Nintendo DS

Castlevania : Order of Ecclesia

Test DS

Castlevania : Order of Ecclesia

Par hiei - Le 14/12/2008 à 00:04



Comme sur Game Boy Advance, la DS a eu droit elle aussi à son troisième Castlevania, une des plus grandes séries cultes de Konami. Avec ce dernier épisode sur DS, la série compte maintenant pas moins de 25 épisodes sortis sur plusieurs supports. Castlevania est aussi réputé pour s’être coupé de manière générale en deux séries aux gameplays différents. L’une était une série de jeux de plates-formes plus "arcade" ; l’autre dans un mélange d’aventure et d’exploration ressemblant beaucoup aux Metroid. Castlevania : Order of Ecclesia est issue de cette dernière.
Si les derniers épisodes de la série restaient beaucoup sur la base "créée" depuis l’épisode fondateur de cette ère, Les développeurs ont néanmoins fait l’effort d’apporter des nouveautés dans le gameplay...
Qu’en est-il de ce dernier épisode ? Du recyclage ou du renouveau dans la série ?
Il était une fois, un vampire, un fouet et une femme… euh non, c’est rien de tout cela !



Le clan des chasseurs de vampires, les Belmont, luttait contre le Comte Dracula depuis des temps immémoriaux. Mais au XIXème siècle, ce clan disparaît mystérieusement. Ce qui permit au Mal de revenir. Des ordres se sont formés pour combattre Dracula. Bien que beaucoup échouèrent, l’Ordre d’Ecclesia a réussi à prouver sa force. En effet, ses membres ont réussi à mettre au point un glyphe (sorte d’arme/magie sous la représentation d’un tatouage) pouvant détruire Dracula.
Ce glyphe nommé Dominus peut être utilisé que par une personne suffisamment forte qui deviendra l’élue… Cette personne n’est autre que le personnage principal, une jolie femme au doux nom de Shanoa. Malheureusement, durant la cérémonie procédée par le maître de l’ordre, Barlowe, un de ses disciples, Albus, s’empare du Dominus. Ce personnage fut jaloux de ne pas avoir été choisi comme réceptacle au glyphe. L’interruption violente de la cérémonie fit perdre la mémoire de Shanoa avant qu’elle ne s’évanouisse. Des semaines plus tard, Shanoa est envoyée par son maître en mission pour retrouver Albus et lui reprendre Dominus…


Le début du commencement du prologue \o/ ! Les dialogues sont toujours accompagnés d'une illustration du personnage qui plus est, magnifique!



Les bases… je les connaissais déjà !

Order of Ecclesia (allez, OoE pour les intimes) reprend les mêmes points du gameplay instauré dans Symphony of the Night sur Playstation.
C'est-à-dire qu’on fait évoluer notre personnage dans un labyrinthe immense qui a été très souvent représenté par le château du Comte Dracula, le Castlevania (et ouais c’est le titre de la série !). La quête du personnage, en dehors de la trame scénaristique, est d’explorer les moindres recoins du labyrinthe pour récolter des artefacts qui lui permettront d’avancer dans le niveau.
De plus, depuis cet épisode phare, le gameplay contient quelques notions de RPG (Role Playing Game). Outre la notion d’équipement pour augmenter nos compétences comme la défense, l'attaque, la chance… Il y a aussi une notion d’expériences qu’on acquière en tuant les monstres grouillant dans le jeu. Inutile de dire qu’avoir un certain nombre de points d’expérience nous fait passer au niveau suivant, augmentant donc nos compétences.


Ce sont des ninjas zombies camouflés dans l'environnement... Avouez que c'est impressionnant.


Order of Ecclesia reprend donc ce même gameplay comme l'a fait un certain nombre d'épisodes... Mais il y a eu pas mal de nouveautés non négligeables qui ne font pas de Order of Ecclesia un énième recyclage.

Des nouveautés ? Et bien en voilà !

Le gameplay restant classiquement le même depuis Symphony of the Night, on pourra noter néanmoins quelques nouveautés que je préciserai un peu plus loin.
Tout d’abord, ce qui sort le plus : la progression du personnage ne se fait pas dans un classique château mais dans plusieurs niveaux sélectionnables sur une carte. Bien entendu, ces niveaux apparaissent au fur et à mesure de notre progression dans le jeu. On commence dans une église abritant l’ordre d’Ecclesia. En sortant de ce premier lieu qui est indiqué sur l’écran par des flèches jaunes (sur la carte, la pièce est représentée en jaune), on se retrouve sur une carte où le niveau suivant apparaît. Bien entendu rien ne nous empêche de retourner dans un autre niveau déjà visité pour le compléter à 100% (que ce soit pour visiter à fond le niveau ou pour trouver tous les objets… etc.).


Heureusement que c'est une femme à l'origine qui reçoit l'éclair... Notez ce décor grandiose à l'ambiance des plus fantastiques!


Les niveaux traversés sont d’une grande variété et très dépaysants. Shanoa traversera des manoirs, des marais, des mers déchainées, des prisons, des montagnes… Que du beau paysage en perspective. L’équipe d’ IGA prouve une nouvelle fois qu’elle maitrise la 2D sur la petite DS. Les décors sont magnifiques, détaillés et d’une grande fluidité. De plus, l’ambiance qui se dégage est simplement géniale avec ce style graphique plus sombre que Castlevania : Portrait of Ruin. L’aura de la série Castlevania se fait plus sentir, et ça, c’est bon.
A cela s’ajoute, un level design des niveaux très bons avec quelques phases de plates-formes très sympathiques.
Toutefois, certains niveaux se ressemblent, que ce soit pour l’architecture de la carte ou tout simplement les décors (mais avec des couleurs différentes et quelques effets en plus). Par exemple, on retrouvera par deux fois des montagnes.


Voici..... la carte du jeu!! Sans blagueuuuuu !


Un des niveaux du jeu a une grande importance et se veut presque central. C’est en effet le village du jeu dans lequel se concentrent de nombreux intérêts… Au départ Shanoa devra retrouver ses habitants disparus, enlevés par Albus, qui une fois sauvés reviendront chez eux (on se demande comment dans certains cas…). Ces derniers proposeront des quêtes annexes à Shanoa qui seront par exemple de retrouver un objet précis, de tuer un certain nombre de monstres, de prendre une photo d’un lieu… etc. Ces quêtes accomplies, Shanoa récolte de nouveaux artefacts dont certains iront remplir la boutique du marchand du jeu. Certaines quêtes ne sont pas très intéressantes, mais les récompenses valent souvent le détour comme les potions améliorées ou des pièces d’équipements.
Par ailleurs, les dialogues qu’il y a avec certains villageois sont un peu décalés en raison d’un "humour" pas très cohérent avec l’ambiance générale du jeu…

T’as vu mon tatouage de combat ?!!

Cet épisode est un peu plus orienté action. D’ailleurs, défaut ou pas défaut, les différents mondes ne sont pas très labyrinthiques (du fait aussi qu’ils soient sélectionnables sur une carte et non reliés entre eux directement), même le dernier… reste que les niveaux sont assez grands et recèlent pas mal de salles cachées. Bien que d’autres soient très petits.
Mais bon, le plaisir de jeu est immense avec ce cocktail d’exploration, action et combat.


Ce niveau a une ambiance de pure folie...et avec tous ces squelettes qui en prennent plein la tronche, hun hun...


D’ailleurs le système de combat dans OoE est assez original.
C’est en effet l’une des grosses nouveautés de ce nouvel épisode, Shanoa a la capacité d’utiliser des glyphes.
Kézako ?
Pour faire simple, les glyphes regroupent les armes blanches du jeu, ainsi que la magie et autres sorts de soutien. Ces glyphes sont représentés par des tatouages lumineux que Shanoa peut trouver dans les différents niveaux du jeu ou ce sont les ennemis qui en possèdent (soit après leur mort par chance, soit quand ils se concentrent pour une attaque). Pour récupérer ces glyphes, il suffit à Shanoa de les « aspirer » en maintenant la flèche du haut pendant un petit instant. Les glyphes récupérés, on peut les placer dans le menu dans trois emplacements. Les deux premiers pour tout ce qui est armes blanches/magies, dont un de ces emplacements correspond à un des deux boutons d’attaques (X et Y). Un point assez novateur dans ce domaine pour la série, le fait que Shanoa possède deux armes différentes dans chaque main. Elle pourra attaquer à l’épée avant d’envoyer une magie de flamme par exemple. Par contre, attaquer avec ces glyphes consomment la barre de magie/mana, heureusement celle-ci remonte rapidement ce qui rajoute du piment au combat (on ne pourra pas bourriner sur un ennemi éternellement). Mais ce n’est pas tout ! Selon la combinaison des glyphes équipés, en appuyant simultanément sur un des boutons d’attaques plus flèche du haut, Shanoa pourra envoyer une attaque surpuissante mais qui consommera la barre des coeurs en échange. Avec les nombreux glyphes qu’on trouve dans le jeu entre les armes blanches et les magies, il existe bon nombre de combinaisons possibles.
Pour en revenir aux emplacements des glyphes, le dernier est consacré aux magies de soutien.
Par ailleurs, pour nous faciliter la vie, il est possible de stocker trois paires d’armes différentes (A, B et C de leurs noms et dans l’ordre de passage) qu’on peut équiper en pleine action par une simple pression du bouton A. Cela nous évite donc de couper le jeu en passant par le menu.


Voici la... euh, tailleuse de bijoux qui a... euh, une forte attirance pour notre héroine préférée...


Les combats sont donc très rapides et simples à prendre en main pour un fun vraiment assuré.
En parallèle, ce système de Glyphes reste une version amélioré à la fois des âmes dans les épisodes Sorrow sur GBA et DS (chaque âme apportait un pouvoir particulier) et de la combinaison des cartes dans Circle of the Moon sur GBA (les différentes combinaisons avec ces cartes nous permettaient d’utiliser des sorts différents). Même si ce système reprend ces idées, ce mélange dans ce système de combat reste très novateur et hyper plaisant à prendre en main.


Le ciel qui défile en arrière plan est assez impressionnant...J'ai oublié de dire que la plupart des objets trouvés dans les niveaux sont dans des coffres.


Last stage : the Castle Keep...Final battle !

De ce système s’ajoute que notre jolie Shanoa est agile (quelle élégance, quelle classe dans ses doubles sauts) et très maniable que ce soit dans les phases d’actions ou d’explorations.
L’animation est comme d’habitude, très fluide, l’action s’enchaîne sans répit. Au niveau de la maniabilité, comme je l’ai dit précédemment, c’est simple et rapide d’accès en plus de ce système de glyphes. Que du bon donc.
Sur l’aspect technique… mes mots sont les mêmes que tout à l’heure sur la partie graphique : une 2D brillamment maitrisée pour une ambiance du tonnerre. Par contre, on retrouve encore une fois des sprites identiques de certains monstres…
La bande-son n’est pas en reste. Les bruitages sont très réussis en plus des voix anglaises ou japonaises qui sont de bonne facture. Les musiques qui sont encore une fois composées par Michiru Yamane accompagnée d’un bonhomme un peu moins connu, Yasuhiro Ichihashi, sont très réussies, entre les musiques de combats contre les boss ou celles nous plongeant dans l’ambiance du niveau, encore une fois la bande-son renforce l’atmosphère vraiment excellente de cet opus.


Séquence d'aspiration d'un glyphe... Elle a un joli dos Shanoa...


Un petit mot sur la difficulté et la durée de vie.
Order of Ecclesia est beaucoup plus dur que les derniers Castlevania depuis Harmony of Dissonance sur GBA. D’une part avec le fait qu’attaquer consomme la barre de magie, même si elle remonte rapidement. D’autre part, les potions qui étaient d’un très grand secours durant les combats ne sont pas disponibles dès le début mais qu’après avoir complété certaines quêtes du guérisseur du village. D’ailleurs ses produits sont mis en vente chez le marchand du jeu sous un prix assez élevé, ce qui freine la consommation de potions (problème du pouvoir d’achat même dans le monde de Castlevania… aie aie !).
Mais ce sont surtout les boss qui sont plus redoutables et coriaces que d’habitude. Bien que certains boss sont a contrario plus simples que ceux du précédent opus, qui était retors. Ces combats sont impressionnants que ce soit par le monstre souvent d’une grande beauté, ou le rythme du combat dans certains où la dextérité doit être de rigueur, comme le boss du phare. Les boss sont pour la plupart variés et très prenants.
La durée de vie de jeu est assez classique. On arrive au boss final avec la bonne fin en 10 heures environ. Mais la grandeur du jeu réserve d’autres choses à faire comme les quêtes des villageois, et compléter certains niveaux à 100%.
De plus d’autres modes sont disponibles une fois le jeu fini, comme un mode « Hard » réparti en plusieurs catégories, dont celle présentant le challenge ultime très accrocheur : finir le jeu en n'étant qu’au niveau 1. C’est pas gagné d’avance, hun hun…
Il y a aussi le classic mode, où l'on joue un autre personnage du jeu, mode sans grand intérêt, et le « Rush boss » où l'on affronte dans une sorte de course contre la montre, les boss du jeu…
Order of Ecclesia propose aussi une connectivité Wi-Fi pour échanger des objets avec d’autres joueurs. Ainsi qu’une future connectivité avec Judgement sur Wii pour débloquer d’autres choses…


Ce géant est mort à l'origine en jouant à WiiFit... Vous le saurez pourquoi en l'affrontant...
8.5
Troisième épisode sur DS qui est presque un énième recyclage de Symphony of the Night. Les nouveautés du jeu avec les niveaux sélectionnables sur un atlas et le système de glyphes rend cet épisode un peu plus original que ses prédécesseurs avec un sentiment de progression de la part des développeurs qu’on pouvait presque ressentir aussi avec Portrait of Ruin. D’ailleurs, Order of Ecclesia est plus proche de Portrait of Ruin que de Symphony of the Night sur bien des aspects. En plus des quêtes annexes et de la difficulté générale plus accrochante dans ce dernier opus. Bref ce jeu est une valeur sûre pour tous les fans de jeux de plates-formes/action et d’exploration. Et pour ceux qui veulent commencer la série, faites avec cet épisode et non pas avec Judgement qui sortira prochainement sur Wii… Un joli cadeau à mettre sous le sapin !

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