I) Scénario:
Ultimate Spiderman a pour but de redonner peau neuve à notre tisseur, de le mettre à la sauce du 21ème siècle, afin de le rendre plus crédible et plus accessible aux nouvelles générations. Pourquoi je raconte tout ça ? Tout simplement pour vous expliquer le but de la ligne Ultimate chez les comics, et par ainsi signaler que l'effort fourni dans ce jeu est tout à fait respectable: en effet, celui-ci se veut à la fois simple et efficace. Hélas un peu trop! Et oui, c'est bien beau d'enchainer les méchants les uns après les autres - avec plus ou moins de cohérence - mais cela ne suffit pas! Premier regret donc, même minime. Toutefois, s'il n'est pas richement ficelé, il ne faut pas pour autant lui jeter la pierre, possédant d'autres qualités à son actif...
II) Graphismes
Soyons bref : C'est de l'art ! Le design à un style particulier qui lui confère un charme indiscutable: Spiderman étant le produit de bandes dessinées, on a dû trouver bon de reproduire l'univers du 9ème art dans le jeu. Et ce que l'on peut en dire, c'est que ça en jette. Les résultats sont plus que concluants: la dynamique des cinématiques est des plus agréables et d'une fluidité indéniable. Tout est haut en couleur (et fidèle à la BD originale), c'est un régal de tous les instants. Par contre, j'ai constaté une ombre au tableau: Les traits sont parfois grossiers, ce qui alors entache la qualité graphique du jeu.
III) Maniabilité
Là aussi, le jeu sort un as de sa manche. Spiderman n'a jamais eu un jeu capable de retransmettre la vitesse et la fluidité de ses mouvements qu'on lui connaît. Jusqu'à maintenant! Car ici, cela n'est plus une utopie: tout est rapide, sans que le joueur ne soit dépassé. Un pari enfin réussi! On prend plaisir à filer (sa toile ahahah) à toute allure dans New York au gré de ses envies, ou bien cracher toute sa violence par l'intermédiaire de Venom. En ce qui concerne les touches, le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est très intuitif, tout nous vient à point et sans contraintes. En gros, du soleil en petite bouteille.
IV) Difficulté
Ce jeu est vraiment intéressant de ce point de vue là: le niveau croît très vite, et plus rapidement qu'on ne le pense. On planche sur un certain nombre de passages et sans (trop) se lasser. Ce qui est rare, surtout en ce qui me concerne, étant très facilement usé de reproduire la même action. Préparez vous donc à suer de tous les pores de votre peau (c'est une exagération, bien sûr)! Intensité garantie!
V) Originalité
Nous pourrions evidemment sabrer ce jeu en montrant du doigt tous les jeux de super-héros sortis avant celui-ci. Et cela ne saurait pas forcément à tort: il est vrai que le principe du surhomme avec des pouvoirs luttant pour la justice contre les vilains n'est pas novateur en soit. Mais j'y mettrais un bémol: ce jeu a (je le rapelle) comme veine principale la remasterisation du tissseur : plus jeune, plus "moderne" etc... Ainsi qu'un passage réussie d'un point de vue graphique de la BD au JV. Et pour finir, un jonglage concluant entre 2 personnages radicalement opposés que l'on incarne à tour de rôle: l'homme araignée vif comme l'éclair, et Venom d'une violence abominable. Cet opus est donc une nouvelle référence dans la gamme Marvel, un passage vers quelque chose de plus bluffant pour les gamers comme pour les fans du comics.
VI) Bande-Son
J'ai ressenti un fort engouement pour la musique du jeu, mais aussi pour tous les effets sonores qui le composent! Pourtant, rien d'exceptionnel, mais j'en ai eu une bonne impression. Vous me direz, on n'en demande pas plus: les choses les plus simples sont souvent les meilleurs, ça doit en être de même dans le cas présent. Mais il ne faut pas omettre, malgré tout, les ignobles voix françaises qui entachent le tableau...
VII) Durée de vie
Je me résigne à l'admettre: si le jeu a bien un défaut, nous sommes au coeur du sujet. Et il n'est pas moindre! Car le jeu se trouve être extrêmement court. Si le jeu est basé sur la vitesse, il l'est hélas dans son espérance de vie. Je suis resté sur ma faim quand le générique final m'est apparu. Heureusement que les quêtes annexes sont assez consistantes (mini défis pour acquérir de nouveaux costumes, recherche d'objets dans tout New York...), pour essayer d'oublier le goût amer de sa faible longévité.