A réserver aux amateurs…
Croulant sous les caractéristiques, Panzer Tactics « trahit » l’image de la Nintendo DS. Alors que cette dernière est considérée par certains comme « leur première console », il est clair qu’il vaut mieux s’être essayé à la stratégie avant de s’aventurer sur les terrains boueux et minés de la WWII. Les didacticiels feront office d’étape obligatoire pour pouvoir assimiler toute la richesse du titre. Et encore, il faudra quelques heures afin d’en maîtriser toutes les subtilités. Il va de soi qu’il vaut mieux être préparé à l’austérité de la carte, ainsi qu’à la froideur des commandes et des animations. Aucun spectacle, l’achat du jeu sous-entend que vous voulez réfléchir, et vous en aurez pour votre argent. Vous croulerez sous les statistiques. Chaque unité, chaque parcelle de terrain etc. est dotée de caractéristiques impressionnantes et d’une précision saisissante. Cette fidélité se retrouve également dans le scénario qui retrace les péripéties des Alliés, de l’Axe et des Soviétiques. De plus, toutes les missions sont très fidèles à la réalité.
Stratégie : le mot d’ordreQuelques défauts entachent la progression, tel que le manque de lisibilité qui rend semblables une artillerie lourde et une artillerie anti-aérienne. Seule solution, déplacer votre stylet vers l’unité afin de vérifier. Seulement, la navigation saccadée rend la démarche assez difficile. Les problèmes liés au curseur entraîneront également des obstacles lors de l’élaboration de votre stratégie. Etant imprécis, vous pourrez être amenés à exécuter une action non voulue, chose très gênante dans ce jeu où la moindre erreur se paie très cher. D’autant plus que l’IA est très tenace, réagit bien à vos attaques, et vous réserve de nombreuses surprises. Cette dite IA n’est pas non plus exempte de tous reproches, son temps de réflexion est long et agaçant. Ajouté au temps de latence présent lors de la demande d’une action jusqu’à son exécution, les 10 x 3 scénarios pourront vous paraître fatigants. Concernant les animations lors des attaques, elles, sont désactivables. A part ces quelques défauts déjà oubliés par le vieux fan de wargame au tour par tour, le reste se rapproche de l’excellence. Vous serez positionnés dans un terrain divisé en cases hexagonales. Votre but premier sera de prendre les villes, pour cela, il faudra lancer vos troupes à l’assaut, ce qui vous procurera des points de prestige. Attention, tout devra être mûrement réfléchi, il faut de plus veiller à ne pas sacrifier les unités nécessaires à la suite de l’aventure, ainsi que les unités obtenues à l’aide des points de prestige. Ces dites-unités possèderont une jauge d’expérience, elles progresseront donc tout au long de l’aventure et seront un privilège dont vous ne pourrez plus vous passer. A l’inverse, vous pourrez faire diversion, ou bien aller éclairer une zone à l’aide d’unités « de passage ». Avant de lancer l’assaut, le titre vous fera un résumé de vos possibles pertes, ce qui permet d’éviter de prendre des risques inutiles. Ces unités, au nombre de 150, se divisent évidemment en trois classes : aériennes, maritimes et terrestres. Chacune, à l’exception logique de l'infanterie, dispose de jauge de carburant. Les munitions subissent le même sort. Vous aurez également quelques officiers pour vous épauler, ces derniers augmenteront quelques caractéristiques de vos troupes telle que la portée de vos tirs. Vos points de prestige pourront être également investis dans l’acquisition de véhicules divers et variés. Libre à vous, la liberté stratégique prime sur le reste. Les objectifs annexes vous seront utiles, ils vous favoriseront lors de la prochaine mission à l’aide de divers bonus. La variété est au rendez-vous, le jeu prend en compte l’invasion de la Pologne en 1939, jusqu’à la libération le 8 mai 1945. Vous aurez donc droit à tous les terrains possibles, dotés de toutes leurs variantes (conditions météorologiques). La fidélité est donc encore prouvée.
