GameCube

Ikaruga

Test GC

Ikaruga

Par haganeren - Le 29/07/2007 à 19:11
Vous avez fini les deux Zeldas, élucidé le mystère des Chozo et joué les naturalistes sur Tallon IV, trouvé tous les passages secrets des deux mondes de MP2, eu le plus beau manoir de Luigi’s Mansion, trouvé toutes ces maudites pièces bleues dans Mario Sunshine, fini Paper Mario 2 huit fois avec les pieds ?
Vous vous sentez triste n’est-ce pas ?
A quoi allez-vous passer vos journées ?
Vous êtes tellement désespéré que vous avez même failli songer à avoir une vie sociale ! Ô_Ô
Réjouissez vous ! (ou pas… >>) Cela n’arrivera pas !
Il y’a encore UN jeu que vous n’avez pas fait sur Gamecube (tout du moins, on l’admet).
Cela irait si c’était un petit jeu sans prétention mais non, en plus, c’est une perle !


Un jeu particulier dans un genre particulier…

Il convient d’abord de définir le genre d’Ikaruga, c’est un shoot-em up… (ou shmup pour les intimes), c’est-à-dire un jeu en 2D (au niveau des plans, pas des graphismes) dans lequel on dirige un petit vaisseau qui fait «piou-piou » sur les autres vaisseaux afin de survivre et accessoirement voir la fin du niveau.
Les mondes se décomposent en trois zones: l’introduction, le monde en lui-même et le boss.
Ca paraît assez basique comme ça, mais ça l’est beaucoup moins dans la pratique (enfin, je vais pas vous faire un exposé sur le genre non plus…)!
A noter que Ikaruga est un jeu au scrolling vertical, c’est à dire que le vaisseau va du bas vers le haut et non de la gauche vers droite (bon, au fait, c’est l’arrière-plan qui bouge tout seul, mais c’est pareil ! ^^) .
Vous avez compris les bases ? Parce qu’en plus, Ikaruga n’est pas un shmup comme les autres… Enfin disons qu’ils s’en démarquent considérablement de par une idée très simple à comprendre mais très lourde à expliquer…



Eh? Vous voyez les ennemis là?
TAPEZ!!! @_@
Vous avez compris le principe maintenant? ^^


Le Ying et le Yang, base du concept d’Ikaruga.


C’est très simple: votre petit vaisseau à deux formes, une noire et une blanche.
Les ennemis devant vous sont de deux types, blanc ou noir.
L’idée est simple.
Si un ennemi blanc vous tire dessus (avec des tirs blancs) alors que vous êtes également blanc, vous absorbez le tir et vous êtes vachement content de votre coup !
Si, profitant de votre euphorie, un ennemi noir vous tire dessus (avec des tirs noirs), et ben là vous explosez…Et vous rigolez déjà moins.
Le principe est donc de changer de couleur constamment pour éviter de mourir jeune.
Mais il y a une subtilité très utile, notamment sur les boss, c’est que si on lance un tir noir sur un ennemi blanc, il y’aura double dégats !
Prendre des risques a donc un petit intêret tout de même…
Autre subtilité.
Si un ennemi vous fonce dessus alors que vous êtes blanc, vous exploserez.
Si un ennemi vous fonce dessus alors que vous êtes noir, vous exploserez.
Vachement subtil, non ? Alors ne pensez pas non plus que changer de couleur résoudra tous les problèmes ! Ikaruga vous réserve bien des surprises !
Revenons un peu sur la particularité « d’absorption » des tirs de la même couleur que votre vaisseau, vous ne vous êtes pas demandé où allait l’énergie de tous ses tirs que vous vous prenez sans subir de dommage ? Vous n’êtes pas curieux !
Et bien elle va tout simplement remplir une jauge à droite…
Cette jauge vous permettant de tirer un puissant laser sur vos nombreux ennemis…



Le fameux laser, quand vous le balancez avec le jauge au maximum... C'est puissant, profitez-en!


Une plastique de rêve.


Malgrès son statut de « portage », Ikaruga n’en demeure pas moins très joli pour un jeu de Gamecube. Ce qui impressionne surtout, c’est le dynamisme du jeu et les différentes prises de position de la caméra pour l’arrière-plan… Les effets de laser et de tirs sont très bien rendus et les ennemis plutôt bien modélisés et conçus…
C’est bien simple c’est l’un des plus beau jeu (LE plus beau ?) de sa catégorie (peut-être à égalité avec Gradius V) .
Bien que je trouve personnellement les graphismes très « froids », certains aiment pas, c’est pas non plus mon genre favori mais ça change des production « kawai » des japonais, pour sur !



Les effets de lasers et de tirs, qu'ils soient blancs ou noirs se démarquent particulièrement de l'écran (ce qui donne le tout plus facile à appréhender, et donc, à esquiver) et de plus, ils sont magnifiques!



A noter que le jeu, étant en scrolling vertical, dispose d’une commande (dans les options) permettant de « renverser » l’écran. C’est à dire que le jeu se joue maintenant sur le coté…



En gros vous passez de ça




A ça.


Après, à vous de retourner votre télé pour faire comme dans une salle d’arcade ! Ô_Ô
(A noter que l'on doit voir beaucoup mieux mais que je ne suis pas sûr que ma télé accepterait le changement…)
De plus, le titre propose des musiques absolument sublimes.
C’est pas souvent que je m’intéresse à l’OST d’un shmup, c’est vous dire !
Totalement en adéquation avec l’ambiance générale, elle contribue à l’identité si particulière du titre... Cette âme qui le rend si mythique…
Pour vaincre les ennemis vous disposez de deux armes, le blanc et le noir, le Ying et le Yang (comme le suggère le second boss du jeu), le bien et le mal.
C'est par ces deux forces combinées que vous arriverez à abattre le big boss.
A noter aussi le fabuleux chara-design que l'on ne voit pratiquement jamais! Ô_Ô
Vous ne pourrez les apercevoir que lorsque vous débloquerez l'une des deux galeries de photo (uniquement disponible sur Gamecube je crois).
C'est là que l'on voit que ce jeu a bénéficié d'un travail assez extraordinaire...



Le protagoniste... Il a l'air assez dérangé tout de même... ô_Ô




Bien que le chara-design soit très beau, il reste toujours très "froid"... A l'image du jeu




Mais d'où est-ce qu'ils viennent tous ces gens? On les voit jamais! A noter que la version Gamecube du jeu ne dispose pas du petit texte d'intro de chaque niveau en japonais qu'avait la version Dreamcast... Ca avait peut être une importance...?

Une caractéristique si propre au genre : la difficulté.


Qu’on se le dise, chef d’œuvre ou pas, il convient de savoir si vous faites partie de cette catégorie de joueurs toujours en quête de nouveaux challenges avant de vous lancer dans l’aventure !
Parce que, même si les premiers niveaux sont simples, Treasure a su TRES rapidement augmenter la difficulté… Jusqu’au machiavélique niveau 4 qui est une ode au sadisme pur et dur.
Les boss quant à eux sont plutôt originaux et ont tous une couleur de prédilection, à vous de la trouver (suffit d'avoir des yeux et de ne pas confondre le blanc et le noir en général...) et de plus... Ils vous en feront voir de toutes les couleurs! Ô_Ô (Et pas que du noir et du blanc!)



Et là? Vous prenez quel couleur? Ô_Ô


Le jeu a, en plus plusieurs niveaux de difficulté dont le choix change la manière de jouer de façon assez considérable :
-En Easy, les ennemis abattus explosent tout simplement sans faire d’histoire.
-En Normal cependant, si vous tuez un ennemis par une attaque de sa couleur (disons le blanc), l’ennemi explosera en libérant une multitude de tirs de sa couleur (s’il était blanc, le tir sera donc blanc).
A priori, pas de problème, puisque vous êtes en blanc.
Mais ce retour de flamme vous empêchera de faire le zouave en changeant constamment de couleur !
-En Hard, c’est plus simple, chaque ennemi que vous exploserez libèrera une multitude de tir de sa couleur…
Le jeu se compliquant pas mal de part cette approche (imaginez, après un carnage, une multitude de tirs noirs et blancs revient vers vous… Qu’est-ce que vous faites ? Ô_Ô)!
Pour sûr le bouton « Switch Color » va en prendre un coup ! ^^
Dans tous les cas et quelque soit le mode de difficulté, attendez vous à recommencer TRES souvent l’aventure si vous êtes habitué au genre… (Et encore plus si vous ne l’êtes pas…)



Y'a des moment où ça en devient presque comique tellement le jeu nous met dans des positions délicates...


Et la durée de vie dans tout cela ?


Le jeu se compose en tout de 5 niveaux.
Que 5 ?
Ne vous inquiétez donc pas ! Avec vos misérables 3 petits crédits (2 si vous jouez à 2) vous n’êtes pas prêt d’en voir le bout !
A noter que plus vous jouez au jeu, plus vous débloquez de crédits ce qui donne l’agréable sensation de croire, vu que vous êtes allé un peu plus loin, que vous vous êtes amélioré (en fait, vous êtes toujours aussi nul, c’est juste que vous avez plus de vies ! ^^)...
Et en jouant plus de 6 heures environ, vous débloquerez même le free mode qui vous permettra de jouer sans limite de crédit au jeu.
C’est selon moi, son seul point faible, ce free-mode (que je n’ai jamais réussi à enlever), ça enlève toute la difficulté du soft, on le finit en utilisant 10 crédits et le challenge est moins passionnant que du temps où on avait 9 crédits et que l’on se disait « Faut pas que je perde, Faut pas que je perde ! @_@ »
Ceci dit cela n’est pas non plus un problème pour les grands fans du genre, ceux qui aiment faire péter le score. Un système spécial a en effet été crée spécifiquement pour eux…
Celui des « chain ».
Cela consiste à démonter les ennemis par chaine de trois.
Si vous tuez trois ennemis blancs (par exemple) un « 1 chain » apparaît et vous avez des points supplémentaires.
Si vous continuez en tuant trois autres ennemis noirs (pour changer) un « 2 chain » apparaît et vous avez ENCORE plus de points supplémentaires.
Par contre, si vous tuez par la suite 1 blanc et 2 noirs, vous n’avez pas détruit les ennemis par groupe de trois… Cela « casse » vos chain et vous vous retrouvez au point de départ (O chain).
Sachez que tous les niveaux d’Ikaruga sont prévus pour les chain et sont excellemment bien construits… Bien qu’il faille reconnaître que tenter de faire des chain, même dans le premier niveau n’est pas de tout repos ! (Alors imaginez les derniers…)



Vous voyez les petits "Max Chain" sur ce screen? (si, si, zoomez bien!), et bien il intervient lorsque on fait plus de 8 chain et rapporte pas mal de point! En gros, le mec qui joue est un Dieu! Ô_Ô


Un background travaillé…


Et le scénario alors ?
Certes, ce n’est pas du Xenogear, et l’histoire reste du « faut bousiller les méchants » Ceci dit, à l’image du chara-design, le background est plutôt bien ficelé...
Voyez plutôt, en fouillant des ruines, Tenro Hondai, l’un des hommes les plus influants du pays de Horai trouve l’Ubusunagami Okinokai (à vos souhaits) soit, le pouvoir des Dieux.
Sans doute ceux-ci l’avaient laissé tomber dans un moment d’inattention, l’histoire ne s’étend guère là-dessus…
Tout ce que l’on sait, c’est que cette objet lui a conféré une puissance inimaginable, alors forcément, le Tenro, il attrape la grosse tête.
Il monte une armée qu’il appela, les « Divins » et se met à envahir les autres nations « pour leur bien » parce qu’évidemment, Tenro et ses potes sont soi-disant « un peuple élu».
Bon, sauf que les mecs en face, le coup du divin et des élus, ils apprécient moyen surtout quand leurs familles se font exterminer sous leurs yeux.
Ils forment donc une confédération de la liberté du nom de Tenkaku, et armés de leurs super-avions de combat Horai ils allèrent, confiants, bousiller du méchant !
Manque de pot, ils se firent tous exterminer.
Tous ? Non !
Car un jeune homme du nom de Shinra (rien à voir avec FFVII) s’en sortit miraculeusement.
Etant un véritable acharné (et un peu dérangé manifestement), il se remit en route, seul contre les armées de Tenro.
Manque de pot, il fut battu.
Il atterrit alors dans un petit village reculé nommé Ikaruga, peuplé d’anciens mis en exil par le tapage de Tenro.
Ils soignèrent alors Shinra (décidément increvable) et celui-ci leur confia qu’il était toujours aussi déterminé à ce dresser seul contre Horai Tenro.
Alors, les villageois lui confièrent un super vaisseau du nom de leur village qu’ils ont construit eux-mêmes (sans doute uniquement avec des produits naturels des alentours, un vaisseau bio en somme… ). Enfin bref, Shinra retourne une nouvelle fois affronter l’ennemi armé de son nouvel engin ainsi que quelques piécettes en cas de mort imprévue!
En somme, un scénario qui ne s’éloigne pas du style : « Faut bousiller l’empire » mais qui a le mérite d’être travaillé…
9.25
Au final, Ikaruga est plus qu’un shmup de légende ! C’est un jeu mythique pour lequel seuls deux facteurs pourraient vous empêcher de l’apprécier pleinement… Un esprit absolument hermétique au genre (et pourtant, j’ai connu des personnes n’appréciant que moyennement le shmup adorer ce jeu !) et surtout sa rareté légendaire !

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