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Grand Theft Auto : Chinatown Wars

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Grand Theft Auto : Chinatown Wars

Par zetsu - Le 30/03/2009 à 16:01


Huang Lee n’est autre qu’un gosse de riche, enfin d’un mafieux amoureux de la came et des femmes pour être plus précis.
Fraichement arrivé en Amérique pour ce qui devait être une banale livraison, il va vite se rendre compte que la vie de gangster n’est pas de tout repos. Après une tentative de meurtre sur sa personne et le vol du colis qu’il livrait, Huang n’a d’autre solution que de tout foutre sans dessus-dessous. A Liberty City, la vengeance n’est pas un plat qui se mange froid et ça tombe bien car ce Chinatown Wars possède la délicieuse odeur du syndicat du crime…



Welcome !

Comme son nom l’indique, ce nouveau Grand Theft Auto se déroule principalement dans le milieu de la mafia chinoise, implantée en Amérique. Encore une fois la ville de Liberty City vous servira de gigantesque terrain de jeu, et ce malgré le retrait de la troisième île, disparue pour d’évidentes raisons techniques… Après une brève introduction narrant l’arrivée de Huang Lee (le héros), vous découvrez enfin la ville de Liberty City, la ville de tous les vices. Impressionnant est le mot qui nous vient immédiatement car la carte est immense, la vue isométrique masque habilement les carences techniques de la DS pour nous offrir, au final, une profusion de détails.
"Impressionnant est le mot qui nous vient immédiatement."
Des les premières secondes du jeu, on découvre le style graphique opté par Rockstar Leeds. Le cell-shading amène une touche unique à cet épisode, lui apportant un aspect comics très appuyé, et bienvenue. Chinatown Wars bénéficie donc d’une plastique incroyable, le jeu est beau et fluide, et les quelques images/vidéos du jeu suffisent pour s’en convaincre. Un contrat doublement rempli puisque la richesse de l’univers culte de GTA est là...que demande le peuple ?

De la destruction pur et simple !


Le syndicat du crime !

Heureusement, dans cette ville tourmentée vous pourrez plus ou moins compter sur votre Oncle Kenny, le nouveau chef de la famille toujours plus avide de pouvoir. Le chef des triades est sur le déclin, sa calvitie gagne et le successeur se fait attendre, c’est pourquoi Kenny et de nombreux autres élus attendent leur tour, mais il n’y en aura qu’un ! Huang quant à lui se retrouve au milieu de tous ces prétendants. Bossant pour chacun d’eux, il devra accomplir tout genre de missions. Que ce soit des missions bourrins de destruction à des plus subtiles comme le désamorçage de bombes, elles s’avèrent moins longues qu’à l’accoutumée, support oblige, mais la diversité et le plaisir sont bel et bien là… Et n’est-ce pas là l’essentiel ?
Comme toujours, et ce malgré l’absence de doublage, les dialogues demeurent une fois de plus un régal, moins sombres, plus drôles mais toujours aussi crus et jouissifs. Malgré sa durée plutôt courte, l’histoire n’en n’est pas moins travaillée, et comme à chaque Grand Theft Auto nous offre une palette de personnages, des plus stupides aux plus comiques en passant par les plus louches.
"Les missions s’avèrent moins longues qu’à l’accoutumée, support oblige, mais la diversité et le plaisir sont bel et bien là."
Que peut-on donc lui reprocher ? Peut-être le fait de rentrer moins rapidement dans l’aventure, la faute sans doute à des petites scènes en images fixes, un aspect comics sympathique à l’œil mais moins réaliste donc malheureusement moins immersif pour le joueur.

Huang et son tonton Kenny!


Plus tard je veux devenir dealer !

Un des principaux défauts de ce Chinatown Wars provient certainement de la durée de vie de l’histoire principale, qui est faible. Enfin, une dizaine d’heures pour une aventure solo sur portable c’est acceptable surtout quand à coté on ne compte plus les petits boulots, défis et autres quêtes annexes…Sans oublier un mode Wi-Fi à deux joueurs en local ou en ligne, proposant six modes de jeu, de la simple course à la coopération. Mais que serait un GTA sans la richesse de son univers et ses montagnes de choses à accomplir ? Cet épisode ne déroge pas à la règle et son grand point fort provient indéniablement du gigantesque marché narcotique qu’offre la ville de Liberty City.
"Une dizaine d’heures pour une aventure solo sur portable c’est acceptable surtout quand à coté l’on ne compte plus les petits boulots, défis et autres quêtes annexes…"
Je préfère prévenir, certaines personnes risquent de se trouver une véritable vocation avec cet opus. Il faut bien avouer que les sommes que l’on gagne après chaque missions sont honteusement basses...tant pis ! La solution réside donc dans le deal. Guetter les bonnes affaires, rachetez de la marchandise pour une bouchée de pain et revendez la une fortune à des camés en manque. Ce marché parallèle est véritablement intéressant et surtout très prenant. On s’étonne bien souvent de laisser un peu l’histoire de coté au profit de quelques transactions illégales afin de se remplir un peu les poches. Ceci vous permettant de réinvestir dans le deal, acheter des armes sur Amunation.net, tout flamber dans des tickets de tombola ou encore acheter voitures et planques.
" Il faut bien avouer que les sommes que l’on gagne après chaque missions sont honteusement basses. "
On se prend véritablement au jeu, essayant à chaque fois le profit maximum, tout en sachant que certaines dopes rapportent beaucoup plus que d'autre. Chaque gang est fournisseur d'une drogue bien précise et fin gourmet d'une autre, à vous de faire l'intermédiaire entre tous et tenter de contenter leurs appétits féroces...Mais attention à la police, elle vous surveille par le biais de caméras qu'il vous faudra détruire. Si vous vous faites coffrer, bye-bye vos armes et votre came alors laissez donc toujours le gros de votre marchandise à votre (vos) planque(s).


Ouvre ton sac, t'as quoi toi ?


Fil rouge ou bleu ?

Comme son support le laissait présager, les fonctionnalités de la DS ne sont pas inutilisées. Le double écran est simplement et intelligemment utilisé, l'action se déroule sur l'écran supérieur alors que le GPS, PDA, et le changement d'armes s'opère sur l'écran inférieur.
Mais l'une des innovations majeures qui amène une belle bouffée de fraicheur à la série est sans aucun doute l’apport des «mini-jeux» tactiles éparpillés un peu partout à travers la partie.
"Le double écran est simplement et intelligemment utilisé."
Que ce soit pour rentrer par effraction dans un entrepôt, pour désamorcer des bombes ou bien pour démarrer une voiture, préalablement volées, avec un tournevis pour les voitures les plus anciennes et avec l’aide du PDA pour trouver le code de démarrage des véhicules les plus récents… Bref cela apporte à Chinatown Wars une grosse diversité ainsi qu’une grande interactivité, trop sollicité peut-être.
"L'une des innovations majeures qui amène une belle bouffée de fraicheur à la série est sans aucun doute l’apport des «mini jeux» tactiles."
Souvent il vous faudra conduire (avec la croix et les boutons) puis rapidement prendre le stylet pour accomplir votre action contextuelle, pas insurmontable pour un sou évidemment, mais il faudra vous montrer habile. Bien sûr vous pourrez utiliser vos doigts, notamment quand il s’agit de réanimer son patient quand vous êtes au commande d’une ambulance, mais ça ne sera pas toujours aussi facile, surtout quand on a le stress du temps ou de la police à la porte. Malgré tout, on se réjouit de prendre le stylet en main !

Tic tac, tic tac... Pression quand tu nous tiens !


Grand Theft Auto : Chinatown Wars

Que dire donc, cet épisode portable est une franche réussite ! Bien sûr quelques regrets viennent s'ajouter au tableau mais ils sont inhérents au support et en aucun cas résultant d'un éventuel bâclage. Les radios sont toujours présentes, mêlant comme à son habitude un joli panel musical sauf que cette fois-ci nous devons nous contenter d'un petit nombre d'instruments, pas gênant au départ, mais vite répétitif. Car même si les morceaux sont de bonnes factures et les sonorités chinoises bienvenues, beaucoup couperont la radio pour apprécier à 100% les bruitages très convaincants et les insultes des passants. On pourrait reprocher également le manque de visibilité à bord des véhicules, malheureusement dû à cette vue de dessus/isométrique n'offrant qu'une bien petite profondeur de champ.
"Un petit nombre d'instruments, pas gênant au départ, mais vite répétitif."
Vous tomberez mais vous vous relèverez, d'autant que le jeu reste très maniable, les déplacements à pied se font très rapidement (Flash Gordon?) et la visée qu'on peut verrouiller manuellement peut aussi cibler automatiquement quand un ennemi se trouve à proximité. Les phases en voitures, bateaux et autres proposent un joli retour en arrière rappelant l'arcade de la conduite des deux premiers épisodes. Le manque de visibilité décrit plus haut est donc bien vite oublié grâce notamment à une conduite arcade (mais spécifique à chaque voitures, motos...), des freins surpuissants ainsi qu'une aide à la conduite vous permettant de rester dans le droit chemin. Bref le jeu que l'on attendait pas forcément lors de son annonce à l'E3 2008 devient aujourd'hui un titre incontournable de la DS. Un condensé génial et sans concession sur portable d'un univers à la fois riche et politiquement incorrect.
"Le jeu que l'on attendait pas forcément lors de son annonce à l'E3 2008 devient aujourd'hui un titre incontournable de la DS."
Déjà bien des années après la sortie de la déesse on se surprend encore devant des jeux tirant parti aussi intelligemment de la portable de Nintendo, bravo Rockstar et merci !
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Faire rentrer l'univers de GTA sur portable semblait impossible, et pourtant c'est chose faite. Quel bonheur !