécions franchement...

  • Un vrai bon jeu Dragon Ball
  • Expérience personnalisable de bout en bout
  • Vraiment fun
  • Gros contenu
  • Politique tarifaire franchement dégueulasse
  • Portage technique inégal (combats corrects, hub horrible...)
  • Répétitif à la longue