Nintendo DS

Super Mario 64 DS

Test DS

Super Mario 64 DS

Par Algo - Le 30/11/-0001 à 00:00
Issu du fantastique Mario 64 (sur Nintendo 64, donc), Super Mario 64 DS (sur DS, donc) refait le même, mais en mieux : 30 nouvelles étoiles, 36 mini jeux, un mode multijoueur jusqu'à 4 sans fil avec une seule cartouche… Mais… qu’en est-il vraiment ?


I. Scénario.

Premier défaut : on doit se contenter d’une intro maigre, mais assez marrante (« Mario, vient vite au château ! Je t’ai préparé un délicieux gâteau ! Signé : Peach »). Mario, Luigi, et Wario pénètrent donc dans le fameux château de la fameuse princesse… et y disparaissent. Yoshi est appelé en secours pour les retrouver. Un scénario rigolo pour un jeu de plates-formes.
Une fois dans le château, on enchaîne les niveaux (en sautant dans des tableaux maléfiques, bin oui, c’est Bowser le responsable de tout ça…) comme ça, sans lien. Ca permet certes une certaine diversité dans le jeu, mais… Pas très immersif.

II. Graphismes.

Rien à redire. C’est mieux que de la N64, y’a du feu, de l’eau, des gros méchants, les héros sont assez bien modélisés…Les décors idem… Peut-être regrette-t-on parfois une distance d’affichage un peu courte… Non, sérieux, c’est tout à fait correct.

III. Maniabilité.

Là, c’est la pure catastrophe. Caméras capricieuses, écran tactile pas pratique du tout (accélérations lentes, devant un boss où il faut sauter partout, c’est sacrément embêtant, donc retour à la bonne vieille croix), caméras capricieuses, sauts peu précis, caméras capricieuses…
On préfère très vite les boutons, mais ça n’empêche les caméras d’être… capricieuses, et c’est très relou one more time : car pour donner des coups de poings, il faut être arrêté. Hein ? C’est quoi le problème ? Imaginez : vous courrez vers le boss pour lui mettre un pain, et voilà ce crétin de Mario qui se jette sur lui à plat ventre ! Et encore, parfois, il se jette dans le vide, dans la lave… Il faut des nerfs d’acier et une précision d’enfer.

Bowser est un sacré casse-pieds.
Seuls les niveaux dans lesquels une grande précision n'est pas obligatoire (donc aucun des niveaux de Bowser), et dans lesquels il n'y a jamais rien au-dessus du héros (!!!) sont agréables à traverser... Peu!

IV. Difficulté.

Un seul niveau de difficulté pour toute l’aventure, les premiers niveaux très faciles, les derniers niveaux plus compliqués (car les caméras sont encore plus capricieuses), le dernier boss, Bowser (oups le suspense !), est une calamité. Il n’est guère difficile à battre, mais, bon Dieu (?), comme je l’ai si bien expliqué ci-dessus, il suffit de courir et d’appuyer sur A pour faire un plongeon avant.
Et pour tuer Bowser, il faut courir derrière et appuyer sur A pour attraper sa queue. Mais v’la t’i pas que Mario saute sur Bowser ! Ou alors, pire encore, vous avez réussi à vous mettre derrière lui, mais vous êtes caché par lui : il est devant la caméra : impossible de se diriger vers sa queue. De plus, dragonne au doigt (obligatoire pour le battre) il est très dur d’appuyer en même temps sur L pour recadrer la caméra derrière Mario, et voir où vous êtes précisément.
Le jeu est bidon, c’est seulement sa maniabilité exécrable qui le complique.

V. Originalité.

Hmm… C’est le descendant du jeu qui a révolutionné le genre… Mais depuis il a été cloné 20012 fois avec certes plus ou moins de succès… Il reste la référence. Je n’ai pas joué à la version N64 (ouuuh) mais j’avoue avoir trouver de nombreuses qualités et un potentiel de jeu très honorable dans cette super-version. Enfin « super »… Les mini-jeux sont pour la plupart inintéressants (ceux de Luigi…) et seuls 3-4 vraiment cool (attaque bob-ombs, tri des bombes, les puzzles de Yoshi et quelques autres, certes rien de fabuleux mais cela rajoute un p’tit plus pas désagréable).
La diversité des niveaux traversés (désert, montagne enneigée, champ de bataille bob-omb, repaire de pirates...) renouvelle l'aventure, ce qui la rend bien plus plaisante que la plupart de ses "concurrents".

Yoshi crache du feu sur la montagne Glagla. Quel programme!
On remarque aussi l’utilisation des Quatre Fantastiques avec leurs pouvoirs spéciaux bien distincts (Yoshi peut cracher du feu, Mario s’envole, Luigi devient invisible, Wario devient métal et marche au fond de l’eau…) assez judicieuse mais parfois très peu utile.
Les fonctions tactiles de la DS n'ont pas été bien mises à profit (sauf bien sûr dans les mibi-jeux qui ne se jouent qu'au stylet). Le son stéréo sert dans un niveau où il faut chercher le Roi Boo dans un labyrinthe, en se guidant avec sa voix. Sympa!

VI. Bande-son.

Les grands classiques de Mario. Les musiques sont donc parfaitement… parfaites. Les voix et bruitages par contre bof-bof. Respectivement : les persos répètent leurs onomatopées à outrance d’où une certaine lassitude du pauvre joueur mais pas quand même assez pour couper le son. Et les bruitages encore une fois vaut mieux éviter de rester à côté d’une Bob-omb alliée qui n’hésitera pas à faire « pouic-pouic » jusqu’à ce que mort de batterie (ou du joueur) s’ensuive. Ca, c’est ce que le joueur qui cherche des défauts partout (comment ça, moi ??) verra tout de suite. Les joueurs normaux apprécieront.

VII. Durée de jeu.


Certains mini-jeux sont... prise tête assurée.
36 minis jeux donc, et autant de lapins à attraper pour les débloquer, mais une poignée méritant intérêt (on va dire que ça occupe 5-6 heures à tout péter, si vous cherchez le high-score), des niveaux revisitables (une demi-heure) et surtout la collecte des 150 étoiles pour laquelle il faut compter une bonne vingtaine d’heures, bien moins si vous avez jouer à la version N64, bien sûr.
Certains niveaux très très faciles finis en un quart d’heure, d’autres demandant un grand calme pouvant durer une bonne heure. Il faut aussi parfois laisser de côté certaines étoiles accessibles seulement avec les persos pas encore débloqués, ce qui oblige à revenir dans un niveau.
Pour finir, le mode multi est sympa (jouable à 4 avec une seule cartouche!), mais le petit nombre de niveau fait que… on y revient quand même souvent.
Bref : bien quand même !
7.75
Pour le lancement de sa portable, big N a mis les bouchées doubles pour nous mettre à disposition au moins 2 bons jeux (Mario donc et Wario). L'expérience de jeu est agréable, l'aventure prenante, mais on regrettera l'utilisation approximative de l'écran tactile.