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Dragon Quest Monsters - Joker 2

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Dragon Quest Monsters - Joker 2

Par TheBigLuBu - Le 25/10/2013 à 12:52

              

Il aura fallu attendre plus de 2 ans pour voir arriver sur Nintendo DS la suite de Dragon Quest Monsters : Joker, sorti en mars 2008 en France et qui avait à l’époque été accueilli de manière positive par la critique. Aujourd’hui, Square Enix nous propose un nouveau volet de ce jeu de rôle, offrant au joueur une aventure basée sur l’élevage, et les combats de monstres. En s’attaquant clairement à un genre où Pokémon règne en maître, cette suite s’avère-t'elle capable de dépasser le maître ?

 

 

L'histoire de Dragon Quest....

Dragon quest Monsters Joker 2 image 1

La série Dragon Quest est une série bien connue des fans de RPG japonais. Créée en 1986 par la société Enix, elle se caractérise par un grand  classicisme et une certaine simplicité, basée notamment sur un univers heroic-fantasy très coloré, et sur des protagonistes au chara-design connu de tous (l’auteur n’est autre qu’Akira Toryiama, auteur des personnages de  Dragon Ball Z et Chrono Trigger). Les monstres quant à eux, étant bien souvent issus de légendes, avec entre autres, les fameux dragons (d’où le titre de « Dragon quest »).

Dragon Quest Monsters : Joker 2 est une déclinaison du RPG, où le joueur se doit d’attraper des monstres, les faire progresser lors de combats face à d’autres créatures, afin de pouvoir progresser dans l’aventure. Rien de nouveau si on le compare au très célèbre Pokémon, me direz-vous... Mais Dragon Quest Monsters : Joker 2 se veut plus mature que Pokémon, tant dans son scénario, que dans les relations entre l'éleveur (vous) et ses monstres.

D’emblée, il faut l’avouer d'ailleurs, le scénario n’est pas le fort de cette version. Parti pour un voyage à bord d’un dirigeable, caché dans un tonneau, le voyage tourne court et le dirigeable s’écrase sur une île. Dès lors, le décor est planté : il faudra au joueur réussir à dresser les monstres rencontrés sur l'île, pour pouvoir y progresser plus en profondeur, afin de pouvoir la quitter sans encombres. Plutôt décevant, tant l’envie de voyager de part le monde et d’affronter d’autres éleveurs est coupée net ! Force est de constater que le terrain de jeu se réduit telle une peau de chagrin : l’histoire se cantonnera exclusivement à une seule île !

Puisque nous parlons de l’environnement, celui-ci se présente selon un schéma très simple. Le héros, après quelque péripéties, rencontrera la figure local, à savoir un chef taupe, et devra remplir différents objectifs afin que ce dernier l'aide à trouver un moyen de quitter l’île. Ces objectifs se présenteront bien entendu sous forme de combats en plusieurs rounds. (Le niveau de difficulté étant représenté sous la forme d’une lettre : E étant le niveau le plus faible, A le dernier rang à atteindre). Plus vous avancerez dans ces objectifs, plus l’île s’ouvrira à vous, avec de nouvelles zones à visiter (Désert, Falaises, Forêts…). De même, à chaque zone, correspond un certains type d’ennemis. Votre but en tant que bon petit dresseur, sera d’essayer de capturer de nouveaux monstres, afin d’augmenter d’une part votre cheptel, mais surtout, de pouvoir trouver des monstres toujours plus puissants.

 

Un système bien pensé

Dragon quest Monsters Joker 2 image 2

Les créatures se classent en différentes catégories et selon deux sexes. Il vous faudra donc capturer différents monstres afin de trouver un mâle et une femelle (visible sous la forme d’un symbole + et d’un symbole -). Tout ceci, et c’est là la principale différence avec Pokémon, dans le but de faire différentes synthétisations afin de créer de nouveaux monstres encore plus puissants (et avec de nouvelle compétences). La synthétisation se base sur la création d’un nouveau monstre, en mixant deux créature, l’une mâle, l’autre femelle. Il vous est possible de voir à l’avance quel sera le futur nouveau né, ainsi que les nouvelles compétences qu’il se verra attribué. Vous pourrez donc choisir de garder les compétences précédemment apprises avec vos anciens monstres, ou d’en apprendre de nouvelles. Il vous faudra au final en choisir trois, sachant que, pour les compétence maîtrisées totalement, c'est-à-dire pour lesquelles vous aurez atteint le niveau maximum, de nouvelles déclinaisons seront accessible : « attack » devenant « attack 2 » ou « foudre » devenant « foudre et crame »…

Il faut avouer que ce système, pourtant simple, est diablement addictif. La quête de la découverte de nouveaux monstres, qui plus est issu du fruit de nos propres expériences, nous pousse toujours  à jouer davantage. D'autant que, parmi les avantages que propose DQMJ2, l’inconnu a une place importante : lorsque vous croisez un monstre dans les zones que vous visitez, vous ne combattez pas 1 créature, mais 3 (un classique des RPG, où les ennemis se baladent sur la map et où vous êtes libre de lancer ou non les affrontements en entrant en contact avec eux). Il reste donc beaucoup d’incertitudes quant aux monstres que vous combattez au final, lors de chaque bataille. Si à cela vous ajoutez le pourcentage de réussite que vous aurez à attraper un monstre (une jauge graduée, sous forme de pourcentage sera là pour vous indiquer le score que vous aurez obtenu lors de votre tentative), et enfin le résultat inattendu de votre synthétisation, vous voyez que la part de mystère est très très grande, et que le nombre d’heures pour réussir à obtenir une équipe qui soit à même de vaincre les plus redoutable ennemis, ne sera pas chose aisée ! Au final le bestiaire ne recense pas moins de 300 monstres, (311 pour être précis) ce qui est un nombre plutôt conséquent aux vues de la façon de les obtenir !

 

Du Levelling sinon rien !

Cela pourra bien sûr en rebuter plus d’un, et c’est le revers de la médaille… Habituellement, le joueur de RPG se focalise sur les personnages composants son équipe, les fait progresser du début à la fin du jeu, et donc s’y attache aussi. Dans DQMJ2, ce n’est pas du tout le cas, puisque pour schématiser, vous devez attraper un monstre, le faire progresser afin qu’il développe des compétences, mais dans le but de le mixer avec une autre créature, pour finalement retomber au niveau 1, et, avec ce nouveau personnage, faire à nouveau du « level up » (faire progresser son personnage en gagnant des levels), pour obtenir un monstre légèrement plus fort (puisque bien souvent de rang différent), et ainsi de suite... OUF ! Complexe, ce système assez déroutant peut donc être un frein car, au final, le côté « affectif/personnalisation » de son équipe est placé au second plan, et la tâche peut s’avérer répétitive. Oui, le mot est lâché : la répétitivité est de mise dans ce jeu ! Vous ne compterez pas le nombre d’heures pendant lesquelles vous combattrez dans le but de pouvoir faire progresser vos monstres afin d’accéder à de nouvelles parties de l’île.

Ce côté répétitif n’est d’ailleurs pas aidé par la musique des combats, qui s’avère rapidement insupportable (sans doute lié au fait que les premières notes soient les mêmes, ce qui est très vite rébarbatif). C’est d’autant plus dommage que les musiques du jeu en lui-même (lors des déplacements dans la map en 3D) sont plutôt entraînantes et rappellent vraiment les Dragon Quest, jusque dans les plus petit détails, comme par exemple, le petit jingle lorsqu’un des personnages gagne un niveau.

Pour aider votre équipe dans sa progression, les développeurs ont ajoutés plusieurs leviers :

Tout d’abord, l’ajout d’un personnage Bonus qui apparaît aléatoirement lors des combats : le gluant de métal. Il offre beaucoup plus de point d’XP qu’un ennemi de base mais, a la fâcheuse tendance à s’enfuir très rapidement. Vous ne pouvez lui infliger qu’un ou deux points de dégâts par attaque (quand bien entendu, cette attaque fait mouche). Certains passages n’étant que des culs de sac menant à ces ennemis Bonus.

D’autre part, il vous est possible durant votre voyage, de récolter des pièces détachées. Ces objets vous seront très utiles car ils vous permettront d’obtenir de nouveaux objets au magasin.

L’épave du dirigeable, votre quartier général, se compose de trois machines différentes : l’une sert de banque où vous pourrez déposer/retirer de l’argent (Utile car en cas de défaite, vous réapparaitrez dans ce lieu, mais soulagé de quelques deniers). La seconde machine s’avère être un dépôt où vous regrouperez toutes les pièces détachées que vous aurez récolté. Ces mêmes pièces seront automatiquement transférées dans la dernière machine qui fait office, ici, de magasin où vous pourrez acheter de nouvelles armes ou potions.

Dans ce lieu vous pourrez également discuter avec les personnages que vous aurez retrouvé suite au crash, mais aussi vous reposer automatiquement pour soigner vos monstres, comme on pourrait le faire habituellement dans les églises de Dragon Quest.

 

De la 3D sur DS... quelle idée !

Dragon quest Monsters Joker 2 image 3Graphiquement le jeu est plutôt inégal. Les personnages ainsi que les monstres sont plutôt jolis, et rendent bien sur le petit écran de la console portable. Par contre les décors sont vraiment très pauvres... Peu détaillés, grossièrement pixélisés, ils ne rendent pas justice à ce qu’aurait pu être le jeu si les développeurs avaient optés pour un rendu en 3D isométrique (comme c’est le cas pour Ni No Kuni : Shukkoku no Madoushi ou Children of Mana). Le fait de se déplacer dans un environnement en 3D peut être certes plus immersif, mais c’est au détriment du rendu graphique, ce qui est plutôt déroutant pour un jeu qui base son accroche sur un monde coloré...

A cela il faut ajouter que, monde en 3D oblige, c’est au joueur de déplacer l’angle de la caméra et c’est donc par le biais des boutons L et R que l’on peut scruter les environs. Malheureusement cela s’avère assez fatiguant pour les doigts sur le long terme. On ne dirige plus son personnage avec le stick directionnel, mais on ne fait qu’avancer tout droit en tournant la caméra, pour changer de direction. Ce n’est pas particulièrement agréable, d’autant que la caméra est placée un peu trop près du personnage.

La météo par contre, bien présente dans le jeu, est un plus indéniable, d’autant qu’elle influe directement sur certains aspects : sur les équipes qui combattent d’une part (la pluie permet par exemple de reprendre des points de vie après chaque tour, telle une pluie curative) mais influe aussi sur les ennemis rencontrés : les ennemis seront différents qu’on se déplace de nuit, sous la pluie, ou dans le brouillard. Utile si on souhaite accélérer le Level Up.

Reste que, comme dans de trop nombreux RPG, les Boss sont un peu décevants. Certes, il faut noter un réel effort sur les Monstres gigantesques, uniques à chaque zone débloquée. Immenses, ils sont montrés comme des ennemis invincibles qu’il vaut mieux fuir (La première fois que vous les rencontrez ! Plus tard il vous sera possible de les vaincre), mais les vrais Boss, ceux qu’il faut vaincre pour progresser davantage dans l’histoire, sont un cliché de ce qu’on voit trop souvent dans les RPG : des ennemis qui trichent. Alors que dans tout le reste du jeu, chaque ennemi attaque une seule fois (ce qui semble logique), les Boss se permettent d’attaquer jusqu’à trois fois d’affilée, pendant que vous ne pourrez le faire qu’une seule fois. Cela peut s’avérer très frustrant voir totalement injuste, car pour ce genre de jeu, les points de HP ne volent pas très haut, et deux attaques peuvent suffire à tuer une ou plusieurs de vos créatures.

L’interface quant à elle, est assez agréable et simple d’utilisation. Si vous désirez vous rendre dans un lieu déjà visité, une simple téléportation vous permettra d’éviter des kilomètres de marche. Et, pour peu qu’un de vos personnage ai appris un pouvoir de soin, vous aurez accès à un raccourci bien pratique pour soigner en une seule fois tous les monstres mal en point.

Du reste il vous sera toujours possible, si vous trouvez le temps long de varier les plaisirs de jeu en interagissant avec les joueurs du monde entier via la connexion CWF de la console. Non seulement il vous sera possible d’affronter vos amis, mais aussi des inconnus en temps réel lors de tournois. Il est tout à fait possible de simuler des combats pour gravir les échelons dans le classement d'un championnat international bien réel et, chose pratique, de pouvoir capturer les monstres rencontrés lors de vos affrontements. Voilà qui devrait combler les joueurs accrocs à la collectionnite !

6
Ce Dragon Quest Monsters : Joker 2 se contente du minimum pour dépasser son ainé. Il reste encore des améliorations possibles, et nécessaires pour faire de cette série un incontournable du genre : des combats trop répétitifs, un scénario somme toute banal, et un rendu graphique assez inégal, viennent entachés le tableau... Mais le plaisir de jeu est bien là et les joueurs qui cherchent désespérément une variante à Pokémon se laisseront facilement tenter. Plus mature, plus difficile et offrant des possibilités en terme de personnalisation de créatures, sans égal, il offrira un agréable moment aux férus du genre !

  • Univers emblématique de Dragon Quest !
  • Possibilités multiples de création de monstres
  • Ergonomie simple mais efficace
  • La téléportation
  • Les Boss géants
  • Le multi bien fourni
  • Les musiques...
  • ... sauf dans les combats !
  • Graphiquement très inégal
  • Un système de levelling qui ne fera pas date
  • IA des Boss au ras des paquerettes
  • Caméra fastidieuse dans son utilisation
  • Un scénario assez décevant au final
  • Durée de vie légère
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