Blades of Time est un titre du studio Gaijin Entertainement initialement sorti en 2012 sur différentes plate-formes telles que la PS3 ou la Xbox 360. Lors de sa sortie, le titre avait reçu un accueil plutôt sévère de la part des sites spécialisés et une approche plus douce de la part des joueurs. Le titre nous revient ainsi sur sur Switch sous forme de portage / rermaster.
Dragonland et le trésor de la légende
Le soft commence alors qu'Ayumi, jeune chasseuse de trésors aux courbes avantageuses et à la tenue légère, se retrouve sur Dragonland à la recherche de différentes richesses. La voilà donc directement attaquée par des gardiens de pierre alors que la donzelle se demande où a bien pu passer son acolyte Zéro. Il faut avouer que l'on a peu de mal à comprendre ce qu'il en retourne n'ayant pas de cinématique ou autres faisant office d’introduction. Une fois ces gardes mis en pièces, Ayumi sort sa boussole empruntée au maître de la guilde, organisation à laquelle elle appartient, afin de commencer ses recherches de trésors. Cet outil lui sera fort utile pour trouver coffre et mécanismes.
La première énigme passée, Ayumi va tomber sur un autel. Une rencontre plutôt étrange aura alors lieu. Une entité émerge de ce monument prétendant être l'esprit de l'autel et souhaitant accompagner Ayumi dans sa quête. Disons plutôt l'aider plutôt que l'accompagner. Il lui indiquera qu'à chaque ennemi terrassé, elle en récoltera leurs âmes qu'elle pourra échanger à chaque autel qu'elle trouvera afin d'obtenir des compétences ou pour renforcer ses capacités. La voilà partie vers son aventure afin de trouver avant tout le trésor de la légende.
Elle va rapidement faire face à une éruption volcanique qui risque de la mettre en péril et sans s'y attendre voilà que le temps se fige et se met même à revenir en arrière, lui permettant d'accéder à une sortie, se sauver et gagner la possibilité elle-même de maîtriser le temps en le remontant de quelques secondes.
88 miles à l'heure !
L'île étant infestée de créatures de toutes sortes, il faudra bien que la belle Ayumi puisse y faire face. L’héroïne est donc armée de double lames et verra ses compétences s'enrichir au fil de sa progression au sein de cet environnement plus qu'hostile. Vous pourrez enchaîner vos combos à l'aide du bouton Y et mettre un bon coup de tatane avec le Bouton A. Ce coup de pied pourra propulser dans les airs certains ennemis et à vous les Airs Combos ! Il y aura bien évidemment une touche pour exécuter vos sauts (double saut part ailleurs). Vous apprendrez assez vite qu'une fois la vie de vos ennemis relativement basse, une petite pression sur le bouton R suffira pour déclencher un finishing move (il faut l'avouer, ils ne sont pas très impressionnants et pas toujours inspirés). Le bouton B quant à lui mettra Ayumi dans une posture d'attaque, et il faudra ensuite presser un autre bouton afin de déclencher la compétence souhaitée : feu, givre, etc. Et bien évidemment, vous aurez accès à une esquive avec le bouton Zr. L'esquive est par ailleurs parfois imprécise. Il est aisé d'éviter ses ennemis mais on se retrouve régulièrement à faire des esquives de 10 mètres gâchant toute tentative de contre-attaque.
Vous ne souhaitez pas que la jeune femme prenne trop de coups, optez pour les attaques à distance. Vous trouverez un fusil, aux munitions illimitées certes mais qui devra se recharger lorsque le chargeur se vide, offrant la possibilité de bousiller vos ennemis lointains ou volants. Il faudra parfois en user pour certaines créatures à éviter au corps-à-corps sous peine d'être complètement inefficace. En pressant Zl, vous pourrez d'ailleurs locker votre cible pour les dessouder encore plus aisément et autant dire que ce ne sera pas du luxe quand vous êtes attaqué de toute part.
Reste à voir la technique de maîtrise du temps qui a été offerte à Ayumi, pièce maîtresse de ce gameplay. Ainsi, il sera en effet possible en pleine action de remonter le temps. En le faisant, vous vous rendez compte que vous vous dédoublez. En arrêtant de le remonter, Ayumi se retrouve avec son autre « elle » un peu à la manière de Retour vers le Futur. Nous voilà en plein paradoxe temporel. Sur le papier, l'idée est excellente et offre une approche des combats plus stratégique et intéressante. De plus, cela permet aussi d'activer des mécanismes sous forme d'énigme en se dédoublant et de ce fait, déclencher par exemple simultanément deux interrupteurs. Or, en jeu, on constate rapidement que ce n'est pas toujours évident de mettre en œuvre plusieurs Ayumi et que c'est aussi dans ces moments que le titre nous rappelle sa pléthore de problèmes techniques.
Ce qui est donc très intéressant de noter au final, c'est de voir le gameplay s'étoffer au fil des heures alors que l'on peut le penser limité dès qu'on prend le jeu en main.
Je serai la plus belle pour aller danser, ou pas...
Initialement le titre était, même pour l'époque vraiment en retard sur le plan technique. Ainsi, s'il s'agit d'un portage / remaster, il devrait avoir gommé ces imperfections. Et bien... Pas vraiment. Déjà, au niveau des textures, ça reste très passable. Hormis l'héroïne, plutôt bien modélisée, les décors ne sont pas folichons et on a parfois des textures difficilement acceptables à ce jour. Malgré tout, dans l'ensemble, c'est loin d'être moche et artistiquement, le travail est là. La netteté en prend un coup au passage, on ne voit pas toujours très clairement au loin (enfin au loin... à une cinquantaine de mètres!). Ce peut être parfois gênant dans sa progression.
Au-delà de l'esthétique, il faut aussi soulever les bugs, problèmes d'animation ou encore les très, mais alors très nombreuses saccades. Vous verrez ci et là des ennemis courir dans le vide au-dessus d'un caillou dans l'immobilisme le plus total... Il est arrivé que le jeu crash (assez rarement ceci dit). Plutôt pénible aussi, lorsque la console était mise en veille plusieurs heures sans avoir quitté le jeu, une fois que l'on souhaitait reprendre sa partie, l'écran resté figé là où on était mais on sentait que le jeu lui continuait d'avancer puisque sur le plan sonore les PNJ poursuivaient leurs discours ou on entendait l'héroïne fendre l'air en essayant d'attaquer. Il fallait donc impérativement quitter le jeu. Mais le plus fâcheux reste les innombrables saccades. Dès lors que vous enchaînez esquives et ennemis, il y a sans arrêt des mini-freezes. Autant dire que pour un titre qui se veut nerveux et surtout dans le genre Beat Them All, ça casse complètement le plaisir.
Il faut quand même préciser quelque chose d’étonnant. Ces défauts techniques se ressentent bien moins en mode portable. En effet, en mode dock, on a parfois l'impression d'une catastrophe tellement l'optimisation n'est pas au rendez-vous. Il y a eu une màj il y a quelques jours et ces problèmes persistent toujours (particulièrement les saccades). Saccades qui aiment aussi se faire sentir avec les gestions du temps. Pour en revenir au mode portable, il sera bon de privilégier cette solution. Le jeu paraît bien plus fin et les saccades sont vraiment beaucoup moins présentes.
Il est aussi à noter que plusieurs tenues sont à débloquer pour l'héroïne, ce qui vous permettra de l'admirer davantage. De plus, le titre est entièrement en Français même le doublage. Ce doublage apporte un réel confort puisque beaucoup d’indications seront données en pleine action.
