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Pokédex 3D Pro

Test 3DS

Pokédex 3D Pro

Par everred - Le 11/11/2012 à 14:31

 

Ces deux derniers mois auront été définitivement bien fournis pour les amateurs de bestioles à collectionner. Après la sortie de Pokémon Dream Radar et des versions Blanche et Noire 2, le mois dernier, c'est finalement un nouveau Pokédex 3D qui s’apprête à envahir nos 3DS pour conclure cet infernal triptyque de million-sellers. L'attente en valait-elle la peine ?

 

D'abord, toutes nos condoléances aux impatients lecteurs de Nintendo-Master qui meurent d'envie de lire notre critique de Pokémon Version Blanche 2 / Noire 2 pour se décider ou non à les acheter. Ils existent. A la rédaction. Paraît-il. Seulement, ces deux titres sont longs, passionnants et riches ; tout l'inverse du Pokédex 3D Pro, ce qui explique à la fois pourquoi sont test arrive en premier et pourquoi nous ne citons son nom que maintenant. Pressenti comme une arnaque monumentale par les plus clairvoyants, le logiciel se révèle presque à la hauteur de leurs espérances. Presque ? Oui presque. Et honnêtement, on n'en attendait pas tant.

En premier lieu, nous éviterons volontairement de parler de la discutable démarche de Nintendo - qui a choisi de faire disparaître le Pokédex 3D gratuit pour le remplacer par une édition cinq fois plus complète et infiniment plus chère (oups, c'est sorti tout seul) - pour nous concentrer sur l'application elle-même. Or malgré tout le mal qu'on pense d'elle, il faut bien lui reconnaître qu'elle est claire et fonctionnelle. Reprenant l'interface déjà connue de son prédécesseur, elle peut se targuer d'être de surcroît assez complète pour que l'on puisse instinctivement rechercher une attaque ou un Pokémon à la volée. Eh oui, l'utilitaire a tout de même quelques qualités pratiques à faire valoir !

La modélisation des créatures est quant à elle admirable, difficile de lui trouver quelque chose à reprocher. Bon, d'accord les monstres de la 5G sont intégralement repris de feu la version "lite" du Pokédex... Cela dit, c'est quand même un plaisir pour les yeux de pouvoir lorgner en 3D les premières générations de Pokémon ailleurs que dans Super Smash Bros.. En plus, leurs animations sont dans l'ensemble assez travaillées pour les rendre attachantes ou bien classes, au choix. Oui, je dois bien avouer que celle de Mélo m'a diablement attendri, cœur faible que je suis. Dommage d'ailleurs qu'il n'y en ait qu'une par Pokémon ; vu le prix de l'application, en avoir quelques autres n'aurait pas été de trop. Surtout que certaines correspondent à celles de Pokémon Stadium 2. Niveau investissement, on a quand même connu mieux...

Mais bien décidées à vouloir créer un semblant de gameplay dans leur application, les équipes de Big N ont choisi de ne pas s'arrêter en si bon chemin. On le leur aurait pardonné : accomplir un modèle 3D de 727 superbes artworks cela a du être exténuant. Ainsi, il est donc possible de participer à divers quizz, certains en temps limité, pour tester ses connaissances, ou même de redécouvrir avec sagesse l'(in)utilité de la réalité augmentée, grâce aux diverses options de l'appareil photo. De quoi divertir les plus jeunes qui préfèrent apprendre les tables des types plutôt que celles de multiplications. Mais soyons honnêtes deux minutes, passé 5 ans, le Pokérap n'a plus la même saveur ; quant aux informations disponibles sur l'encyclopédie, si elles restent suffisantes pour le profane, elles demeurent loin de valoir celles disponibles sur ce continent encore peu exploré par Nintendo : INTERNET.

Le software parcouru, le constat tombe, tragique : si la firme de Kyoto possède le talent et les moyens pour faire un Pokédex coolos, et qu'elle ose nous le vendre une quinzaine d'euros, les futurs Pokémon Version Sel et Poivre bénéficieront t-ils d'un Pokédex aussi sympa gratuitement ? Le doute, aussi désagréable soit-il, s'installe...

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A tort, on avait pris le Pokédex 3D Pro pour une invitation à la découverte d'une nouvelle prise de catch humiliante présentée par un ancien paramilitaire barbu. En réalité, l'application est légère et mignonne comme un bisou ; une douceur chèrement taxée quinze euros. Au final, si la manière diffère, l'expérience vécue reste la même : dans les deux cas, la machination est répugnante et véhicule d'immondes émanations de stupre. Les acheteurs y perdront leur ego. Les autres, qui verront glorieusement trôner sur l'eShop le logiciel parricide, se sentiront simultanément offensés et méprisés sans même avoir commis l'irréparable. Merci Nintendo.

  • La modélisation classieuse des Pokémon
  • Les animations réussies dans l'ensemble
  • L'ergonomie générale
  • Excessivement cher pour ce que c'est
  • Bien moins riche que ce qu'il est possible de trouver (gratuitement) sur le net
  • Pas mal d'options très gadget
  • Cette voix, mon Dieu ! Cette voix !
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