Nintendo 3DS

RODEA : The Sky Soldier

Test 3DS

RODEA : The Sky Soldier

Par Saurus_no_Haineko - Le 24/12/2015 à 09:43

Quand la seule chose que vous ayez envie de faire après avoir joué à un jeu plus de 5 minutes est de jeter la cartouche (ou le disque, c'est selon) contre le mur façon Hard Corner, quand vos pensées se désagrègent et que vous commencez à perdre tout espoir, félicitation, c'est que vous jouez aux versions 3DS et Wii U de Rodea : The Sky Soldier. Récit du petit robot qui, en essayant d'aller voler au firmament, s'est écrasé contre le petit (bon, d'accord, énorme) rocher qui traînait par là ...

What have you done ?

Qu'est-ce que Rodea : The Sky Soldier ? Il s'agit d'un « jeu » dans lequel vous êtes censé incarner le robot éponyme, qui lutte contre le méchant empire de l'industrie, venu se repaître des douces et vertes prairies (ou plutôt des « beaux » et... Bleuâtres ? Cieux) d'un pauvre pays sans défense. Pendant sa quête, votre personnage redécouvrira le sens de l'humanité qu'il a perdu pendant son sommeil millénaire. Sans être mauvaise langue et toute ironie acerbe enlevée, on aurait presque envie de dire que l'histoire de Rodéa pourrait se laisser suivre sans désagrément (presque), si les cinématiques la narrant n'étaient pas bugguées jusqu'à la moelle, avec des personnages extrêmement expressifs. Oui. Dommage. D'autant que la modélisation dans les cinématiques n'est pas si dégueulasse que ça ... 

 

Le déclin de l'acuité visuelle

Oui parce que du coup, et vous l'aurez peut-être remarqué, mais Rodéa, c'est franchement, honnêtement, définitivement, pas beau. On pourrait même lui attribuer les adjectifs de moche, indigne, vomitif, complètement fade ces décors d'une pauvreté sans nom, sur une console qui a réussi à afficher du Kid Icarus Uprising (oui, là on parle bien de la 3DS, mais ne nous engageons pas sur la version Wii U, ce n'est pas mieux...). Et ça se paie en plus le luxe d'être saccadé, d'être bourré d'aliasing et de clipping. Le jeu est, à ce stade, tout l'exemple de ce qu'un portage ne devrait pas être. Oui, nous parlons bien d'un portage, un portage de la version Wii, qui se révèle meilleur sous tous ses aspects. Un comble !

 

 

La mort de l'amusement

Et on finira ce test (qui n'aura pas été long, mais en même temps il n'y a pas grand chose à dire...) en parlant du gameplay du jeu. Ce qu'il y a de bien avec les versions 3DS et Wii U de Rodéa, c'est qu'elles nous permettent de voir combien un gameplay aérien est difficile à mettre en place, et fait ressortir le génie d'autres jeux pourtant très perfectibles à ce niveau (au diable les convenances, on parle ici bien de Gravity Rush). Comment dire ? Entre Rodea qui a un balai dans le cul (excusez moi du langage), qui sur terre à la désagréable tendance à se déplacer comme un escargot, pas aidé par une caméra qui devrait être au panthéon des caméras les plus dégueulasses ayant jamais existé, de base ça n'aide pas. Mais si on ajoute à ça un gameplay aérien, brouillon, imprécis, incontrôlable, avec une appréciation des distances complètement inexistante, on obtient un jeu qui symbolise l'absence de tout intérêt vidéoludique. Chapeau bas mesdames et messieurs, vous avez créé un cas d'école du jeu vidéo tel qu'il ne doit pas être.

 

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Rodea : The Sky Soldier sur 3DS comme sur Wii U est une véritable purge, un jeu à éviter à tout prix. Certes, ce n'est pas la meilleure période que la 3DS ait connue, certes, sur Wii U ce n'est pas la joie non plus, mais par pitié, ne vous infligez pas ça. Sauf si vous voulez jouer à la version Wii qui se révèle plus intéressante. Auquel cas vous payerez un jeu Wii au tarif d'un jeu Wii U, ce qui est très ... Bizarre ? Bref, Rodea : The Sky Soldier ne sortira de son étagère pleine de poussière que pour une seule et unique raison, sa très jolie jaquette qui nous fera oublier la vilenie incroyable du jeu. Il faut l'avouer, l'artwork est quand même magnifique... Lui.

  • Rien.
  • Un point pour la magnifique jaquette.
  • A le mérite de faire relativiser ce qu'est qu'un "mauvais" jeu.
  • Tout.
  • Un projet qui était pourtant prometteur...