Nintendo 3DS

Mario Party : Island Tour

Test 3DS

Mario Party : Island Tour

Par rifraff - Le 18/01/2014 à 01:39

 

MARIO PARTY ISLAND TOUR : trois petits tours et puis s'en vont

En 1998, le premier Mario Party s’imposait comme une nouvelle référence sur N64 en créant quasiment un genre : le party game fun et convivial combinant l’univers de Mario, les jeux de plateaux et les mini-jeux. Fruit de l’association de Nintendo et de Hudson Soft, Mario Party se proposait de réunir plusieurs joueurs (jusqu’à quatre) autour du téléviseur pour des parties endiablées comme on le faisait jusqu’alors autour d’un bon vieux jeu de société. Quatorze ans plus tard, après onze épisodes, Mario Party est une valeur sûre souvent copiée mais rarement égalée et comme les rochers au chocolat pour les réceptions de l’ambassadeur, c’est bien souvent l’assurance de soirées toujours réussies ! Mario Party Island Tour dérogera-t-il à la règle ? Réponse dans le test qui suit.

 

Mario Party Island TourLorsqu’on évoque Mario Party, on pense bien souvent en premier lieu aux épisodes sortis sur consoles de salon, oubliant que la série s’est aussi déclinée sur portable. Il faut dire qu’il y a eu neuf  épisodes sur consoles de salon et seulement deux sur consoles portables (trois en comptant celui-ci). De plus, la série a été conçue sur console de salon… Pourtant, si l’épisode GBA est clairement en dessous des autres, en partie à cause de son orientation solo mais aussi des limitations techniques de son support, Mario Party DS est une belle réussite qui dispose d’une bonne réalisation, d’un mode solo rigolo et d’un solide mode multi offline sans même parler de ses multiples mini-jeux très originaux utilisant les spécificités de la NDS à bon escient. Ce n’est sans doute pas pour rien que Mario Party DS est, à ce jour, l’épisode le plus vendu de la série avec près de 8,53 millions d’exemplaires juste devant Mario Party 8 dont les ventes s’élèvent à « seulement » 7,49 exemplaires !  Autant dire que ce nouvel épisode de Mario Party sur 3DS est très important pour Nintendo, surtout que le dernier épisode en date, Mario Party 9 sur Wii a fait un bide inattendu avec moins de 1,45 d’exemplaires vendus [1] … 

Mario Party Island Tour est un Mario Party qui, d'entrée de jeu, se présente comme un épisode classique ne cherchant pas à bouleverser la formule mise en place avec le premier épisode. On oublie donc la tentative « malheureuse » ou incomprise (selon ses goûts) de Mario Party 9 qui avait essayé de changer les règles en associant notamment tous les joueurs pour revenir aux fondamentaux, à savoir des plateaux de jeu sur lesquels les joueurs jouent chacun leur tour et s’affrontent au cours de mini jeux divers et variés. Pas de mise en scène particulière non plus  ni même d’intrigue comme dans l’épisode DS (où les personnages étaient réduits  à la taille d’insectes) le jeu fait dans la simplicité. Dans la cinématique d'intro, Mario et ses amis reçoivent une invitation pour une île festive volante sur laquelle ils peuvent participer à des tas d’épreuves amusantes... Le jeu peut commencer !

 

Mario Party Island Tour Galaxy

Des plateaux variés

Comme ses prédécesseurs, Mario Party Island Tour propose plusieurs modes de jeu jouables seul ou à plusieurs. Le jeu supporte jusqu'à quatre joueurs en local mais malheureusement toujours pas le jeu en ligne.  En contrepartie, pour  s’assurer qu’il n’y ait jamais de problème pour trouver d’autres camarades de jeu,  Mario Party Island Tour  propose une nouvelle fois l’option téléchargement qui fait qu’une seule cartouche de jeu est nécessaire pour jouer à deux, à trois ou même à quatre aux modes Jeux de plateau et  Mini-jeux. Une option très appréciable d’autant plus qu’elle fonctionne étonnamment bien même lorsque l’on joue à quatre et que l'on gigote dans tous les sens. Sinon, Nintendo a quand même veillé à ce que le jeu propose aussi des modes pour le joueur solitaire à commencer par les jeux de plateaux accessibles aussi en solo, la console se chargeant alors de diriger les autres personnages.

Il y a, à terme, sept plateaux différents ayant chacun son ambiance, son univers  mais aussi ses règles, ses objets et ses bonus…  Le plateau de base s’appelle Royaume des bonus. Les joueurs s’y affrontent en ayant la possibilité d’utiliser différents objets et bonus glanés sur le plateau et qui peuvent  au choix, booster ou handicaper les personnages. C’est un plateau classique et typique de la série où le but est d‘être le premier à atteindre la dernière case. Dans Montagne des Bill Bourrin, les joueurs s’affrontent pour atteindre le sommet d’une montagne remplie de pièges à actionner qui permettent de faire dégringoler ses adversaires. Très sympa. Dans Parc aux fusées, c’est une course qui a lieu dans l’univers de Mario Galaxy avec Harmonie en maîtresse de cérémonie et dans la Course aux Etoiles les joueurs essaient d’amasser un maximum de petites étoiles qu’ils trouvent sur les cases ou en gagnant des mini-jeux. Il y a aussi Le Manoir de Kamek où les dés sont remplacés par un système de carte à choisir entre trois ce qui donne un côté plus stratégique au plateau. Globalement, les plateaux sont  suffisamment divers pour varier les plaisirs. On note cependant qu’ils sont assez linéaires avec un tracé la plupart du temps très simple qui se contente d'aller de la case de départ à la case d'arrivée sans proposer le moindre embranchement. De plus, les mini-jeux ont tendance à se faire attendre. Il faut bien souvent au moins trois tours avant d'en voir un pointer le bout de son écran ce qui fait que les parties peuvent vite trainer en longueur et manquer de rythme...

Plateau de Mario party Island Tour

Une réalisation correcte

Graphiquement, les plateaux sont assez jolis avec de nombreux détails qui ne nuisent jamais à la lisibilité de l’ensemble. Les graphismes sont d’une manière générale plutôt réussis, dans le style de la série et dans la lignée de ceux de la Wii.   Sans être indispensable, loin de là,  la 3D est agréable et même mise à profit dans la mise en scène de quelques mini-jeux (même si c'est rare). A noter que 3DS oblige, l’action se passe désormais le plus souvent sur l’écran relief et non plus sur l’écran tactile (comme dans l’épisode DS) qui ne sert désormais que pour quelques commandes ou encore pour afficher une représentation sommaire du plateau de jeu.

Quel que soit le plateau et ses règles, chaque partie s’organise plus ou moins de la même façon. On commence par sélectionner le nombre de joueurs avant de régler le niveau de ses adversaires dirigés par la console (s’il y en a)  sachant qu’il va de Facile à Maître et que seul ce dernier donne vraiment du fil à retordre même si tout est relatif et que c’est parfois très aléatoire. On sélectionne ensuite le type de mini-jeux que l’on souhaite durant la partie et notamment si on accepte ceux utilisant le micro. Ensuite on choisit son personnage parmi les habitués de la licence, Mario, Pauline, Boo, Waluigi ou encore  Bowser Jr qui est le seul petit « nouveau » de la bande. On commence alors à jouer en « lançant » le dé virtuel, soit en utilisant les boutons, soit en usant du stylet.  A partir de là,  la partie s’articule comme dans un banal jeu de l’oie. Pour ceux qui connaissent la licence, c'est du classique de chez classique. Pour les autres, tout se fait le plus simplement du monde.

 

Une trop grande place au hasard...

mini jeuComme d'habitude, au terme du plateau, le jeu fait les comptes et désigne un gagnant mais attention ce n'est pas forcément celui qui a remporté le plus de mini-jeux qui gagne la partie. Pour éviter que les parties soient trop prévisibles et que les joueurs les plus expérimentés gagnent à tous les coups, le hasard est un invité permanent des plateaux de jeux. Ainsi même si vous avez  joué comme un pied et remporté zéro victoire dans les mini-jeux, vous pouvez quand même gagner la partie. C’est souvent très énervant mais en même temps c’est aussi ce qui fait le charme de Mario Party. Il n'empêche, on aurait quand même aimé qu’il y ait plus de paramètres à prendre en compte de façon à dynamiser les parties, en décidant par exemple des bonus octroyés par le jeu à la fin. Il aurait été sûrement judicieux aussi que l'on puisse zapper les séquences avec les joueurs contrôlés par la console ou même simplement accélérer les déplacements et les dialogues. Les parties sont parfois longues et l'ennui peut vite prendre le pas sur le plaisir de jeu, surtout lorsque l'on joue seul. Heureusement, d’autres modes sont disponibles (en solo ou en multi) pour permettre aux joueurs pressés (ou peu patients) de s’amuser avec des épreuves un peu plus nerveuses. Le mode Contre-la-montre met le ou les joueurs au défi de  jouer à dix mini-jeux à la suite choisis au hasard et  le mode Course en Ballon permet lui aussi de jouer à une série de mini jeux sans forcément passer par les plateaux.

Des mini-jeux excellents 

Il est aussi possible de choisir son mini-jeu pour y jouer tout simplement seuls ou à plusieurs. Il y a plus d'une soixantaine de jeux « standards » dont certains utilisent le micro, l’écran tactile, le gyroscope et même les cartes RA mais aussi une poignée de mini-jeux un peu plus longs comme un jeu de taquin ou une version un peu spéciale de Tetris.  C'est incontestablement le point fort du soft. Les mini-jeux sont pour la plupart très réussis. ils sont toujours clairs et bien expliqués.  Ils sont aussi très variés dans leurs mécanismes et si on retrouve certaines variantes de mini-jeux déjà rencontrés dans d’autres opus, il faut reconnaître que les développeurs ont fait des efforts  pour renouveler leur stock. Il faut cependant noter que tous les jeux se jouent désormais forcément "un contre un". Il n’y a plus aucun jeu exigeant des  joueurs de s’allier à "deux contre deux" ou à "un contre trois". C’est désormais chacun pour soi ce qui pourra décevoir même si cela n’empêchera évidemment pas les joueurs de s’associer s’ils le souhaitent dans certains mini-jeux, histoire de mettre la rage à l'un des participants (les plaisirs simples de la vie). Sinon, il n’y a quasiment jamais de souci d’ergonomie que ce soit pour les mini-jeux tactiles ou ceux utilisant le gyroscope qui répondent toujours parfaitement. Seuls ceux utilisant le micro pourront poser quelques soucis notamment lors du mini-jeu dans lequel il faut reproduire la voix de ses héros… Bien sûr, si vous jouez souvent vous ne pourrez pas éviter une certaine sensation de redondance en retombant un peu trop souvent sur les mêmes mini-jeux mais c’est un peu la loi du genre.

Sachez pour finir que Mario Party Island Tour ne propose pas vraiment de mode aventure comme dans l’épisode DS mais à la place le joueur solitaire peut tenter de gravir la Tour Bowser qui développe un semblant de scénario. A chaque étage, le joueur a le choix entre deux défis correspondant à deux mini-jeux différents. Au fur et à mesure que le joueur gagne, il gravit les étages de la tour et le niveau de ses adversaires augmente même s’il ne faut pas s’attendre à ce qu’ils sortent un couteau. Cela reste gentillet au possible. 

 

[1] Source VgChartz

6
Mario Party Island Tour est un Mario Party très classique qui saura contenter les joueurs peu exigeants et ceux qui cherchent avant tout des mini-jeux à jouer entre amis. Proposant sept plateaux différents alliant les réflexes et la réflexion à une bonne dose de chance (et de malchance), le jeu ne réussit pas totalement à retranscrire sur portable les sensations et le gameplay des meilleurs titres parus sur consoles de salon. La faute à des tracés très linéaires mais aussi à des règles trop simplifiées. Moins réussi que l'opus DS et manquant d'un solide mode aventure, le jeu se distingue néanmoins grâce à ses dizaines de mini-jeux très originaux dont la majorité fait une utilisation judicieuse des spécificités de la 3DS.

  •      Les minijeux nombreux et variés
  •      Fonctionnalités 3DS bien utilisées
  •      Sept plateaux de jeu différents
  •      Toujours convivial à plusieurs
  •      Mode téléchargement
  • Problème de rythme
  • Manque d’options
  • Pas de vrai mode aventure
  • IA irrégulière
  • Toujours pas de jeu en ligne