Nintendo DS

Hotel Dusk : Room 215

Test DS

Hotel Dusk : Room 215

Par elvis - Le 02/06/2007 à 15:23
Déjà connu pour Another Code : Mémoires doubles, le petit studio Cing comptait bien nous surprendre une nouvelle fois avec son dernier né, Hotel Dusk : Room 215. Exauce-t-il néanmoins le souhait qui vit en chaque gamer? Répondons-y maintenant.




Scénario

La qualité primordiale d’un bon jeu d’aventure policière est tout d’abord d'offrir un scénario en béton. Et ce jeu applique cette règle de façon remarquable. Sans rentrer dans les détails, nous incarnons Kyle Hyde, ex flic de Manhattan, qui recherche depuis 3 ans son ancien partenaire, Bradley, qu’il aurait abattu lors d’une affaire de ripoux. Hanté par la trahison de son meilleur ami (qu’il pense encore en vie), il cherche désespérément la raison de son acte. Il finit par arriver dans l’Hotel Dusk, une bâtisse en piteux état, mais dans lequel chaque client semble cacher un petit secret, plus ou moins lié à sa quête.
Le suspense est donc au rendez-vous. Il vous faudra interroger tous les protagonistes, et fouiller le bâtiment dans les moindres détails pour arriver au terme de vos recherches.
A la fois chargé d’émotions et d’interrogations, c’est bel et bien dans un passionnant récit policier dans lequel on est plongé. Le rythme s’accélère à mesure que l’intrigue se densifie. Avec à son actif bon nombre de surprises et de rebondissements, le scénario n’a absolument rien à se reprocher.



Graphismes

Vous le savez sûrement tous, ce jeu possède une palette graphique tout à fait exceptionnelle. Dans des décors 3D qui se veulent réalistes, sont découpés et apposés des personnages 2D crayonnés. Et ça en jette plein la vue: on est littéralement accroché par l’aspect des personnages, qui se démarque de leur environnement par un trait blanc irrégulier. La chose qui me vient à l’esprit pour décrire le design général est : LA CLASSE !
Kyle Hyde, Louis etc… ont tous un look différent mais absolument merveilleux par leur charme, leur simplicité et encore une fois, par leur crayonné.
Et ce n’est pas tout : plongé dans la fin des années 70, le jeu se veut « old-school ». Cela donne des décors tout à fait respectables et agréablement explorables. C’est du bon boulot pour de la DS, même si la 3D n’est pas parfaite.



Gameplay et difficulté

Vous l’avez surement deviné, ce jeu est un Point/click, ce qui signifie que vous aurez à cliquer partout pour récolter les indices. Le déplacement de Kyle, que l'on effectue selon l'écran que l'on a choisi (selon si vous êtes gaucher ou droitier), est correct et sans bavures, bien qu’il traine un peu la patte. Un des points faibles du jeu s’explique dans le gameplay, qui est un peu prisonnier du scénario. Celui-ci étant minutieusement réalisé, la liberté de déplacement et d’action est par conséquent assez restreinte. Point faible donc : on sait un peu trop facilement ce que l’on a à faire, et on nous le rappelle tout le temps préalablement. Tandis qu’un ti effort de mémoire dans une enquête n’est jamais de trop, ici on se laisse endormir par les directives. Car ce n’est pas le « point sur les évènements », très inutile, qui nous aidera.
Par ailleurs, le niveau de difficulté est assez aléatoire : on a généralement des trucs assez simples à réaliser/trouver, ou bien au contraire ils sont assez délicats à relever.
S’agissant du gameplay, je n’ai pas oublié une autre particularité du jeu : la manière dont on tient la DS, c’est à dire comme un livre. C’est un petit plus qui est le bienvenu.
Enfin, terminons cette partie en félicitant Cing par la manière dont le studio a utilisé la console : Les minis-jeux/défis, tout au long de la partie, exploitent de façon délectable les fonctionnalités de la console. Allant de la partie de Bowling dans le couloir, au bouche-à-bouche avec votre cher DS, c’est autant d’agréables surprises qui ponctuent le jeu.



Durée de vie

Hélas, il est temps de sortir les mouchoirs. Composé de 10 chapitres, on termine le tout au bout de 12h petites heures. Mais c’est tout de même un exploit en soi. Car c’est tout d’abord une seule et même enquête que l’on mène, et si le début pêche un peu par son manque de punch, la cadence et le suspense nous tiennent de plus en plus en haleine au fur et à mesure que l’on progresse dans la partie. La longévité du jeu est donc faible, mais à peu près correcte, pour le genre.


Bande-son

Terminons le test par la conception sonore. Toujours dans la classe, Cing a donné un style « jazzy » très agréable à sa production. Mais on reprochera celle-ci de ne pas toujours coller au contexte : Dans les moments intenses, interviennent par moments des musiques lentes qui cassent (un peu) l’état d’esprit dont lequel on est plongé. Elle est donc correcte mais pas toujours adaptée.
Par ailleurs, les bruitages sont dans l'ensemble plutôt bien réalisés.



Originalité

Héhé... petits remakes de ce que j’ai dit précédemment. Il y a tout d’abord les superbes graphismes aux crayonnés. C’est vraiment quelque chose qui procure un engouement pour le jeu. On en redemande.
Ensuite, la manière dont on tient la DS : et oui, quelle drôle d’idée, mais qui colle mieux au côté « roman interactif» du jeu.
Et troisièmement, le cadre : une telle histoire dans un hôtel ? Et pourtant, celui-ci ne manque pas d’indices et d’affaires pas très nettes.
7.5
Hotel Dusk : Room 215 brille par la maturité de son scénario et ses superbes graphismes. Et s’il n’est pas indispensable, chacun trouvera son compte dans ce jeu, novateur et intense!

elvis

Le sollipsisme! La théorie selon laquelle notre vie ne serait qu'un rêve! En r&amp
Pas d'images pour ce test.