Nintendo 3DS

Final Fantasy Explorers

Test 3DS

Final Fantasy Explorers

Par Saurus_no_Haineko - Le 08/02/2016 à 14:23

Annoncé milieu 2014 et sorti à la fin de cette même année au Japon, on a pendant très longtemps cru que ce spin-off de cette saga légendaire ne nous parviendrait pas. Très franchement, pendant cette période, on l'avait un peu oublié, sa sortie n'ayant marqué ni les critiques, ni les charts japonais. C'est ce manque de visibilité qui fait que la sortie de Final Fantasy Explorers le 29 janvier en Europe soit une bonne surprise. Prenez vos armes et dressez vos monstres, explorateurs, et bienvenus dans cette chasse à la créature légendaire.

A l'assaut, explorateurs !

Le jeu commence en vous mettant directement dans le bain, en vous mettant, quasiment tout nu, face à l'un des monstres les plus puissants du jeu, le terrible Bahamut. Votre seule option est la fuite, vers un petit village qui servira de Hub du jeu. De là, on vous expose la quête principale du jeu : réussir à approcher le grand cristal ornant le centre de l'Île. Pourquoi ? Parce que... Parce que c'est difficile et que c'est le rêve de tous les explorateurs. Vous l'aurez compris, Final Fantasy Explorers ne s'embarrasse pas d'un quelconque scénario, et quand il essaye, échoue misérablement. Ce n'est pas si grave, quand on considère que ça n'a jamais, de toute manière, été le principal d'attrait ce genre de jeu.

Arrivons-en tout de suite au point qui fâche le plus quant au jeu : techniquement parlant, on a vu beaucoup, beaucoup mieux. Hormis les monstres (et encore), les textures sont indignes d'une 3DS, et même la New 3DS souffre quand il s'agit de faire des combats avec plusieurs grands monstres. Artistiquement, le jeu bénéficie de jolies musiques. En revanche, visuellement, ce n'est pas ni mauvais, ni excellent, ça manque juste d'une vraie identité propre. Pour autant et malgré tout, il faut reconnaître que le jeu vous offre rapidement la capacité de déployer des compétences qui, visuellement, envoient, notamment via le fait que vous pouvez « capturer » les Eidolons (les boss du jeu) pour pouvoir utiliser une transe, qui vous permet d'employer ensuite une attaque surpuissante. Notez que la transe n'est pas limitée aux Eidolons, mais aussi à une pléthore de héros tirés de l'intégralité de la saga Final Fantasy. Et c'est l'un des points positifs du jeu : son fan-service aussi omniprésent qu'agréable. C'est malheureusement aussi peut-être à cause de ça que le jeu peine à se faire une identité visuelle...

Le gameplay, lui, offre une multitude de personnalisations différentes, ce qui est tout à son honneur. Les compétences elles-mêmes peuvent être personnalisées, mais malheureusement via une composante beaucoup trop aléatoire. En combat, quand vous avez réussi à augmenter une jauge de résonance, vous pouvez activer des atouts, ces atouts s'imprégnant ensuite dans vos compétences via un achat au village. Les atouts apparaissent complètement aléatoirement pendant le combat. De même, pour capturer un Eidoleons, vous aurez besoin de l'atout « Transmuer »... Qui se montre aussi beaucoup trop aléatoire. Cela contribue à rendre les combats assez brouillons, mais pas dénués de fun pour autant. Et surtout, cela ne veut pas dire que le jeu est franchement facile...

Final Fantasy Explorers, un Monster Hunter-Like ?

Par Monster Hunter-Like (ou Phantasy Star-like, selon votre culture), on entend un jeu de chasse épique dans des zones fermées, marqué par une énorme courbe de progression et une grande personnalisation. Final Fantasy Explorers, dans ses mécaniques, regroupe à sa sauce ces trois différents points. « A sa sauce », c'est le mot, parce que je doute que si vous attendez de FF Explorers une parfaite copie de ses inspirations, vous soyez satisfaits de votre achat. En effet, FF Explorers apporte quelques idées, pas mauvaises, à une formule dont on croyait qu'elle atteignait déjà ses limites.

Premièrement, contrairement à aucun autre Monster Hunter-Like à ma connaissance, la totalité de l'île où se place l'action du jeu est explorable, quelque soit la quête. Plus simplement, dans Monster Hunter 3 Ultimate, si vous commenciez votre chasse sur l'Île Moga, vous ne pouviez pas explorer la zone du volcan, c'était deux zones bien distinctes. Dans FF Explorers, cette distinction n'existe pas : certes, les zones sont toujours fermées, mais si vous commencez votre quête dans un volcan en fusion, vous pourrez, en marchant très longtemps, aller à l'autre bout de l'île sur une plage. Cela participe à rendre l'univers du jeu crédible, voir même immersif en faisant du terrain du jeu une zone immense. 

Une autre différence marquée avec ses aînées, c'est une subtilité dans le système de combat. Dans Monster Hunter, si jamais vos points de vie tombent à zéro, vous perdez une vie et si vous perdez trois vie, la quête est un échec, qu'importe si le timer de la quête est encore loin d'être fini. Final Fantasy Explorers ne fonctionne pas comme ça : Ssi jamais vos points de vie tombent à zéro, vous avez trois solutions pour revenir. Vous faire relever par un allié, utiliser les (rares) queues de phénix, ou alors... échanger du temps de quête. La seule manière de vraiment perdre une quête, c'est donc que le compteur arrive à zéro. Et quand on sait que les monstres ont tendance à vous one-shoter à haut niveau, il faut faire attention.

La gestion de son temps est donc mis au premier plan, d'autant plus que, dernière subtilité, moins originale certes mais tout de même très intéressante, c'est la possibilité de « personnaliser sa quête », c'est à dire augmenter (ou baisser) la difficulté de cette dernière, avec, par exemple, diviser le temps de la quête de moitié ou du tiers, doubler les dégâts et les points de vie des monstres... Une difficulté à la carte donc, et un jeu qui parvient par la même à limiter l'un des plus gros reproches que l'on pourrait faire à un Monster Hunter-Like : la frustration. 

 

7.5
Final Fantasy Explorers est loin d'être le ratage que l'on aurait plus craindre qu'il soit. Mieux, il fait même plus que ce qu'on lui demandait de faire, en instaurant en plus de son fan-service plus que plaisant et des mécaniques de gameplay originales et bien trouvées. Dommage que le jeu soit, sur le plan technique, vraiment décevant et que la composante aléatoire des combats soit trop présente, parce qu'on aurait pu tenir là une vraie petite perle de la 3DS. Un essai prometteur donc, mais pas encore tout à fait satisfaisant.

  • Un système de jeu simple mais pas simpliste...
  • ... Couplé à des idées à la fois originales et bien trouvées
  • Une énorme personnalisation, notamment grâce à...
  • ... Un fan-service omniprésent mais pas lourd pour autant.
  • Difficulté à la carte.
  • C'est moche.
  • Ca manque de fluidité...
  • ... Et ça manque d'une vraie identité visuelle
  • Un peu plus de scénario n'aurait pas fait de mal.
  • Le caractère un poil trop aléatoire des combats.
  • C'est quand même très répétitif...