Nintendo 3DS

Liberation Maiden

Test 3DS

Liberation Maiden

Par Sebastian - Le 03/11/2012 à 17:21

Liberation Maiden, pour ceux qui ne connaissent pas le titre, n'est à l'origine qu'une partie de Guild 01, une compilation de quatre jeux sortis uniquement au Japon. Pour de mystérieuses raisons, Level-5 a décidé d'opter différemment pour le marché occidental : adieu la boîte Guild 01 et bonjour les jeux en format digital sur l'eShop ! C'est donc sur la boutique online de la 3DS que nous avons pu acquérir Liberation Maiden, le premier soft de la compilation à sortir chez nous. Level-5 a-t-il fait le bon choix en vendant à part le jeu conçu par Suda 51 et sa joyeuse bande Grasshopper Manufacture ?

 

Liberation Maiden nous met dans la peau d'une jeune fille aux cheveux (très) longs nommée Shoko Ozara. A 18 ans, elle devient le second président du Nouveau Japon et succède à son père, assassiné par les membres de la nation Dominion qui souhaite conquérir le monde. Comme quoi, il n'y a pas besoin de faire de longues études pour devenir président... Que décide de faire Shoko afin de sauver son pays ? Eh bien au lieu de lâcher une grande armée sur l'ennemi, elle décide de tout faire toute seule en montant sur son mécha de type Liberator qu'elle a appelé Kamui. Epaulée par son conseiller Kira, elle va se lancer à l'assaut pour sauver son peuple des terribles membres de Dominion... Voilà une histoire qui démarre sur les chapeaux de roue ! Malheureusement, après la sympathique cinématique animée qui conte tout cela, le scénario passe pratiquement à la trappe par la suite (en dehors de quelques rappels et la fin...) afin de laisser la place à l'action, un choix qui plaira à certains et qui mécontentera les autres.

1Une fois que Shoko est montée dans son Liberator, le joueur entre en action et son but est de dézinguer tout ce qui bouge. Vous l'aurez compris, Liberation Maiden est un shoot'em up, un genre qui n'a plus de secrets pour ses admirateurs. Pourtant, la production de Grasshopper Manufacture se manie de manière assez originale : placé dans une grosse zone en 3D, il faut se diriger avec le stick (on peut accélérer en avançant durant quelques secondes) et tous les tirs se font avec le stylet, en tapotant l'écran tactile. Le système se révèle être plutôt précis et offre de bonnes sensations. Outre les tirs classiques, qui peuvent faire de gros dégâts si on les charge durant un petit moment, il est possible de strafer (se déplacement latéralement), de lancer une attaque spéciale qui explose tout sur une grosse partie de terrain et à partir du second niveau, on obtient un laser diablement efficace. Egalement, un petit mini-jeu vient conclure les phases de boss avec Shoko qui tournoie à fond sur eux afin de les transpercer et les exploser comme il se doit (on vous rassure, les ennemis ne sont que des robots... ou sont dans les robots, ce n'est pas certain), une scène qui n'est pas sans rappeler bon nombre d'animes et de mangas. Au niveau de la réactivité des méchants, ils se défendent assez bien à partir du mode moyen et en mode difficile, ils posent constamment souci, attendez-vous à voir des tirs de partout et à mourir plusieurs fois si vous ne gérez pas bien le déplacement latéral et les fuites afin de récupérer de la santé. Le gameplay se montre donc plaisant et le challenge répond présent, il est cependant fort dommage que la répétitivité soit également au rendez-vous, avec un schéma identique dans la majorité des missions (la dernière étant entièrement consacrée à un boss surprenant) : destruction de plusieurs « Lesser Spike » suivi d'un combat de boss, avec quelques sous-missions à la clé mais elles sont sans grand intérêt et n'intéresseront que les amateurs de scoring.

2« Lesser Spike », c'est quoi ça ? Difficile à dire vu le design de la chose et pour les réfractaires à la langue de Shakespeare. En effet, l'un des gros défauts du jeu, c'est le fait que tous les textes sont en anglais ! Un haut niveau n'est pas nécessairement requis au vu de la plupart des dialogues mais cela reste quelque peu perturbant. Heureusement, on oublie ce point bien vite devant la frénésie des combats qui ne souffrent d'aucun ralentissement et ce même avec des dizaines de lasers, explosions et autres joyeusetés lumineuses. Si on a du mal à voir à quoi ressemblent vraiment les ennemis, les décors sont plutôt bien travaillés, malgré quelques textures qui peuvent faire peur si on approche de trop près du sol mais n'oublions pas que nous avons affaire à une production eShop. La 3D ? Oubliez-là, elle n'offre qu'un petit effet de profondeur à peine perceptible. Par-contre, on ne peut pardonner Grasshopper Manufacture pour nous avoir fourni une aventure qui se plie en une ou deux heures : avec 5 stages assez courts et un aspect assez répétitif, dépenser 7,99€ pourrait vite freiner certains, malgré un gameplay divertissant. Bien sûr, qui dit shoot'em up dit aussi scoring alors certains s'amuseront peut-être à refaire les niveaux afin d'améliorer leur score et débloquer ainsi quelques artworks dans la galerie mais tout de même, on pouvait s'attendre à un contenu plus conséquent... Dommage car en dehors de ça, Liberation Maiden possède de bonnes qualités avec un gameplay plaisant, un aspect visuel convaincant et une bande-son bien agréable (avec des thèmes explosifs, calmes et même chantés... merci Akira Yamaoka) mais il est également entaché de défauts qui ont de quoi rebuter.

6
C'est une mission partiellement réussie donc pour la séduisante Shoko. Liberation Maiden jouit de bonnes bases mais sa très courte durée de vie et ses missions répétitives au possible l'empêchent de se hisser au rang des meilleurs jeux de l'eShop 3DS. Nous espérons fortement qu'une suite viendra corriger ces défauts car la licence possède vraiment un bon potentiel. Malgré un prix assez élevé, ceux qui sont en manque de shoot sur la portable 3D pourront trouver un peu de bonheur avec ce soft imaginé par Suda 51 et ses coéquipiers mais gare aux grands défauts du jeu, sous peine d'être quelque peu dégoûtés...

  • Du bon shoot comme on l'aime
  • Une action bien rendue
  • Bandeson entraînante
  • Durée de vie trop faible au vu du prix
  • Répétitivité, nous te saluons
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