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Final Fantasy XII : Revenant Wings

Test DS

Final Fantasy XII : Revenant Wings

Par fisico - Le 14/02/2008 à 14:52
A peine un an après la sortie sur PS2 du dernier bulldozer de la saga Final Fantasy XII, la DS accueille en son sein la suite des aventures de Vaan et Penelo (bien que les fans voient en Balthier Basch ou Asch les vrais héros de cet épisode).
Double écran oblige la transition de l'Ivalice de Matsuno ne s'est pas fait sans de profondes modifications tant au niveau graphique que du gameplay.
Seulement savoir si celles-ci transcendent ou ternissent l'expérience c'est une autre histoire...



Un monde enchanteur, onirique, mais vide.

La première chose qui saute aux yeux lorsque l'on commence à jouer au titre c'est indéniablement sa plastique, en effet, comme pour la plupart des titres Square-Enix sur Dual Screen, on est accueilli par une cinématique d'introduction d'une qualité qui ne laissera personne indifférent, et une fois le jeu lancé... Ô splendeur ! les couleurs très bien choisies sont chatoyantes et brillent de mille feux - sur un écran aux proportions pourtant réduites.
Et plus on enchaîne les batailles plus ce sentiment se confirme, les décors en full 3D sont d'une finesse remarquable (pas un pet d'aliasing) et les sprites 2D des personnages, à défaut d'être fourmillants de détails, s'avèrent mignons tout plein avec plusieurs animations rigolotes, et si en plus de cela vous rajoutez au jeu quelques cinématiques de toute beauté vous vous dites que Revenant Wings peut légitimement prétendre au titre de plus beau jeu de la console...
Et bien comme vous vous en doutez non. Si en combat l'aspect visuel est tout bonnement admirable il en est tout autrement sur la " mappemonde " du jeu...
J'insiste grandement sur les guillemets car un " monde " dont on fait le tour en 5 secondes montre en main, ça n'en n'est pas un. Après les vastes plaines interminables de Final Fantasy XII voilà le ciel d'Ivalice grand comme trois pommes.
C'est comme si vous passiez de la France à la principauté de Monaco, c'est peut être plus beau ça fait peut-être plus rêver seulement sur le long terme on se lasse (pour rester poli).




L'Exploration Finale ?

Et de ceci découle cela : l'aspect exploration du titre est complètement annihilé - le jeu ne comporte en effet AUCUN passage de furetage, de traque d'objets ou d'informations, tout juste pourra-t-on déambuler dans une cabine de pilotage restreinte ou dans deux-trois villes (minuscules). Dans Revenant Wings, l'action se concentre sur les batailles, et pis c'est tout (pour reprendre l'expression d'une marionnette des Guignols en vogue en ce moment).
Et les batailles, parlons-en justement de celles-là, ah oui, elles sont dynamiques les batailles, tout se fait au stylet du buttage pur et dur de mobs à la création d'unités, de la prise de contrôle de sanctuaires aux attaques spéciales, l'intégralité des actions se réalisera avec votre stylet, et force est de reconnaître que ça marche plutôt bien.
Il n'en demeure pas moins qu'après 10 à 15 heures de jeu (tout dépend du joueur), cela commencera à devenir un brin trop redondant, le schéma de jeu étant systématiquement le même : on tue les monstres, on capture leurs sanctuaires, on tue le boss du coin et on tue les derniers monstres, yeah ça c'est fun !
On pourrait alors se dire que le tout serait compensé par une IA irréprochable et coriace, seulement, il n'en est rien, le jeu est d'une facilité déconcertante et la méthode bourrin marchera dans 99% des cas... Si vous voulez la jouer fin il fallait acheter Advance Wars !




Un Scénario... épique ?

Tout d'abord il faut savoir que ce dernier a été écrit et supervisé par Motomu Toryama himself, celui-là même qui s'occupe de celui de Final Fantasy XIII. Seulement, de son propre aveu, Revenant Wings a été conçu pour être " le premier Final Fantasy auquel jouerait un joueur " ce qui somme toute peut se retraduire par " FFXII RW est un titre fait pour les casuals ". Ceci étant dit n'espérez pas retrouver les manipulations politiques, les complots machiavéliques de Final Fantasy XII. On se contentera juste de suivre les mésaventures de Llyud, un jeune homme ailé sur le continent de Lemures, et comme Vaan et Penelo sont sympas, et bien ils l'aideront dans sa quête effrénée. Ils se verront également accompagnés des nouveaux " keupins " de Rabanastre (qui au passage est complètement absente du jeu alors que c'était la plaque tournante de l'épisode PS2...) tous plus kawai et gentils les uns que les autres. Passons à une des autres tares du titre.
Le magnifique character-design du titre a été retouché par sieur Ryoma Ito, responsable des Tactics Advance, et si l'intention était louable, le résultat s'avère décevant et contribue à l' "infantilisation" et la "casualisation" du titre (le pauvre Balthier étant horriblement massacré et Penelo enlaidi plus que jamais). Les nouveaux personnages dans le même ton s'avèrent eux plus réussis, dont le grand méchant "tronche de sapin" qui se révèle être aussi mauvais que bruyant dans sa démarche.




Un périple long et musical ?


Reconnaissons une nouvelle qualité à Revenant Wings : la retranscription de l'univers sonore de son prédécesseur étant somptueuse en tous points.
Si l'OST de Sakimoto a bel et bien perdu en quantité, elle compense en gardant une qualité tellement grande que l'on s'étonne d'entendre de si belles notes du processeur sonore de la DS.
A vrai dire le parallèle avec la durée de vie est vite établi, ce que Revenant Wings perd en densité, il le garde en consistance : 20 heures de jeu pas plus, pas moins.
Plus court, cela aurait été scandaleux, plus long, le titre serait tombé dans les travers d'un Tactics Advance en se renouvelant et en tombant dans une répétitivité agaçante.
Certes il vous faudra bien quelques heures de plus pour boucler le titre à 100%, mais l'intérêt étant quasi nul et les quêtes étant dotées d'un manque flagrant d'originalité, peu de joueurs se risqueront dans l'aventure.


Ca y est, Vaan est enfin devenu un Jedi.
7.5
Revenant Wings réussit là ou il voulait frapper, c'est-à-dire sur les casuals, que nous aimons tant.

fisico

It's a wall of boobs!
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