New Super Mario Bros.2 : l'or dur de Nintendo

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Après l’excellentissime « Super Mario Land 3D » l’année dernière et avant « Mario Paper  : Sticker Stars » plus tard cette année, Mario ramène une nouvelle fois sa fraise sur 3ds avec « New Super Mario Bros.2 » nouvelle itération de la dernière série Mario née sur Nds et devenue culte sur Wii (n’en déplaise aux blasés)

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Alors ok à première vue, à moins d’être  fan à mort des précédents jeux, pas de quoi grimper au plafond en chantant  « La Traviata » (sauf, si comme moi vous êtes coutumier de ce genre de frasque) « New Super Mario Bros.2 » ressemble à s’y méprendre à « New Super Mario Bros », premier du nom sur DS et ne semble apporter aucune nouveauté si ce n’est une mystérieuse chasse aux pièces et un mode deux joueurs…

On retrouve, sinon,   la même charte graphique (« simpliste », presque impersonnelle) mais aussi la même construction (toujours héritée de « Super Mario Bros.3 »), les mêmes niveaux reprenant les mêmes sempiternels thèmes (du royaume Champignon à  la maison hantée en passant par le désert, le volcan…) les mêmes tortues se trémoussant sur les mêmes (entêtantes) musiques, les mêmes drapeaux de fin de niveau,  les mêmes ennemis aux mêmes caractéristiques, les mêmes items aux mêmes effets…  Bref,  on retrouve tout ce qui était dans le jeu Nds  quasiment à l’identique au point qu’un œil non avertit pourrait facilement confondre les deux jeux…

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Alors,  certes "New Super Mario Bros" est désormais une série à part entière parmi les jeux de plateforme estampillés Mario  et il est donc normal d’en retrouver le style ainsi que les principaux codes et mécanismes de jeu…  Seulement,  on aurait quand même aimé un peu plus de prise de risque et d‘audace ne serait-ce que pour titiller notre curiosité et enflammer notre impatience !  On aurait aussi aimé que le changement de génération se voit davantage…

Pour autant,  même si cela ne saute pas forcément aux yeux,  NSMB.2  est bel et bien un jeu 3ds En action, NSMB.2  se révèle  vraiment plus joli et détaillé que son jumeau sur Nds- vous me direz, encore heureux !  Certes, d’un point de vue formel, les deux jeux sont très proches  mais NSMB.2  fourmille de petits détails et d’effets qui  le rapprochent plus certainement de l’opus Wii, surtout une  fois la 3d activée.

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On lit souvent sur les forums de joueurs que la « 3D ne sert à rien »  si ce n’est à provoquer des maux de tête et des saignements de nez ou d’anus, je ne sais plus (les joueurs ont tendance à en rajouter trois tonnes) Pourtant, en apportant du volume à chaque personnage et élément du décor,  la 3d donne bien souvent du « corps »  et de la consistance aux jeux  pour ne pas dire tout simplement de la vie.  Elle a aussi un effet « Haute définition »  sur l’image  rendant  chaque détail du jeu beaucoup plus net (comme le fait la HD justement)  ce qui fait que même dans un jeu de plateforme 2D ou la 3D semble à priori plus que dispensable et ou elle n’apporte effectivement rien  au gameplay  en tant que telle, elle rend  finalement le jeu beaucoup plus harmonieux et  agréable à regarder- et donc à jouer.  C’est d'autant plus vrai dans NSMB.2  que l’effet est soft et  maitrisé- il n’agresse ni ne fatigue (trop) les yeux. Les développeurs ont eu  l’idée inédite et géniale de faire en sorte que  le fond du décor devienne flou  lorsqu’on active la 3d comme s’il s’éloignait et que le « point » était  fait uniquement sur le premier plan ; ce qui fait que l’écran n’est jamais surchargé d’effets en trompe l’œil et le joueur  reste toujours focalisé sur l’action du jeu, tout  en ressentant quand même l’effet de profondeur de champs et de relief.

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NSMB.2 commence comme tous les Mario, par l’enlèvement de la Princesse Peach.  Un  prétexte immuable qui ne surprendra personne et qui en énervera peut-être certains surtout que Nintendo n’a même pas cherché à l’enjoliver  avec des rebondissements spectaculaires ou des justifications diverses…  C’est épuré à l’extrême comme si, seule la situation de départ primait et que l’histoire devait rester  classique et familière,  à l’image de la mécanique de jeu dont elle est finalement devenue au fil du temps un des rouages.  Un héros, une princesse et  un super vilain,  c’est la première équation du jeu  que  tout
le monde est  capable de résoudre… Et à peine a-t-elle été posée que le jeu a déjà commencé !

A partir de là, le joueur sait qu’il est en terrain (archi) connu.  Surtout que comme l’épisode Nds, NSMB.2   reprend la construction de « Super Mario Bros.3 » le dernier épisode sorti sur NES avec ici et là quelques emprunts à « Super Mario World ».

Le jeu est divisé en six mondes (plus trois mondes spéciaux mais chut c’est un secret) composé d’une dizaine de niveaux chacun- dont certains à débloquer. Chaque monde est bien évidemment figuré par une carte façon jeu de l’oie  qui se découvre au fur et à mesure de la progression du joueur.

Pas de surprise notable puisque tout est identique aux jeux précédents avec des chemins alternatifs, des forteresses de mi et de fin de parcours et des petites maisons champignon bonus.   Idem pour les niveaux, qui comme de coutume se suivent mais  ne se ressemblent jamais (ou presque)  Entres ceux à défilement horizontaux, verticaux, libres ou forcés.  Ceux qui sont sur terre, ceux qui sont sous… Ceux qui sont dans l’eau, dans les airs, dans la pénombre, sur le dos d’un streumon… Ou encore ceux qui demandent de rester  sur une plateforme mouvante ou de fuir un ennemi vorace,  ou encore ceux qui brassent un peu tout ça… 

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Du côté de la maniabilité : pas de souci non plus : le stick, deux boutons : what else ? Plus énergique que jamais,  Mario  répond aux doigts et à l’œil et se manie au millimètre près avec une  extrême facilité. Mario court, saute, rebondit contre les parois et  sur les ennemis avec classe et aisance.  Tout parait si simple et naturel…   Chaque niveau devient comme une partition sans fausse note pouvant être jouée de façon très scolaire  ou en totale improvisation.  La grande classe ! Même ceux n’ayant jamais joué à un NSMB comprendront ce qu’il faut faire et cela sans qu’il  n’y ait besoin du moindre  tutorial. Impossible de se retrouver bloqué  par un précipice infranchissable ou une plateforme trop haute par exemple… Aucune plateforme n’est jamais placée par hasard.  Idem pour les ennemis. Chaque millimètre a été pensé et sous l’apparente simplicité de chaque niveau se cache, comme toujours,  une mécanique  qui à défaut d’être surprenante,  reste diablement  efficace.

Quant aux habitués de la série,  à peine auront-ils le jeu en main qu’ils retrouveront immédiatement leur réflexes : ils sauteront sans peur sur les tortues pour leur piquer leur carapaces,  se plaqueront contre les tuyaux verts pour bloquer la sortie d’une plante piranha, trouveront d’instinct  les blocs d’item pourtant invisibles  parsemés dans les niveaux  et bien sûr sauront choisir le bon item au bon moment…


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C’est d ‘ailleurs encore une fois autour de son célèbre système d’items et de costume que tout le gameplay du jeu est construit.  Un système unique qui fait autant office de protection et de barre de vie (rajoutant selon l’item un ou deux points de vie) que d’arsenal  en octroyant à Mario tout un tas d’aptitudes  qui bouleversent totalement  la façon d’appréhender les niveaux… C’est un équilibre délicat qui est déterminant dans la réussite de l’épisode : chaque item doit pouvoir se démarquer et  exister à côté des autres sans redondance et sans  qu’il n’y en ait un qui s‘impose sur les autres.

Aucun  item ne doit jamais être « obligatoire » pour traverser les niveaux en ligne droite et arriver jusqu’au drapeau final mais chacun doit permettre de le découvrir différemment, sachant que certains endroits et secrets du jeu ne sont accessibles qu’avec le bon  item…   Evidemment,  les items ne doivent pas être distribués à tout vas, mais on ne doit pas passer  non plus sa vie à les chercher!

Dans NSMB.2 comme d‘habitude, on trouve des blocs à item au début et au milieu de chaque niveau (certains ne donnant que des champignons au petit Mario… sinon rien)  Et il y en a aussi dans les petites maisons champignon des cartes de chaque monde…

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Les grincheux trouveront certainement  qu’il y en a trop surtout que l’option qui permet d’en  garder un à portée de pouce (à enclencher grâce à l’écran tactile) est toujours de la partie. Mais l’intérêt du soft ne consiste pas à  collectionner les items ou à se cacher derrière mais plutôt à choisir le bon  en fonction des  niveaux et des situations, chaque item ayant sa ou ses spécificités mais aussi parfois ses inconvénients qu’il faut savoir gérer.

Dans NSMB.2   les items  sont tous, à une exception près,  des « classiques » déjà bien connus des habitués comme le champignon, l’étoile invincible et la fleur de feu,  les « historiques »  qu’on ne présente plus,   ou encore le mini-champi,  le champignon géant (de l’épisode Nds)  et le costume de raton-laveur (de « Super Mario Bros.3)  qui aurait presque pu faire figure de nouveauté (depuis le temps !) s’il n’avait déjà  eu droit à son grand come back l’année dernière dans « Super MarioLand 3d »…

Grâce à ces items, Mario peut tour à tour, voler, rapetisser, grandir, courir sur l'eau, tout casser, se battre de loin, de près, etc... Des situations qui restent classiques dans un Mario mais apportent suffisamment de variété  et de richesse au gameplay pour que le joueur ressente une grand liberté d'action dans les niveaux...  Evidemment, certains joueurs ( et détracteurs du jeu) regretteront le fait que les items principaux soient tous déjà connus, donnant encore un peu plus l'impression que le jeu se contente de recycler les anciens épisodes de la saga sans chercher à innover... Seulement, plus que les items ce sont bien souvent les mécanismes de jeu pensés pour leur utilisation qui importe et font l'intérêt du jeu. Un "super" item qui ne sert à rien, ou rend trop fort ou au contraire trop faible, et c'est le jeu en entier qui s'effondre!


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Le jeu introduit malgré tout  un nouvel item : la Fleur en or. Un item jamais vu et pour le moins spécial puisque conçu uniquement dans le but de servir le nouveau concept du soft,   la chasse aux pièces d’or !

Dés le début du jeu,  un défi est lancé au joueur, celui de réussir à collecter près de un million de pièces d’or à travers les niveaux !  Un défi totalement fou  et intimidant qui au départ a de quoi laisser  perplexe… Comment va-t-on pouvoir ramasser un million de pièces sans se lasser et surtout sans mourir de vieillesse avant ?  Et pourquoi pas 42 million, tant qu’ils y étaient ? Seulement,  pas de panique car contrairement à ce que les pubs et la jaquette du jeu laissent penser (ou même le compteur qui apparaît entre chaque niveau) on se rend assez vite compte en jouant que la collecte d’un million de pièces est… facultative !!!  C’est certes le défi ultime pour tous celles et ceux qui le relèveront mais il n’est nullement obligatoire ! 

Beaucoup de joueurs  ne s’y investiront d’ailleurs jamais car c’est un défi qui n’a été conçu que  pour ceux «   qui souhaitent jouer longtemps avec leur jeu » comme Takashi  Tezuka (le développeur du jeu)  le précise dans  « Iwata Asks ».

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Il  y a toujours eu  plusieurs façons de jouer à un NSMB, un peu comme il peut y avoir plusieurs niveaux de lecture dans certains livres… La première, c’est  toujours la plus classique : on joue pour délivrer la princesse Peach. On parcourt les niveaux, débloque les mondes, terrasse les boss jusqu’au dernier… Généralement,  il ne faut que quelques heures  aux joueurs (même les plus bras cassés grâce aux aides) pour délivrer la princesse et voir défiler le générique de fin…  Ce qui peut être très  décevant  pour ceux qui décideraient de s’arrêter de jouer à ce moment-là… Seulement ils auraient tord car  les élus le savent : c’est  lorsqu’on termine un Mario une première fois qu’il commence vraiment !

Dans NSMB.2,  lorsque le jeu reprend après le générique de fin,  il reste (pour la majorité des joueurs) encore trois mondes entiers à découvrir et de nombreux niveaux encore inexplorés (parmi les plus beaux et les plus difficiles) sans parler des niveaux déjà traversés qui n’ont pas livré tous leurs secrets...

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C'est là que les choses sérieuses commencent. A partir de ce moment, le joueur  ne joue  bien évidemment plus pour délivrer la princesse mais plus simplement pour le plaisir de  jouer et de déjouer les pièges et mécanismes imaginés par les développeurs notamment en cherchant  les  trois médailles étoiles  cachées dans chaque niveau  qui permettent entres autres d’ouvrir les niveaux du dernier monde bonus…   C’est une quête ardue qui demande d’ouvrir et fouiller tous les niveaux de fond en comble sachant que si certaines médailles sont évidentes à trouver, d’autres ont été diaboliquement cachées et demanderont pas mal de jugeote, de dexterité et/ou d’un accès au net ! C’est le cœur du jeu et  généralement là,  que l’on voit ce que le titre a dans les
tripes !

La collecte du million de pièces d’or est  donc une troisième façon de jouer à NSMB.2 et  de prolonger le plaisir du jeu, et la majorité des joueurs ne s’y intéressera  vraiment qu’après des heures et des heures de jeu.

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C’est vrai qu’au départ, la somme de un million parait démesurée et on craint de devoir  refaire dix mille fois les mêmes niveaux pour ramasser dix mille fois les mêmes pièces  mais heureusement les développeurs se sont pas contenter de  cacher des pièces  ici ou là dans les niveaux  mais ils ont imaginé des tas de d’interaction et de mécanismes à enclencher qui stimulent constamment le joueur et l'invitent à  essayer tout un tas de combinaisons et de folies!

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Interrupteurs  qui font apparaître  pendant un cours instant des centaines de pièces bleues, anneaux magiques transformant tous les personnages en or,  pièces devenant visibles qu’après avoir réalisé certaines actions,  niveaux « arc en ciel » rempli de piécettes, bloc et masques pièces distribuant des pièces à gogo, sans oublier,  bien sûr, la « Fleur d’Or » qui fait de Mario un nouveau  Midas, changeant tout ce qu’il touche (en lançant des  boules dorées) en or et en pièces d’or et qui peut aussi servir simplement pour détruire des murs ou pour terrasser  les tortues squelettes jusque-là invincibles voire même exploser les plantes piranha  cachées à l’intérieur de leur tuyau ! 

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Finalement,  contrairement à ce que certains ont déjà pu dire ou écrire, ce concept du « million de pièces » n’apparait pas comme une facilité des développeurs pour gonfler artificiellement la durée de vie du titre, mais comme un véritable "jeu dans le jeu"! Les développeurs ne se sont pas endormis sur leur concept et l’ont enrichit de nombreux mécanismes de jeu qui font que même après plusieurs heures et jours de jeu, les joueurs pourront toujours trouver du plaisir à découvrir de nouvelles façons d’engranger de la monnaie.

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Parmi les mille et une façons d’augmenter son pécule, une des plus simples consiste à jouer à deux en même temps, ce qui a pour effet de doubler automatiquement  ses gains ! Une façon comme une autre d’inciter les joueurs à tester l’autre nouveauté du titre : le mode deux joueurs ! Une première dans un titre Mario sur portable et un véritable événement : l’intégralité du jeu pouvant
être « partagée » par deux joueurs, en local (c'est-à-dire en face à face) Une perspective  pour le moins enthousiasmante, même si  autant être clair tout de suite : c’est la plus grosse déception du jeu !

C’est l’épisode Wii qui a introduit avec brio (avec qui ?) le mode multi-joueurs dans la saga et cet épisode 3ds reprend peu ou prou les mêmes règles sauf que le nombre de joueurs de limite à deux… Seulement ce qui fonctionnait à merveille (ou presque) sur Wii, ne fonctionne plus du tout sur 3ds…

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Dans l’épisode Wii, dés qu’on jouait à plusieurs, à deux comme à quatre, Mario devenait instantanément  le leader de la partie, une sorte de « maître du jeu ».  C’est lui qui décidait dans quelle direction aller et les autres se retrouvaient contraints de le suivre…  C’était légèrement contraignant mais avec un peu de coordination entres les joueurs, on y arrivait…  Surtout  que le « level design avait été pensé pour que tout  le monde aille dans le même sens et puisse apparaître ensemble sur le même écran… Et puis le système gardait une certaine souplesse grâce au zoom qui permettait aux retardataires de rester sur l’image même lorsqu’ils ne suivaient pas tout à fait le mouvement.   Ce n’est qu’au bout d’un certain temps, avant que  les personnages ne finissent par ressembler à des fourmis sur l’écran,  que les joueurs trop lents  disparaissaient de l’image pour  revenir sous forme de bulle…

Sur 3ds, mauvaise surprise : c’est le même système que les développeurs ont repris ! Et c’est encore Mario (le premier joueur) qui reste le maître du jeu !  C’est celui qui héberge la partie qui décide ou aller et le pauvre Luigi est contraint de le suivre. C'est-à-dire qu’aussi incroyable que cela puisse paraître, les deux joueurs voient exactement la même chose (au pixel près!)  sur leurs deux écrans ! Pire, le zoom de la Wii est aux abonnés absent et dés que Luigi traine un peu la patte et disparait de l’écran ne serait-ce qu’une pico seconde, il se transforme automatiquement en bulle. Hyper rageant !

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Si  Mario veut s’envoler par exemple grâce à son costume raton laveur et que Luigi n’en a pas : bulle ! Si Mario  se met à courir grâce à une étoile invincible  et que Luigi n’en a pas non plus : encore bulle! Et même lorsque les deux héros ont le même costume, il faut réussir à coordiner ses actions sinon, Luigi : bulle!

Finalement, pour celui qui joue Luigi,  c’est un calvaire et l’intérêt  de le jouer est proche du néant, à moins d’aimer  passer son temps en bulle et prendre du plaisir à s’engueuler avec l’autre joueur !  Luigi peut toujours, essayer de prendre la main en entrant le premier dans des tuyaux ou en activant le drapeau de milieu ce qui peut  donner lieu à des joutes amusantes (qui sera transformé en bulle? Luigi ou mario? )  mais honnêtement on attendait autre chose de ce mode...  Il faut vraiment beaucoup de patience pour jouer à deux dans NSMB.2 et encore !

Probablement que les développeurs ont voulu s’assurer que les joueurs allaient bien coopérer  et rester ensembles sans se perdre…  Mais on ne comprend pas pourquoi ils n’ont pas laissé au moins une marge permettant à l’un de s’envoler et à l’autre de l’attendre sur le sol,  surtout que les niveaux de NSMB.2  s’y prêtaient vraiment avec leur  tendance à  se déployer sur plusieurs étages  entre ciel et terre… Chacun aurait  pu engranger ses pièces ( qui aurait doublé le magot de chacun) et les joueurs se seraient retrouvés à la fin ou au niveau suivant… Il aurait été aussi possible d’imaginer un système de téléportation  pour que les joueurs puissent s’appeler ou se rejoindre d’une simple pression sur l’écran tactile (pour affronter un boss par exemple)  A la place, les développeurs ont laissé la possibilité aux joueurs de… se transformer eux-mêmes en bulle !

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Le plus incompréhensible, c’est que ce mode deux joueurs demande deux cartouches : c'est-à-dire que chaque joueur doit posséder son exemplaire de jeu !  Mais quel joueur s’imposerait de telles contraintes alors qu’il possède  le jeu et qu’il peut jouer normalement en allant où il veut ?

Il y a déjà des jeux multi sur 3ds qui permettent de faire des aventures à deux dont par exemple le dernier « Lego Batman » beaucoup plus agréable à  prendre en main (même si c’est une version light des versions de salons) et dans lequel les joueurs peuvent vivre leurs aventures sans subir celle de l’autre ! on a du mal à comprendre comment Nintendo a laissé sortir son jeu avec un tel "défaut"... 

Pour être tout à fait honnête, tout n'est pas à jeter  dans le mode deux joueurs de NSMB.2 et certains niveaux s'y prêtent mieux (ceux "en couloir" par exemple) Avec de la coordination et du sang froid, Il est toujours possible de faire des attaques groupées pour se débarrasser d'ennemis imposant et même soyons fous, de s'amuser lors de certains passages... Mais globalement, c'est une déception car c'est un mode qui a vite fait de vous mettre sur les nerfs!

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Sachant que Nintendo peut désormais faire des mises à jour de ses jeux, il faut espérer que les joueurs vont faire pression pour que les développeurs  revoient  le principe car c’est une vraie faute et un potentiel de fun gâché. 

NSMB.2  ne propose malheureusement pas de mini jeux ou de chasse aux soleil comme  dans NSMB et Super Mario 64 sur Nds (qui étaient très fun à plusieurs) mais ajoute un mode  "Pièces en Folies"  qui ne se joue qu'en solo. C'est un mode "hardcore" dans lequel le joueur doit parcourir trois niveaux (pris au hasard) en un temps restreint, avec une seule vie... Outre celui de rester en vie, le but est de ramasser le plus de pièces possibles pour mieux craner ensuite en Street Pass... Un mode  sympatique quoique plus éprouvant qu'il en a l'air et qui apparement  a déjà ses fans...

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En résumé,  NSMB.2  est un excellent jeu même s’il ressemble énormément à ses prédécesseurs et qu’il leur reprend de nombreux éléments.  Pourtant, contrairement à ce qu’on pourrait croire, le jeu ne se contente pas  de recycler les mécanismes de jeu déjà connus et c’est tout l’art des développeurs  de chez Nintendo de réussir à  faire du neuf avec du vieux même si j'en conviens, ça commence à faire beaucoup... 

Le titre réserve tout de même son lot de (petites) surprises avec, par exemple, des niveaux qui changent totalement de mécaniques  en plein milieu ou encore des séquences qui obligent Mario à courir comme un dératé…  Les niveaux sont aussi moins linéaires qu’auparavant  avec une tendance à se déployer dans  plusieurs directions différentes avec parfois même des embranchements à choix…   Il faudra parfois pas moins de deux passages pour récupérer toutes les médailles d’un niveau comme si au départ, le jeu avait été pensé pour être joué par deux joueurs totalement libres d'aller ou ils voulaient...

Il faut cependant reconnaître qu’avec les sorties successives de Donkey Kong Country Return, Kirby Au fil de l’aventure, Rayman Origins, Kirby Wii ou même  de « Super Mario land 3D » (pour rester  sur consoles Nintendo) qui usait de nombreuses mécaniques de jeu 2D,  il devient de plus en plus difficile de trouver des idées réellement originales qui n’ont encore jamais été exploitées…

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Les derniers jeux qui ont réussi à renouveler le genre plateforme sont ceux qui l’ont conceptualisé en se servant de  leur forme pour transcender leur fond comme Limbo, Fez, Super Meat Boy ou encore Braid,  des gros succès des boutiques en lignes des consoles next gen aux côtés desquels, NSMB.2 peut sembler effroyablement banal et moins créatif…

Cependant NSMB.2  a d’autres atouts : ses mécaniques de jeu sans cesse renouveler. Il n’y a  pratiquement pas un niveau qui ressemble à l’autre dans NSMB et même en puisant son inspiration dans les autres épisodes le jeu continue à être stimulant.  Son apparente simplicité aussi est un atout de taille.  Certes le jeu est beaucoup plus classique dans son approche du genre  plateforme  mais c’est un choix. NSMB.2  se veut  grand public, capable de plaire aussi bien aux hardcores qu’aux casuals gamer  (selon la nouvelle  formule magique de Nintendo initiée par la Wii) C’est sa grande force mais aussi sa limite surtout qu’à force de vouloir plaire à tout le monde… Vous connaissez le refrain.

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Pour autant, NSMB.2 réussit  encore le tour de force de plaire à des publics très différents par leur âge ou leur  expérience de jeu, le jeu ayant la faculté de s’adapter au profil de chaque joueur sans avoir besoin de niveaux de difficulté… Le jeu ne semble de toute façon pas trop difficile… en ligne droite  car en vérité, il peut vite se compliquer dés qu’on s’aventure en dehors des chemins balisés et qu’on tente  de chercher les médailles… ou les pièces !  Pas de « Super Guide » dans NSMB.2 mais un costume de Tanooki Blanc rendant Mario « presque » invincible, histoire de ne pas faire tout le travail… Au joueur de choisir de l'utiliser- ou pas!

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Dommage que le multi de NSMB.2  soit finalement si catastrophique ! C’est la grosse tache du jeu qui l’empêche de tutoyer l’excellence ! Nintendo fera-t-il une mise à jour pour corriger ses erreurs ? Mystère… Sans ce mode, NSMB.2 reste malgré tout très bon et il ne rebutera que ceux qui de toutes façons en ont ras-le-bolo du Mario! D’ailleurs, il y a déjà eu beaucoup de critiques faites sur ce jeu et sur ses similitudes avec les épisodes précédents,  Nintendo étant accusé de s’endormir sur ses lauriers…  Ce qui n'est pas tout à fait faux... il faut espérer que la firme se secoue un peu les puces pour l'épisode U (mais bon, ce n'est pas gagné lorsqu'on sait qu'il a faillit s'appeler "new Super mario.Bros. Mii!! Aye Caramba! ) ou même qu'elle ose un nouveau jeu de plateforme Mario en 2d  original et différent... Mais est-ce encore possible?

Cependant, malgré toutes les redites et les défauts,  avoir une 3ds et passer à côté de ce  jeu qui reste, quoiqu’on en dise,  un véritable bijou de la plateforme, c’est de la pure folie.  NSMB.2 est un indispensable de la 3ds et personnellement, je ne vois pas quel jeu pourrait m’en détourner pour jouer à autre chose !

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A noter que NSMB.2 est le premier titre (avec Freakyform Deluxe et Art Academy 2) entièrement téléchargeable sur l’Eshop. Le prix reste élevé (près de 45 €, plus qu’en boutique !) peut-être pour ne pas se mettre à dos les  enseignes. C’est  dans tous les cas une première sur console Nintendo.

Ma note : 8/10