Nintendo DS

Cave du Temps

Test DS

Cave du Temps

Par fisico - Le 13/11/2008 à 18:27


Vous ne le connaissez sans doute pas, mais Time Hollow s'apparente à un cross-over entre Hotel Dusk et Phoenix Wright. Et oui rien que ça. Et pourtant faute d'une communication valable ce titre s'est noyé dans la masse des jeux DS plus quelconques les uns que les autres, ce qui est fort dommage au vu des qualités évidentes du soft.



Le début de l'histoire est pourtant on ne peut plus mollasson et bourré de clichés comme les japonais savent si bien nous en abreuver: vous découvrez Ethan Kairos, jeune lycéen de 17 ans dont le quotidien semble des plus banals, il ne parle guère plus à son père, trouve la cuisine de sa mère trop fade, et a un chat assez hargneux nommé Sox (et oui on ne vole pas haut).
Toute cette famille vit dans une ville banale et semble avoir un quotidien des plus ordinaires, si ce n'est "Derek" l'oncle d'Ethan qui, souvent en panne d'argent, vient en quémander auprès de son frère aîné.

Seulement, comme dans tout bon shônen qui se respecte, arrive le bon vieux plot twist (élément perturbateur en français) qui vient chambouler notre pauvre héros et qui sera le fil conducteur de l'aventure, et tout ceci se manifeste sous la forme... d'un stylo.

En effet, après une nuit des plus agitées, Ethan découvre à son réveil un étrange trou près de son lit, et en-dessous de celui-ci un stylo vert des plus étranges. Le jeune homme n'est pas au bout de ces surprises, car il apprend quelques minutes plus tard, de la bouche de son oncle, que ses parents sont morts depuis de nombreuses années!
Complètement déconcerté par la tournure des évènements, le jeune Kairos n'aura pas d'autre choix que de se rendre à un mystérieux rendez-vous ou il en apprendra plus sur le stylo "dimensionnel" et les raisons de la modification du présent.


Ceci résume à peu de choses près la première demi-heure de votre aventure dont le thème central n'est autre que le Temps.
En effet le développement de ce produit a été dirigé par Junko Kawano, character designer, scénariste, et productrice du jeu qui avait déjà oeuvré sur Shadow of Memories sur Playstation 2 et dont l'histoire rappelle curieusement celle de Time Hollow: un jeune homme ayant la capacité d'influer sur le passé le présent et le futur.


Draw the line, and turn back time!



D'un point de vue purement graphique, nous avons le droit à une interface qui n'est pas sans rappeler Phoenix Wright: des écrans fixes en 2D que l'on regarde à la première personne. La présence de plusieurs personnages sur ces mêmes écrans nous remémorera également Hotel Dusk, d'ailleurs à la manière de ce dernier, le jeu est découpé en plusieurs chapitres - 7 exactement - avec bien entendu à la fin de chaque un bon vieux cliffhanger des familles pour tenir le joueur en haleine.
Cependant le jeu se veut plus accessible que les deux titres précités, on pourrait presque qualifier le jeu de "facile" puisqu'il est presque impossible d'obtenir un game over, l'essentiel du jeu se résumant à une suite de dialogues à déclencher en se rendant dans un endroit précis.

En réalité la majeure partie du jeu consiste à se laisser guider par le jeu et suivre le scénario sans avoir aucune possibilité d'interaction excepté le stylo dimensionnel.
Ce dernier ne pourra s'utiliser qu'en des endroits précis dont notre avatar aura eu des flashbacks en début de chapitre. Une fois au lieu convenu, se déclenche une "détemporalisation" et vous devrez créer un trou dimensionnel à l'aide du stylet puis pointer avec quel élément du passé interagir pour modifier le présent. Cela ira d'une simple corde à couper, à une clef à molette à retirer, ou diverses choses en apparence anodines qui auront pourtant des répercussions conséquentes sur le présent.
Le jeu insiste bien d'ailleurs sur cette notion de changement, puisqu'en voulant éviter qu'une personne se fasse tuer par exemple (bon d'accord ce n'est pas un exemple banal), vous provoquerez indirectement la mort d'une autre personne.


Kori is so Moeeeeee!



D'un point de vue esthétique le jeu reste plus qu'honorable, le character design de Junko Kawano, bien que n'évitant pas certains poncifs, s'avère plus qu'agréable (Kori moe!!!), la bande-son reste dans l'ambiance, bien qu'étant trop banale, et surtout on notera la présence de quelques cinématiques (doublées en anglais) et d'un opening (c'est à la mode en ce moment) donnant vraiment envie de jouer au jeu. Les joueurs possédant Dance Dance Revolution Supernova 2 avaient d'ailleurs pu s'essayer à la chanson de Masanori Akita en version complète et en avant-première.
7.5
Sorte de Melting pot des Gyakuten Saiban et des jeux de Cing sur DS, Time Hollow réussit à s'affranchir des défauts des jeux précités et à se créer sa propre identité pour une aventure des plus agréables. On regrettera toutefois une durée de vie un peu courte et une présence beaucoup trop importante de japoniaiserie.

fisico

It's a wall of boobs!
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