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BlazBlue : Cross Tag Battle

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BlazBlue : Cross Tag Battle

Par Saurus_no_Haineko - Le 01/07/2018 à 22:52

Si on m’avait dit qu’on verrait un jour associé des licences aussi hétéroclites que Persona, Blazblue, Undernight In Birth et surtout RWBY au sein d’un même jeu, j’aurais franchement rigolé. Et pourtant, l’association de ces trois premières licences ne parait pas si bête, puisque Blazblue et Undernight In Birth sont d’ores et déjà des jeux de combat, tandis que Persona s’est vu tenté ce genre au travers d’un spin-off (ou deux selon vôtre manière de compter) sous-nommé « Arena ». La plus grande surprise, donc, c’est RWBY. A l’origine un dessin-animé entièrement disponible sur Youtube et produit par Rooster Teeth, la licence s’était déjà vu tenté un jeu vidéo (pas sur console Nintendo à ce jour), un jeu qui n’était franchement pas brillant. Alors, qu’est-ce que vaut cette association, sous l’égide d’Arc System Works, les maîtres incontestables et incontestés du jeu de combat traditionnel aujourd’hui ?

 

I) La définition même du « Easy to learn, hard to master »

 

L’avantage avec les cross-over de ce genre, c’est qu’on l’achète souvent non pas pour tout son casting, mais surtout pour y retrouver une licence qu’on aime. C’est mon cas, et vous l’aurez compris, au travers de RWBY. Par la même occasion, je suis quelqu’un qui n’a jamais vraiment touché un jeu de combat avant ce jour, ce test s’adresse donc avant tout aux débutants davantage qu’aux experts. Vous voilà prévenu. Mais c’est là tout le génie de ce Blazblue Cross Tag Battle. Se montrer accessible aux nouveaux venus tout en proposant une profondeur de gameplay tout à fait appréciable. Ainsi, il est très facile de provoquer un spectacle visuel à l’écran, mais pour peu que vous vous entrainiez, vous ferez des progrès qui se feront très rapidement sentir.

 

Plus que jamais, Blazblue Cross Tag Battle met l’emphase sur le fait de jouer avec deux personnages différents. Ainsi, il est possible d’alterner entre ces deux personnages à tout moment via la simple pression d’un bouton, tandis qu’il est possible de demander un nombre ahurissant d’assistances via différentes combinaisons de boutons. Mais bien sûr, tout cela s’adapte à votre style de jeu, chaque personnage étant suffisamment riche en lui-même pour proposer un nombre impressionnant de possibilités. Mais attention ! Certains personnages se montrent infiniment plus simple et gratifiant à manier que d’autres

L’accessibilité de Blazblue passe aussi et surtout par un tutoriel extrêmement complet. Chaque élément de gameplay du jeu y est expliqué en détail et il est possible de le mettre directement en pratique juste derrière. Alors bien sûr, il y a de fortes chances que vous oubliez ce que venez d’apprendre juste après, mais il est louable que l’effort ai été poussé à ce point de détail. D’autant que chaque personnage bénéficie d’un tutoriel détaillé permettant de comprendre ses spécificités.

 

II) Un excellent jeu de combat, pour un modèle économique douteux ?

 

Je ne vais pas davantage m’attarder sur les qualités de ce que propose ce jeu en pur terme de combat. A côté de ça, sachez qu’il propose un mode histoire peu intéressant et qu’il n’y a aucun mode arcade. En somme, on regrettera un léger manque de contenu qu’on espère compensé par de futures mises à jour… Par ailleurs, artistiquement parlant, on a affaire ici à une petite perle. Graphiquement, le jeu est très propre et tourne avec un framerate proprement impeccable. Et mention spéciale à l’OST, un extra-ordinaire melting-polt de toutes les licences qui leur rend parfaitement honneur. Non, rien de tout ça n’est un vrai problème.

 

Ce qui a posé problème avec Blazblue Cross Tag Battle, c’est son modèle économique. Une vingtaine de personnages de base. Une vingtaine d’autres en DLC. Forcément, cela incite à se poser des questions, d’autant plus que les licences sont très inégalement représentées. Sans DLC, RWBY ne possède que deux personnages, contre une dizaine pour Blazblue… Le truc, c’est que cet opus, neuf, est vendu à un prix très abordable (40 euros), tandis que le season pass coûte moins de vingt euros. En globalité, cela reste correct… Si l’on oublie que le season pass ne regroupe pas les color swap. Ce dernier point ne possède en réalité aucune réelle importance, puisque le jeu en possède déjà beaucoup de base.

 

Non, le vrai souci, c’est la localisation européenne. Est-il normal que la page Eshop, ainsi que la page du site français officiel de Nintendo du jeu liste qu'il soit sous-titré en français? Comprenez-moi : il n’y a aucun problème à ce qu’il n’y ai pas de traduction française étant donné qu’il s’agit bien ici d’un jeu de niche. Le souci est bien d’annoncer une traduction qui n’existe pas, on tombe ici directement dans de la publicité mensongère. A cela s’ajoute le fait que nous ayons du attendre une semaine de plus pour voir débarquer des DLC, personnages qui existaient depuis longtemps sur les autres continents qui ont eu droit au jeu quelques semaines avant nous. Enfin, notez qu’il existe une offre qui vous permet d’avoir gratuitement le premier pack de DLC pour peu que vous ayez acheter le jeu sur l’Eshop dans les deux semaines suivant sa sortie. Oui, sauf que, aux Etats-unis et en Asie, ce pack était disponible pour tous les acheteurs, que vous l’ayez acheté ou non sur l'Eshop, dans la même période. Vous l’aurez donc compris, la version européenne qui nous est servi est bel et bien à la limite de l’escroquerie, et pas forcément là où on l’attendait. Ce qui est dommage vu la qualité du jeu qui nous est donné.

 

Petite précision : C'est l'ami Ggvanrom qui a découvert "l'escroquerie" sur l'Eshop du jeu. Je le remercie donc de m'avoir transmis ceci ! A noter que cette "erreur" n'apparaît que chez Nintendo. Malgré mes recherches, je n'ai pas trouvé ceci ni sur Steam, ni sur le Playstation Store... 

7
J'adore ce jeu, vraiment. il s'agit d'un jeu de combat extrêmement gratifiant et ce, quelque soit votre niveau de jeu. Le casting est d'un niveau 5 étoiles et ne pourra aller qu'en s'améliorant, via un modèle économique qui, bien que discutable, a le mérite d'être franchement accessible. Il est en revanche impardonnable de vendre une traduction qui n'existe pas. A vous de voir donc, si ce jeu de niche, imparfait mais ô combien plaisant vous conviendra, ou non.

  • Quatre licences, un jeu...
  • Gameplay d'une efficacité indéniable
  • Très beau visuellement
  • Une OST qui fait plaisir
  • Un mode tutoriel extrêmement complet
  • ... Qu'on aurait aimé plus équitablement représentées
  • Mode histoire anecdotique
  • Modèle économique qui ne pourra pas plaire à tout le monde
  • Et bah alors, elle est ou cette traduction française, allemande, italienne (etc...) qu'on nous vend?