[C] The Money of Soul and Possibility Control

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Fiche détaillée

  •  Titre : [C] The Money of Soul and Possibility Control

 

  • Nombre d'épisodes : 11

 

  • Studio d'animation : Tatsunoko

 

  • Chaîne de diffusion : Fuji TV

 

  • Diffusion : 15 Avril au 24 Juin 2011

 

  • Créneau horaire : 00h45

 


Dernier réprésentant à ce jour de la case Noitamina (avec Ano Hana), C est un animé atypique qui se présentait avant tout comme une histoire ayant pour thème principal l'économie.
Derrière cette série d'animation on retrouve Kenji Nakamura (Mononoke, Ayakashi...) à la direction, Noboru Takagi (Durarara, Baccano...) au script et à la composition et le presque novice Mebae au character-design.


Synopsis

Le gouvernement japonais a été sauvé in-extremis de la crise par un fond d'investissement inconnu dénomme le "Fond souverain de Richesse.
Pour les japonais cependant cela n'a pas impacté la lente régression de leur train de vie, et le chomage l'insécurité et le mal être continuent de croitre lentement et surement dans une société semblant péricliter tous les jours un peu plus.
Kimimaro n'est lui pas affecté par tous ces évènements, tout du moins pas directement, orphelin il a été élevé par sa grand mère après la soudaine disparition de ses deux parents, aujourd'hui âgé de 19 ans et étudiant d'économie à Tokyo il cumule les baito pour pouvoir se payer un appartement minuscule et manger des cup de ramen quotidiennement, cela ne le gêne toutefois pas outre mesure et son aspiration est juste de vivre une vie simple, stable et tranquille.
Ses prétentions sont remises en cause du jour au lendemain lorsqu'un homme étrange surgit dans son appartement et lui propose une énorme somme d'argent en échange... d'une hypothèque de son avenir. Clairement rebuté par cette proposition et l'aspect pour le moins déluré de son interlocuteur, Kimimaro refuse. Mais c'était sous-estimer la force de persuasion de Masakaki (car tel est son nom), qui presque sous la contrainte le force à signer ce contrat qu'il honore d'emblée en lui fournissant une nouvelle carte de crédit très particulière et un virement à 5 zéro (nous parlons ici en yen) sur son compte en banque.
Mais cette somme d'argent ne va pas sans inconvénient, ainsi s'il veut éviter la "banqueroute", Kimimaro devra chaque semaine affronter un "entrepreneur" en duel, personne ayant acceptée le même contrat que lui, dans un mystérieux espace nommé le "Financial District"....

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Opening

[flash]http://www.youtube.com/watch?v=dJsjla9X0ng[/flash]

Avis

L'introduction a très vite le mérite de nous présenter la réelle nature des Financial District et des duels évoqués plus tôt, l'argent ne tombe pas par les fenêtres et si une telle quantité est offerte à n'importe quel entrepreneur c'est parce que la contrepartie est énorme, ainsi, après un combat bref mais intense entre deux protagonistes encore inconnues, le perdant en banqueroute nous est montré comme se suicidant devant une rame de train peu après son combat. Le contre coup de la défaite ? Peut être plus que ça...

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Finalement après un premier tiers placé sous la nécessité de Kimimaro de concilier duels (mortels ?) dans le Financial District et sa vie réelle d'étudiant, ce dernier va vite se rendre compte des différentes forces en présence dans le District, que ce soit Soichirou Mikuni le chef de la Guilde et l'homme le plus puissant du Financial District de Tokyo, Jennifer Satou une agent de l'IMF un organisme souhaitant réguler l'impact des Financial District sur la vie réelle, ou encore Sennoza Kou un philantropiste et amabassadeur d'ONG proposant aux entrepreneur de passer les duels contre lui en échange d'une compensation financière (nécessaire) à leur annulation... tous les protagonistes majeurs et side kicks les plus importants paraissent être des gens sains d'esprits et mesurés peu fans du ratatinage d'adversaire du fait des conséquences que cela implique.
On aura ainsi un mal fou à finalement identifier l'identité du ou des antagoniste(s) finaux tant les objectifs de tout un chacun semblent se rejoindre dans cet visée louable de sauvegarde du Japon et des entrepreneurs (les "deals" , ou duels, ne s'achevant pas nécessairement sur une banqueroute), c'est finalement presque à l'épilogue d'une série (trop) courte que ces visions entreront en conflit quand à l'utilisation ou non de la Midas Money, de l'argent au nom au combien évocateur (pour ceux ne sachant pas révisez votre cours de mythologie) créé par le Financial District et abondant dans le monde réel.

Problèmes et défauts

11 épisodes pour raconter une histoire c'est peu, alors quand en plus celle-ci est ambitieuse et nous abreuve d'un jargon économique indigeste et d'un monde virtuel dont on ne comprend pas toujours les règles cela commence à faire beaucoup, et il est ainsi courant de voir des péons balancer des cinglants "j'ai rien compris" un peu partout sur le net.
Alors C est-il incompréhensible ? Je ne pense pas. Il est juste difficile d'accès et nécessite d'avoir quelques notions de base en économie pour en saisir une partie des enjeux et la logique qui en découle, et malgré cela un certain effort sera demandé au spectateur et il faudra savoir retenir les différents "hints" disséminés ça et là pour bien comprendre certains évènements se déroulant à la fin de l'histoire (même si on aura le droit à un petit deus ex machina au sens strict du terme), et magré tout cela certains détails resteront très probablement encore flous.
Rassurez-vous, il n'est pas nécessaire non plus d'avoir fait Bac +4 en économie pour en extraire la substantifique moelle, et il n'est pas non plus demander de regarder plusieurs fois les épisodes pour bien tout comprendre (même si pour certains ça pourra aider :p). Non, il suffit juste de ne pas être passif devant l'écran comme nous l'exige actuellement une bonne partie de la production japanime (les slice of life en tête de liste), ces quelques prérequis étant remplis alors foncez ! Et même si ce n'est pas le cas l'animé reste plus que regardable grace à son style artistique assez étrange (notamment lors des conversations avec les asset) et ses combats quand ceux-ci ne sont pas... coupées.

Car oui techniquement il y a pas mal de choses à redire sur l'animé, le manque de budget se fait sentir fréquemment et on a des scènes tout bonnement coupées, de la 3D CG médiocre qui s'infiltre régulièrement de façon totalement random. Le final est ... finalement à l'image même de l'animé, beaucoup de bonnes idées mais un manque de budget d'animation qui saute aux yeux pour nous offrir un épilogue sympathique mais loin derrière ces modèles d'inspiration (Gurren Lagann et Star Driver pour ne pas les citer). On pourra aussi pester sur le design de Msyu, l'asset de Kimimaro, qui semble plus taillé pour vendre des figurines que pour se battre...

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Et le reste

Comme Higurashi a lancé la mode il y a quelques années on a le droit à quelques rictus et transformations de faciès pour le moins ragoutantes, Masakaki et les asset s'occupant de ça parfaitement, on peut également louer l'absence totale de fanservice, non pas d'épisode à la plage ou de panty shot.
Niveau pugilat le résultat final s'apparente quelque peu à un mix entre Spectrobes, (le personnage participe aux combats avec ses assets) Yu Gi Oh (les ordres sont données via une carte), Pokemon (la carte c'est aussi la pokeball en quelque sorte) et Persona (l'asset étant la personnification du futur de l'entrepreneur). Globalement c'est très sympathique et même si les ordres et les différents assets sont assez mal expliqués, les voix anglaises qui interviennent de partout rendre assez bien et immergent plutôt bien dans les combats.
On ne peut pas en dire autant de l'anglais en général dans l'animé, comme souvent quand des japonais essaient de parler une langue qui ne leur est pas familière le résultat des doublages full english ne sont clairement pas naturelles ni crédibles (on appelle ça de l'engrish)
Niveau seiyuu (ou comédien de doublage en français) on remerciera les producteurs de nous avoir mis deux quasi novices dans les rôles principaux, le turn over n'étant pas fréquent dans le milieu, on retrouve très fréquemment une dizaine de seiyuu différents dans la quasi totalité des productions qu'elles soient animé ou vidéoludiques.
Les musiques sont également à citer dans les points positifs, si elles sont peu nombreuses elles s'avèrent toute de qualité et se trouvent bien en accord avec les évènements qu'elles illustrent, l'OST n'étant pas encore disponible je n'ai par contre rien de plus à ajouter dessus (si ce n'est bien sur que tout ce qui est violon, violoncelle, alto c'est toujours excellent)


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Postérité

C ne marquera pas le genre c'est certain, la faute à un format très restrictif que les créateurs ont voulu coupler avec un message très fort à consonnance anti capitaliste, le mélange des deux étant ouvertement casse gueule et le budget faible tout s'est finalement goupillé "avec les moyens du bord". C'est parfois décousu, c'est rarement clair, c'est faible techniquement  mais ça n'en reste pas moins un animé unique qui aborde l'économie d'une façon loin d'être inintéressante et nous présente sa propre vision de l'épreuve divine ouvertement altermondialiste.


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